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» AccueilLes DossiersMai 68 dans les médias → Presse écrite

Presse écrite

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ATTENTION, à partir de la mi mai 2008, les notices sont
répertoriées dans un nouveau module de bibliographie consultable ici.
Les notices ci-dessous seront peu à peu intégrées dans ce nouveau module.
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Aller à l'année 2008

2007


• Novembre/Décembre 2007 - L'Ecole émancipée - page 34 - Gérard CHAOUAT
67-68 : Les prémisses de la répétition générale... A en croire Viansson-Ponté, la France s'ennuyait....Il serait plus juste de dire que la jeunesse étouffait dans le carcan gris et noir de valeurs morales et sociales doublement verrouillées par le gaullisme et le stalinisme.

8 novembre 2007 - Libération - page 9 [Rebonds] - Vincent CESPEDES : Mai 68, mon amour [Il faut un nouveau Mai-68 pour sortir de l'encouplement généralisé. Le philosophe Vincent Cespedes invite à poursuivre "la réflexion philosophique" sur l'amour initiée en Mai-68.]

6 novembre 2007  - L'Humanité - Entretien réalisé par Rosa Moussaoui : Alain Badiou
« L’hypothèse de l’émancipation reste l’hypothèse communiste » Philosophie . Participer à « un nouveau courage » et maintenir contre vents et marées une hypothèse d’émancipation face à l’hégémonie capitaliste et à la volonté de fermeture conservatrice qui travaille le pays : voilà l’une des tâches politiques que s’assigne le philosophe Alain Badiou.

20 décembre 2007/1er janvier 2008 - Courrier international, n° 894-895, page 39
Dossier : que reste-t-il de 68?

• 22 décembre 2007/4 janvier 2008 - Marianne, n°557-558
Anthony ROWLEY : des révolutionnaires prostrés : les évènements de mai.

 

2008


Janvier 2008 - Les Cahiers d'histoire sociale, n° 104 - pages 6-13 - Joël HEDDE: 1967 : mai 1968 en gestation
"Dans son livre "Le Mai de la CGT", Georges Séguy constate que les évènements qui se sont déroulés en mai et juin 1968 ne sont pas apparus comme "un coup de tonnerre dans un ciel serein". Les luttes qui ont été menées au cours de l'année 1967, les politiques mises alors en oeuvre par le pouvoir gaulliste et l'évolution des rapports de forces entre acteurs sociaux préparent incontestablement l'explosion du printemps 1968."

4 janvier 2008 - Le Monde - page 14 - Georges MINK : En 1698, une Europe chantait, l'autre pas...
["En 2008, on célèbrera les quarante ans de Mai. Pour le bloc communiste, de Varsovie à Prague, cette année fut funeste. Et sa mémoire divise encore."

5 janvier 2008 - Libération - page 5 [Contrejournal] - Didier POURQUERY : 68, grande affaire
"Les 40 ans de 68. Vous n'avez pas fini d'en entendre parler. A Libération, nous ne pouvons être absents de cette célébration, même si nous ne sommes pas trop adeptes de ce genre d'exercice obligé. (...) Première salve : la série hebdomadaire de photos de Raymond Depardon (...). En attendant d'autres dossiers."

5 janvier 2008 - Libération - pages 22-23 - Qu'est-ce que l'on fait avec nos images ? [Entretien avec le photographe Raymond DEPARDON. Parmi les questions posées, celle-ci: "Mai 68 va célébrer son 40e anniversaire. La célébration s'annonce fastueuse, au moins sur le plan éditorial, avec des dizaines de livres. L'événement mérite-t-il une telle commémoration ?"]

10 janvier 2008 - L'Express - page 24 [Indiscrets / Culture] : Mai 68 et Sarkozy. [A propos d'un projet de spectacle de Jean-Louis Benoit au théâtre de la Criée à Marseille. "Le sujet ? Mai 68 vu par la droite et les gaullistes à travers leurs discours (...) recoupés avec ceux de Nicolas Sarkozy. Une réjouissance en perspective (...)"]

17 janvier 2008 - Le Monde - page 11 [|Politique/Brèves]. VERTS. Cohn-Bendit, Sarkozy et mai-68
" Nous avons un président de la République soixante-huitard qui a repris le slogan de 68 "jouir sans entrave" pour lui-même ", a indiqué Daniel Cohn-Bendit, mardi 15 janvier. " Les Verts doivent affirmer qu'ils sont issus de ce mouvement extraordinaire. "

18 janvier 2008 - Ouest-France - [Points de vue] - Michel WIEVIORKA : Mai 68 n'est pas encore froid
"En pleine campagne présidentielle, le 29 avril 2007, Nicolas Sarkozy s'était déclaré décidé à "tourner la parge mai 1968" et avait reproché aux "héritiers de 68" d'avoir détruit les valeurs et la hiérarchie. A l'entendre, la gauche se serait inspirée du mouvement de mai pour prôner "l'assistanat, l'égalitarisme, le nivellement, les 35 heures". Le propos avait alors suscité de vives réactions. Il faut dire qu'en France, certains évènements historiques animent les passions politiques très longtemps. N'a-t-il pas fallu attendre 1978 pour que l'historien François Furet puisse affirmer que la Révolution française est un "objet froid" et, surtout qu'elle est "terminée"? A l'évidence, mai 68 n'est pas encore "froid".

19 janvier 2008 - L'Humanité Hebdo - page 12 - Monique DENTAL : Nous l'avons tant aimée la révolution. En quoi Mai 1968 a-t-il constitué un creuset pour le féminisme moderne ? [Monique Dental est la fondatrice du collectif de pratiques et de réflexions féministes Ruptures, animatrice des activités en réseau].

21 janvier 2008 - L'Humanité - page 22 - Marie-José SIRACH : Vous avez dit théâtre militant ? Comme c'est étrange...
["A propos de deux livres consacrés au théâtre et au spectacle militants des années soixante à quatre-vingt, pour comprendre ces esthétiques de la résistance". Les deux livres en question sont :  Une histoire du spectacle militant (1966-1981), sous la direction de Christian Biet et d'Olivier Neveux (Éditions L'Entretemps) et Théâtres en lutte, d'Olivier Neveux (La Découverte).]

21 janvier 2008 - L'Humanité - [Tribune libre] - Laurent RENAUD : 68 : mémoire et prospective
"L'Observatoire des mouvements de la société (OMOS) tenait, le week-end dernier, une première séance de travail sur les évènements de 1968. L'association se situe dans le cadre de l'appel "Ce n'est qu'un début", qui rassemble celles et ceux - chercheurs, scientifiques, responsables syndicaus, politiques, associations - qui refusent de voir dénaturer ce tournant idéologique et polique de l'histoire nationale."

22 janvier 2008 – Les Inrockuptibles – page 82 – [Guide télé] – S.T. : Droit d’inventaire : mai 68. [A propos de l’émission du 23 janvier sur France 3]
"Autant prévenir le téléspectateur dès le début de l’année : en 2008, il bouffera jusqu’à satiété des programmes sur Mai 68. (…)"

•  22 janvier 2008 - Le Dauphiné Libéré [édition Vaucluse] - Stépahnie GIRARDI : A la recherche de mai 68 : Utopia lance une recherche de documents.
"(...) "Et doc!", collectif composé de Patrick Guivarc'h (directeur d'Utopia [salle de cinéma art et essai  d'Avignon]) et  par Serge Andreozi de la CGT demandent aux Vauclusiens s'ils ont en leur possession des photos, films ou souvenirs relatifs à mai 68. (...) "Les acteurs de mai 68 sont dans le déni de leur propre histoire. Il faut pourtant savoir rigoler de sa propre vie. A croire que beaucoup de gens veulent oublier cette période. Même si on a pu faire des imbécilités, des actes idiots, les enfants se construisent en faisant des bêtises", ironise Patrick Guivard'h. (...).

23 janvier 2008 - France-Soir - page 19 - Emilie-Anne JODIER : Mai 68, 40 ans après.

23 janvier 2008 - Le Figaro - page 37 - Muriel FRAT : Mai 68 revisité [annonce de l'émission Droit d'inventaire, annoncée le même soir sur France 3]

24 janvier 2008 - Le Monde - Sylvie ZAPPI : La gauche radicale veut empêcher la "liquidation" de Mai 68.
"(...) Pour contrer cette volonté politique de rendre les « événements de mai » responsables de tous les maux de la société française, 300 personnalités ont lancé un appel (...)."

24 janvier 2008 - Libération - page 6 - Max ARMANET : 68 a décoincé la bulle
[Chapeau : « Les albums marquants de 2008 sont les héritiers directs des quatre personnages embléatiques de la BD de 68 » (Gaston Lagaffe, Corto Maltese, Mike Bluebbery et la coccinelle de Gotlib, selon l’auteur)].

24 janvier 2008 - Rouge - [Bloc-notes] - Daniel BENSAÏD & Francis SITEL : 40 ans, ça se fête. [article accompagnant l'Appel international "Mai 68, ce n'est toujours qu'un début..."]
"Jamais n'ont été annoncés autant d'initiatives, de rencontres, de colloques, tout autant à l'échelle internationale qu'en France même, consacrés à l'anniversaire de Mai 68. Universitaires ou militants, hostiles ou complices, de nombreuses personnes s'y retrouveront. (...) D'ici mai, les idées vont fleurir. Echangeons-les, multiplions-les... Celles qui ont fait irruption en mai 68 méritent d'être rappelées et renouvelées, car il convient, pour cet anniversaire, de les transmettre. Le contexte politique idéologique nous en fait un devoir."

25 janvier 2008 - Libération - pages 38-39 [Grand Angle. Série "1968 dans le monde, le déclic"] - Marc SEMO : Printemps précoce à Prague. Le «socialisme à visage humain», lancé le 5 janvier, avec l'élection de Dubcek à la tête du PC tchécoslovaque, est brisé par Moscou en août.
"Devant les postes de radio, tous ou presque étaient à l'écoute, des monts de Bohême aux Carpates, d'un bout à l'autre de ce pays disparu qui s'appelait la Tchécoslovaquie. «La démocratie n'est pas seulement le droit et la possibilité d'exprimer son opinion, mais aussi la prise en compte de cette opinion par le pouvoir, la possibilité pour chacun de prendre une part réelle aux décisions», martelait un certain Alexander Dubcek, qui venait d'être élu, trois semaines plus tôt, le 5 janvier 1968, premier secrétaire du Parti communiste tchécoslovaque (PCT), à la place du très stalinien Antonin Novotny, contraint à la démission après quinze ans de pouvoir.(...)"

25 janvier 2008 - Libération - page 39 - [Grand angle. Série "1968 dans le monde, le déclic"] - Jacques RUPNIK, chercheur, analyse l'impact du Printemps de Prague [Entretien avec Marc SEMO] : Son héritage fut la perestroïka
"(...) Les protagonistes du Printemps de Prague pensaient : «L'idéal socialiste est bon mais mal appliqué.» Après l'invasion soviétique, tout a changé. «Août 1968 représente la mort clinique du marxisme en Europe», soulignait le philosophe polonais Leszek Kolakowski. La charte 77 et la dissidence, malgré leurs différences, se situeront dans une autre logique. Il ne s'agit plus de reformer le système, mais d'imposer des espaces de liberté pour la société civile contre un pouvoir totalitaire. Il n'est plus question de démocratisation, mais de se battre pour la démocratie. Le seul héritage de Dubcek se retrouve dans la perestroïka, d'autant que nombre des hommes qui entouraient Gorbatchev avaient vécu à Prague et ont été profondément marqués par l'effervescence culturelle et politique de ces années-là. (...)"

25 janvier 2008 - Le Monde - page 10 - Isabelle MANDRAUD : Le porte-parole du ministère de l'intérieur est un ancien militant d'extrême droite
"(...) Ancien journaliste, au Figaro, puis directeur de la rédaction de l'hebdomadaire Valeurs actuelles de 2000 à 2007, chroniqueur sur I-Télé, [Gérard Gachet] a été élu en 1983 conseiller du 19e arrondissement de Paris. Mais, plus discrètement, il a aussi milité à l'extrême droite, au Parti des forces nouvelles (PFN) dans les années 1970, à partir du lycée Condorcet où il a étudié. (...) Il publiera un essai au mois de mars, Mai 68, la grande arnaque (éditions Alphée) (...)."

26 janvier 2008 - L'Humanité - Pourquoi, quarante ans après, le mouvement de transformation sociale n'a pas dit son dernier mot? Mai 68, ce n'est toujours qu'un début - Un appel international

28 janvier 2008 - Le Monde - page 16 [Rectificatifs et précisions] -  "Mai 68. SOS-Racisme n'est pas signataire de l'appel " Mai 68, ce n'est qu'un début ", comme indiqué par erreur dans Le Monde du 24 janvier. C'est l'association SOS-Sexisme qui soutient ce texte."

29 janvier 2008 – Les Inrockuptibles – page 16 - Mai 68, la France et l’Europe par Daniel Cohn-Bendit [propos recueillis par Pierre Siankowski]
"(…) Mai 68, c’est la dernière révolte qui pouvait ignorer l’écologie. Aujourd’hui, nous sommes dans une autre société. C’était formidable 68, les utopies, mais oublions 68. Et confrontons-nous réellement aux problèmes qui sont aujourd’hui identifiés. Créons simplement de nouveaux outils avec la pensée qui a émergé de 68 pour se les coltiner, ces problèmes."

30 janvier 2008 - Le Canard Enchaîné -  page 7 - Bernard THOMAS : Cynique ta mère
[Chronique "La boîte aux images" consacrée à l'émission de télévision Droit d'inventaire, sur France 3, consacrée le mercredi 23 janvier à Mai 68]

31 janvier-6 février 2008 - Le Nouvel Observateur - pages 80-83 [Les débats de l'Obs] - Que reste-t-il de 68 ?, par Daniel Cohn-Bendit et Luc Ferry. Propos recueillis par François Armanet et Gilles Anquetil."Quarante ans après les événements, le leader emblématique de Mai et l’auteur du premier pamphlet philosophique anti-68 débattent d’un héritage que Nicolas Sarkozy s’est proposé de « liquider »". [Le débat a eu lieu à la Villa Gillet, à Lyon, en collaboration avec Brice Couturier et Julie Clarini, producteurs de ‘‘Du grain à moudre’’ sur France Culture ; il a été diffusé en intégralité dans cette émission le 31 janvier]

1er février 2008 - Libération - pages 1-10 : Dossier spécial : Quarante après... Vive 68
"L'ESSENTIEL : A l'occasion du 40ème anniversaire de Mai 68, Libération a tenu à ouvrir le bal des célébrations, pour défendre un héritage que notre journal revendique. LE CONTEXTE : La polémique autour de l'héritage des évènements de Mai fait rage. lancée depuis quelques années, elle a rebondi en mars dernier avec les attaques du candidat Sarkozy contre les soixante-huitards. Attaques qu'il a renouvelées depuis. L'ENJEU : Que reste-t-il aujourd'hui des engagements d'alors ? Quelles sont les nouvelles contestations des générations futures ? Et comment mieux comprendre la révolution de Mai ?"]
Comprend les articles :
Eric AESCHIMANN : Oui, Mai ! ["(...) Dans un contexte politique et intellectuel très tendu, où chaque incident ravive les polémiques entre majorité et opposition et accentue encore un peu plus les déchirures au sein de la gauche, le quarantième anniversaire de Mai 68 s’annonce volubile. Proliférant. Probablement répétitif. Mais véhément, porteur, plus que jamais, d’une profonde ambiguïté, qui est aussi celle de la société : entre attirance intacte pour l’idée de révolte et souvenir ému d’une grande fête d’où aurait jailli la modernité, Mai 68 n’en finit pas de susciter des émotions contradictoires. (...)]
Laurent JOFFRIN : Une révolte d'avenir [Editorial] [(...) Les deux héritages de Mai 68 sont la lutte et la liberté. Jamais l’une sans l’autre. Quoi de plus actuel ? Contre les aberrations du capitalisme financier, les cruautés d’une société divisée, loin des conservatismes de la vieille gauche, Mai 68 nous transmet un message d’espérance dans la volonté collective et dans l’imagination du peuple. A nous de l’entendre et de le faire fructifier. Pour que nos sociétés du calcul égoïste retrouvent le goût de l’avenir et celui de la solidarité. Mai 68, mon amour…"]
Béatrice VALLAEYS : 1998, le retour de flammes [Chapeau : "Après deux décennies de discrétion, les journaux ont débordé de commémorations pour les 30 ans des évènements"]
Anne MATTLER : Sur le papier, l'image... [Chapeau : "Pour illuster ce numéro sur une période déjà riche en images, Libération a mis a contribution une nouvelle génération d'artistes : les étudiants des Arts déco de Paris".] [article accompagné donc de 8 illustrations]
Christophe ALIX, Catherine COROLLER, Pierre DEMOUX et Christian LOSSON : Vu des nouvelles barricades [Chapeau : "SDF, OGM, reconduites aux frontières... Paroles des hérauts de ces nouvelles luttes, qui ne se prétendent pas pour autant héritiers de Mai."]
Gérard LEFORT : 20 ans en 68 : études, bars et cinoche [Chapeau : "Une journée avec Françoise et Michel, trois mois avant la révolte."]

1er février 2008 - Libération - pages 38-39 [Grand angle. Série "1968 dans le monde, le déclic"] - Jean Dominique MERCHET, Vietnam, le choc du Têt
"Lancée par les communistes, l'attaque surprise du Nouvel An lunaire s'avère un échec sanglant mais entraîne l'ouverture de négociations entre Américains et Nord-Vietnamiens."

1er février 2008 - Libération - page 39 [Grand angle. Série "1968 dans le monde, le déclic"] - Pierre JOURNOUD [spécialiste de la guerre du Vietnam] : "Le 13 mai, les pourparlers s'engagent à Paris" [entretien avec Jean Dominique MERCHET]

2 Février 2008 - Libération [Chronique hebdomadaire Regarder voir], page 26 - Gérard Lefort : Salut les copains
[Retour sur une des photographies illustrant un des articles paru la veille dans le dossier Quarante ans près : Vive 68] C'est une image comme dans la chanson : "On se dit qu'à 20 ans, on est les rois du monde." (...)

4 Février 2008 - Le Figaro [Opinions] - page 17 - Alain-Gérard SLAMA : Le PS et les fruits de Mai 68
(...) Mai 68 : c'est à gauche, le sujet du jour. On se croyait début février. Il n'empêche. Le millésime 2008 se trouvant comme sanctifié par le quarantième anniversaire de la crise de Mai, c'est toute l'année qui va lui être consacrée par ses vétérans et par une jeunesse invitée à se mobiliser contre la droite coupable d'avoir blasphémé son saint nom, par la bouche du candidat Sarkozy.

6 février 2008 - Charlie Hebdo - page 14 [chronique "Siné sème sa zone"]
Deux paragraphes sur la mémoire de 68. "(...)  C'est inouï le nombre de journaux et de revues qui me demandent le droit de reproduire mes dessins parus en 1968 dans Action ou L'Enragé. A l'époque, personne n'en voulait... maintenant on se les arrache! (...)".

7 février 2008 - Le Point - Glucksmann père et fils : Sarkozy, enfant de mai 68, Propos recueilli par Christophe Ono-dit-Biot.
Pourquoi Nicolas Sarkozy a-t-il remporté les élections? Parce qu'il incarne l'esprit de Mai 68, avancent André Glucksmann et son fils Raphaël dans leur dialogue étonnant, "Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy" (1). Bizarre! Le candidat de l'UMP ne prétendait-il pas en "liquider l'héritage"? A trois mois des commémorations, le père et le fils ouvrent le bal.
1.-  "Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy" d'André et Raphaël Glucksmann (Denoël, 240p., parution le 24 février 2008)

7- 13 février 2008 - Le Nouvel Observateur, n°2257, pages 10-16 - Mai 68 revisité : un livre de Patrick Rotman.
Dans son dernier ouvrage qui paraît au Seuil, l'auteur de "Génération" revient, sans complaisance ni acrimonie, sur la séquence soixante-huitarde. Un utile retour aux sources alors que fusent les critiques de ceux qui, quarante ans après, voudraient liquider le souvenir même de cet élan de liberté.

8 février 2008 - La Voix du Nord - [rubrique livres] - Romain MUSART : Patrick Rotman raconte Mai 68 à ceux qui ne l'ont pas vécu. [interview de Rotman à propos de son Mai 68 raconté à ceux qui ne l'ont pas vénu, à paraître le 13 mars]
"Q. Pourquoi revenir encore sur mai 68?
R. Beaucoup de gens qui en parlent disent des choses inexactes. On se situe plus dans un débat idéologique, fantasmé, que sur la réalité des faits. (...) Q. Vous écrivez que ce livre, c'est aussi "la faute à Nicolas"...R. Actuellement, je sens venir tout une crise idéologique où l'on s'envoie à la figure les conséquences de 68. Moi, je défends une thèse : 68 c'est fini. Ca a été l'épicentre d'une dizaine d'années. On n'est plus dans cette société-là. Arrêtons de faire comme si on vivait encore dans l'héritage! (...). Q. Si 68 est fini, qu'il n'y a pas d'héritage, la question de sa liquidation ne se pose pas...R. Il n'y a pas à liquider 68. C'est un évènement historique achevé comme peut l'être la guerre de 1940. Il a eu des effets politiques, socioculturels, mais ce débat sur l'héritage me paraît totalement obsolète. Bien d'autres phénomènes se sont produits au milieu des années 70 qui nous ont fait basculer vers un autre monde, et qui font que 68 n'est pas pertinent pour parler de la société d'aujourd'hui." 

8 février 2008 - Livres Hebdo - pages 8-11 [Evènement] - Dossier : Mai 68 : le retour des pavés
Comprend les articles suivants :
- Catherine ANDREUCCI : Le retour des pavés. [Chapeau : "Témoignages, récits des "anciens", beaux livres, BD; essais porteurs de débats, analyses historiques et même livres pour les enfants : pour fêter le 40ème anniversaire de Mai 1968, les éditeurs ont commandé des ouvrages aux auteurs les plus variés. En espérant quelques belles polémiques sur l'héritage."]
- C.A. : "Restituer l'air du temps". [Chapeau : A un essai sur 68, Hervé Hamon a préféré la fiction et écrit Demandons l'impossible, un roman feuilleton.]
- "On ne peut pas "liquider" une part de l'histoire de notre pays". [Entretien avec Patrick Rotman. Chapeau "Co-auteur du best-seller génération avec Hervé Hamon, Patrick Rotman répond par des livres à ceux qui jettent l'opprobre sur Mai 1968 et sa postérité."]

9 février 2008 - La Voix du Nord [Edition de Lens] - Les "unes" de La Tribune racontent Mai 68 à la Maison syndicale
L'association Mémoires et Cultures [de Lens] a mis en oeuvre un projet qui lui tenait à coeur, celui de montrer l'intérêt de ses archives en les exposant sur un thème précis. Marcel Barrois, son président, pense que la démonstration est convaincante. L'exposition, inaugurée ce jeudi 7 février, rappelle l'importance historique de Mai 68, et son impact sur les évènements actuels (..)

9 février 2008 - Le Monde 2 - pages 53-61- Dossier coordonné par Matea Battaglia et Sophie Malexis : 1968 : Drôle de drame à la cinémathèque
Dossier autour de la mobilisation organisée pour obtenir la réintégration d'Henri Langlois à la cinémathèque

9 - 15 février 2008  - Télérama n°3030 - dans le courrier des lecteurs : "A nos lecteurs : Qu'avez-vous vu au printemps 68? Quelles images en avez-vous gardé? Télérama a besoin de la mémoire photographique de ses lecteurs. Vous étiez à Paris ou à la campagne, sur les barricades, dans les usines, devant les écoles fermées ou les pompes à essence vides, vous écoutiez la radio ou fêtiez les 80 ans de votre grand'mère... Envoyez-nous les photos de "votre" 68. Nous publierons les meilleurs dans un prochain n° hors-série de Télérama"

10-11 février 2008 - Le Monde TV & Radio - page 35 - Sylvie Kerviel : Europe 1 fait revivre Mai 68
Trois mois avant la date anniversaire, la radio donne la parole à des acteurs et témoins des évènements. "Votre Mai 68", sur europe1.fr; "Les Enfants d'Europe 1", le dimanche à 16 heures; "Faites comme chez vous", le samedi à 13h15.

12-18 février 2008 - Les Inrockuptibles, pages 33-47 - Dossier spécial. Mai 68 raconté par ses enfants. 40 ans après, une révolution en héritage (dossier dirigé par Jean-Max Colard, Nelly Kapriélan et Jean-Marc Lalanne)
Le dossier comprend :
- Album photo. "Quelques images emblématiques de la révolution de mai commentées par les auteurs de 68, une histoire collective (Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel)".
- Jean-Marie Durand : 68, année éclectique. "Qu'était vraiment l'esprit de mai? Dépassant les fantasmes et l'interprétation, des chercheurs pensent l'évènement sur la durée et le renouvellement le regard porté sur la révolte." [A propos de Mai-Juin 68, sous la direction de D. Damamme, B. Gobile, F. Mantonti et B. Pudal, Editions de l'Atelier et 68, une histoire collective, sous la direction de P.Artières et M. Zancarini-Fournel, La Découverte
- Serge Kaganski : Anti-68. Toute une histoire "Dans le choeur de la pensée anti-68, majoritairement de droite, s'élèvent aussi des voix de gauche. Un livre remarquable fait le tri chez les contempteurs des deux bords." [A propos de La pensée anti-68, de Serge Audier (La Découverte), à paraître le 20 mars]
- Les héritiers du mois de mai. "Ils sont nés entre 1959 et 1983 et n'ont pas vécu les évènements ou alors dans les bras de leurs parents. Descendants malgré eux ou héritiers revendiqués, quinze artistes et personnalités disent ce que 68 représente pour eux et ce qu'il en reste.
- Une dernière chronique (Au poste) hors-dossier (rubrique Télé) traite aussi de mai : Jean-Marie Durand, Mai encore (page 81)

13 février 2008 - Le Peuple n°1661 - page 12 - Mai 68. Un mois de mai très occupé

14 Février 2008 - L'Express, page 19 [Les Indiscrets de l'Express] - Eric LIBIOT : Cannes 1968, le retour.
Le festival de Cannes tombant au mois de mai, il était difficile, pour les organisateurs, d'éviter de célébrer le 40è anniversaire de Mai 68. D'où l'idée (excellente) de programmer, cette année, les films de la selection 1968, qui n'avaient pas pu être projetés à la suite de l'annulation du festival. Rest à trouver les copies disponibles

14 février 2008 - La Croix - page 27 [rubrique : Autrement dit/Forum] - Bernard PERRET, économiste : Mai 68, l'impossible liquidation d'un héritage
L'année du quarantième anniversaire de Mai 68 s'ouvre dans un climat tendu plus polémique par la volonté affichée par Nicolas Sarkozy d'en "liquider" l'héritage. Heureusement pour notre pays, cette guerre des mémoires est largement surjouée par ses protagonistes. Rien qui ressemble aux séquelles (...)

15 Février 2008 - Libération - Grand angle - René Bourriguaud, historien et ancien syndicaliste agricole (propos recueillis par S.G.) : L'Ouest a vu émerger un radicalisme paysan, précurseur du Larzac
Sur le long terme, Mai 68 a-t-il transformé le paysage politique de l'ouest de la France? Quarante ans plus tard on peut constater que l'opposition politique ville campagne n'est plus aussi nette...

15 février 2008 - Libération - Grand angle - Sarah Guilbaud - Nantes hisse le drapeau rouge
Précoce, la contestation nantaise débute en 1967 à l'université avant de s'étende. Etudiants, ouvriers et paysans donnent naissance à un front commun inédit.

19 février 2008 - Libé Toulouse - L'Après-68  à Toulouse : les années de braises de Jean-Marc Rouillan (Entretien)
Jean-Marc Rouillan, 55 ans, co-fondateur d'Action Directe (AD) est désormais en semi-liberté après vingt et une années de détention. En prison la nuit, il travaille le jour comme secrétaires d'édition chez l'éditeur marseillais Agone. Dans "De mémoire" (Editions Agone, 2007) il raconte les débuts de son engagement révolutionnaire à Toulouse en 1970. (...) Le verbe vif, l'allure solide, l'homme ne semble pas porter le poids des années de détention à l'isolement "du premier au dernier jour". Cela "grâce à l'écriture", dit-il.  Pour Libé-Toulouse Jean-Marc revient sur "les jours du début" : un automne 1970 à Toulouse.

21 février 2008 -  Le Figaro - Stéphane DENIS (la chronique de) : Choisissez votre anniversaire.
Etes-vous mai 58 ou Mai 68 ? Fêterez-vous la restauration de l'Etat ou sa démolition ? Dix ans séparent les deux anniversaires, cinquante ans pour l'un, quarante pour l'autre. Dix ans d'écart. C'est si proche et pourtant en France c'est considérable puisque nous changeons de régime de que nous en avons l'occasion(...) Mais peut-être Mai 68 ne sera-t-il plus dans le coup dans deux mois(....)

21-28 Février 2008 - L'Express - pages 32-35[Styles] - Charlotte BRUNEL : La mode fait sa révolution
De l'émancipation des femmes en pantalon au rêve hippy, retour sur un héritage qui inspire plus que jamais nos vestiaires. (...) l'anniversaire des 40 ans de Mai 68 est l'occasion ou jamais de revenir sur cette révolution qui est autant celle de la société que celle du style.

22 février 2008 - La Croix - page 22 [Fidèle au poste] - Pierre-Yves LE PRIOL : Raphaël Glucksmann l'héritier...
Mai 68 inspire à nouveaux les débats télévisés, à l'approche de son 40ème anniversaire. Frédéric Taddeï y consacrait encore une émission, mercredi soir (sur France 3), en donnant la parole aux successeurs des anciens soixante-huitards.

23-24 février 2008 - Libération, Cahier spécial - 1968-2008, Quel héritage politique? Quarante ans après, que reste-t-il des engagements politiques de 68? Au-delà du mythe révolutionnaire, le rapport au pouvoir a-t-il changé?
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  page II à IV : Deux générations face à face : Jean-Pierre Le Goff et Jérôme Vidal discutent des vrais apports de Mai 68, propos recueillis par Eric Aeschimann
- page V : L'époque racontée par son langage : Mai 68 a aussi fait sa révolution dans les pages du dictionnaire. Entre 1967 et 1970, plus de 700 mots sont entrés dans le Petit Robert.
- page VI : La scène déménage : les auteurs et metteurs en scène n'ont pas attendu 1968 pour être subversifs. Mais l'évènement a accéléré la désacralisation des institutions et la naissance du théâtre hors les murs.
- page VII: Véronique Soulé : Jacques Sauvageot, président de l'Unef en 68, va à la rencontre des étudiants d'aujourd'hui. "On ne peut pas vivre sans idéal".
- page VIII : bibliographie

25 février 2008 - La Croix , page 21 [Culture] -
Les organisateurs du Festival de Cannes ont décidé de diffuser en mai prochain des films sélectionnés en 1968 qui n'avaient pu être projetés lors de l'éphémère 21e édition de la manifestation.

26 février 2008 - Le Monde, page 2 - Nicolas Weill (service Débats) : Les années 1968 sans folklore ni pavés
Que le quarantième anniversaire de Mai 68 s'accompagne de nombreux colloques, d'une importante vague éditoriale et, en particulier, d'une prolifération de dictionnaires rétrospectifs montre qu'en 2008, le compte rond revêt un aspect différent des précédentes commémorations.

27 février 2008 - Télérama n° 3033, page 40-42, Le Débat - Catherine PORTEVIN : Peut-on enfin écrire la vraie histoire de Mai 68
Mai 68 a fait couler beaucoup d'encre. Quarante ans après, des chercheurs offrent pourtant sur les évènements un nouveau regard. Plus objectif ? (...) Longtemps considéré à l'université comme un sujet sulfureux ou porté par des chercheurs militants, Mai 68 pourrait bien trouver ses lettres de noblesse, notamment grâce à l'ouverture des archives après le délai légal de trente ans (...)

27 février 2008 - L'Humanité  - Jamal EL KHATTABI Président de L’AMUL
Association des amis de l’université de Lille1 (L’AMUL) Mai 68, 40 ans après Du 5 au 16 mai 2008
A l’Université de Lille1 (Espace Culture, la Maison Des Etudiants, Cabaret Sully (Crous), Archimède (Bâtiment M1) et en plein air (concert)).
L’explosion sociale de Mai 68 a marqué de son empreinte les évolutions des 40 dernières années dans de multiples domaines, allant de la politique à la vie quotidienne. Bien plus qu’une simple révolte étudiante, Mai 68 ce fut :
la plus grande grève de l’histoire sociale en France ;
un soulèvement international de la jeunesse étudiante (France, Allemagne, Italie, Tchécoslovaquie, Japon, Etats-Unis, Mexique,…) ;
les luttes de libération nationale de peuples contre le colonialisme et l’élan de solidarité international qu’elles suscitaient ;
le refus de la guerre (particulièrement aux U.S.A.) et l’antimilitarisme ;
la lutte pour les droits civiques (U.S.A.) ;
l’essor du féminisme, le combat pour les droits des femmes ;
la libération de la parole, la remise en cause des hiérarchies et de l’autoritarisme…
Quarante ans après, Mai 68 continue à susciter la haine des tenants de l’ordre établi : "Il s’agit de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être perpétué ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes" (N. Sarkozy, discours a Bercy, 29 avril 2007). S’il en fallait un, c’est bien le signe que l’esprit de Mai et ses acquis perdurent.
L’Université se doit de prendre toute sa place dans une commémoration qui loin d’être une réunion d’anciens combattants, permette de mesurer avec un regard critique le chemin parcouru et d’illustrer l’actualité des aspirations qui se sont fait jour en 68. Commémorer Mai 68 c’est aussi ouvrir des débats intergénérationnels entre une jeunesse des années 60 combative et politique avec une grande volonté de changement et une jeunesse actuelle en manque de repères.
A Lille 1, l’AMUL (l’association des Amis de l’Université de Lille1) qui regroupe les actuels et anciens étudiants et personnels de l’université organise un festival pour commémorer l’événement. Ainsi, des Conférences débats portant sur plusieurs thèmes sont programmées :
a.Témoignages de personnes ayant vécu l’événement b.Héritage politique de 68 (avec Alain BADIOU et J.P. LE GOFF). c. Féminisme (avec Gisèle HALIMI et Monique DENTAL) d. Mai 68 : impact au niveau international (Miguel BENASAYAG, Liliana CORDOBA).
Expositions : affiches de l’époque, revue de presse, livres sur l’événement… Cinéma : documentaires Théâtre : compagnie jolie môme. Concerts : concert chanson à texte le 5 mai (la bande à polo, cordillera, Kamal Lmimouni, Denis Cacheux, Uncle Tov,…) et concert en plein air le 16 mai (provisoire : Marcel, MAP, Axiome, Kino, bolivien, reggae,…) avec des stands associatifs, syndicaux, politiques,….

29 février 2008 - Le Monde des Livres - page 2 - Forum - Pierre BERGOUNIOUX  (Ecrivain) : Nous, les sexagénaires aux 40 printemps...
En mai 1968, nous avons pensé autrement, voulu autre chose. La preuve, ce sont les voix dénigrantes qui voudraient clore ce chapitre de notre aventure où résonnèrent ces thèmes majeurs, la justice sociale, les Lumières, le souci de l'universel.

Février 2008 - Alternative libertaire, pages 16-17 - Vladimir Claude FISERA : Le printemps et l'automne autogestionnaires de Prague.
"Si le printemps de Prague qui secoua le bloc soviétique en 1968 reste dans les mémoires comme un processurs de "libéralisation" initié par Alexander Dubcek, nouveau secrétaire du Parti communiste de Tchécoslovaquie, on oublie souvent qu'il s'agit aussi d'un mouvement populaire qui ne se limité pas aux quelques mois du printemps 1968."

Février 2008 - Sciences Humaines, n° 190, pages 6-9 - [Comprendre] Mai 68, l'héritage controversé 1/5 : Nicolas JOURNET : Mai 1968 : que s''est-il passé?
"Premier acte d'une transformation culturelle à venir? Dernier sursaut d'une révolution ouvrière introuvable? Quarant ans après, Mai 1968 est et reste un évènement énigmatique. Comment une poignée de trublions libertaires parvint-elle à faire descenre une génération d'étudiants dans la rue." ."

4 Mars 2008 - Le Monde - Dominique DHOMBRES : Un soixante-huitard à l'Elysée
Du passé faisons table rase? Ce n'est vraiment pas le cas pour Mai 1968. Le quarantième anniversaire s'annonce commémoratif en diable avec une débauche d'ouvrages en tout genre. Ce n'en était que plus rafraîchissant de voir Daniel Cohn-Bendit prendre à l'avance le contre-pied de cette vague éditoriale, dimanche 2 mars, chez Serge Moati sur France 5. L'ancien dirigeant du mouvement étudiant contribue pourtant à ce déferlement avec un livre d'entretiens à paraître en avril aux éditions de l'Aube.

6 au 12 Mars 2008 - L'Humanité Dimanche - p. 26-27 - Qu'est-ce que les femmes ont gagné depuis 1968?
La journée des droits des femmes et le 40ème anniversaire de Mai 68 sonnent aussi comme l'occasion de mesurer le chemin parcouru. 40 ans après la conquête par les femmes du droit du travail et à la maîtrise de leur corps, les menaces et régressions sont nombreuses. A la maison comme au trevail, l'égalité est restée un vain mot.

10 Mars 2008 - L'Humanité - page 21 - Des sons pour France Culture
L'atelier de création radiophonique de France Culture lance un appel à sons sur Mai 68 [...] L'ACR recueille tout document sonore issu d'archives personnelles datant du printemps 1968 (cassettes, bandes sonores de fils super-8, vidéos...)

11 mars 2008 -  Le Point. - "Mai 68" boudé par les politiques  - Rubrique coordonnée par Irène Inchauspé 
Si l'intelligentsia de gauche (acteurs, journalistes) s'était pressée hier au Théâtre de l'Odéon pour assister à la projection de 68 , le documentaire de Patrick Rotman qui sera diffusé prochainement sur France 2, un seul homme politique était présent : Lionel Jospin (accompagné de son épouse Sylviane Agacinski). Daniel Cohn-Bendit et Bernard Kouchner étaient conviés. Le ministre a répondu qu'il ne pouvait pas venir. Quant à Dany le rouge, lui, il n'a même pas répondu.

12-18 Mars 2008 - Charlie Hebdo, pages 8-9, Jean-Yves CAMUS et Anne-Sophie MERCIER : La barre de fer au pouvoir. La victoire des anti-soixante-huitards.
On va bientôt fêter Mai 69. Anniversaire amer. Car quarante ans après "le jolis mois de mai", ce sont ses adversaires les plus virulents qui sont désormais aux commandes.

13  Mars 2008 - Le Figaro - «Ces événements ont ouvert la voie à la société libérale»
Yves-Charles Zarka, universitaire et directeur de la revue «Cités», est l'un des meilleurs spécialistes de philosophie politique. Il fait des événements une lecture iconoclaste.
LE FIGARO. Quel sens a, selon vous, Mai 68 dans l'histoire intellectuelle?
Yves-Charles ZARKA. Mai 68 a été incontestablement un mouvement d'émancipation, un souffle de liberté, une chaîne de fraternité aussi. Il y a eu un souffle», un esprit, une confiance en l'avenir que l'on n'a plus retrouvés depuis. C'est pourquoi on en parle encore. Mais ce ne fut pas une révolution. L'ordre moral et intellectuel a été ébranlé, mais les structures, la société, sa logique économique, pas plus que les structures de pouvoir n'ont été remises en question. Mai 68 a donné un coup de balai à un certain nombre de résistances morales et intellectuelles archaïques qui faisaient obstacle au plein développement de la société libérale. C'est précisément son paradoxe. Le décor idéologique du mouvement était marxiste-léniniste, mais cette idéologie a ôté les entraves à la société libérale. (...)

• 13 mars 2008- Le Figaro [Le Figaro littéraire], page 4 - Dossier (sous la dir. de Jacques de saint-Victor) : Le quarantième anniversaire de Mai 68 suscite une floraison de publications...

14 Mars 2008 - Le Figaro [Le Figaro et vous], PAGE 43 - Muriel FRAT : Mai 68, quarante ans après.
SOUVENIRS. La chaîne Vivolta ouvre le débat sur Mai 68 et retrace les évènements qui ont marqué cette décennie. A partir du 16 mars, elle diffusera chaque dimanche  à 20h45 "Génération, 40 ans après...", la série réalisée par Hervé Hamon, Patrick Rotman et Daniel Edinger, accompagnée de débats et d'interviews, avec Philippe Gildas, Laurent Joffrin, Patrick Rotman, Bertrand Delais et leurs invités.

14 mars 2008 - La Nouvelle vie ouvrière, p.24
"Le 21 mars, l'INA lance un nouveau site thématique sur Mai 68. Plus de 1000 documents rares , soit 80 heures d'une valeur historique considérable, sont à voir gratuitement. Les internautes peuvent découvrir "l'évènement" décrypté par la rédaction de Libération. A noter le DVD de référence "Mai 68, les images de la télévision", à paraître le 22 mars.
http://mai68.ina.fr"

14 mars 2008 - Livres Hebdo, pp. 104-108  -  Les héritiers de Mai 68. Enquête
Quarante ans après mai 1968, l'édition s'empare massivement de cette commémoration. Mais y a-t-il aussi un "héritage" de Mai dans les métiers du livre : édition, librairie et bibliothèque ? L'enquête de Livres Hebdo le confirme.

14 mars 1968 - Libération - Mars 68: les paysans européens débarquent à Bruxelles 
Le 12 mars 1968 a eu lieu la première manifestation d'agriculteurs européens à Bruxelles. Dans le cadre de la série que Libération consacre au quarantième anniversaire de mai 68, je raconte aujourd'hui, cet évènement qui n'a pas laissé beaucoup de traces dans l'histoire. 1968, c'est aussi le quarantième anniversaire de la Politique agricole commune (l'ouverture du marché commun est effective le 1er juillet), l'année où les premiers excédents sont apparus et où la Commission a essayé, en vain, de mettre fin au productivisme.

14 mars 2008 - LE MONDE 2 - Enfants de Mai , par Franck Nouchi
|Une avalanche de livres commémorent les événements de 1968 : c'est à qui racontera "son" Mai. Heureusement, les filles et les fils de militants d'alors témoignent, eux aussi.
La mémoire musicale est trompeuse tant elle donne parfois le sentiment de tordre le cou au temps. Un exemple? La célèbre chanson de Jacques Dutronc, Il est cinq heures, Paris s'éveille, fut créée en mars 1968. Deux mois avant les événements que vous savez. Six mois avant L'Opportuniste… On s'en souvient comme si c'était avant-hier. Mieux encore : Et moi, et moi, et moi date de juin 1966. Réécoutez cette chanson aujourd'hui, elle n'a pas pris une ride, au contraire. Il faudrait juste réévaluer le nombre de Chinois et d'Indonésiens, ne plus parler de Soviétiques, et l'affaire serait dans le sac.

15 mars 2008 - France-Soir - Le billet de Paul Wermus : Les Slogans de 68
2008 fête le quarantième anniversaire des événements de mai 68, l’occasion pour Jean-Philippe Legois, directeur du Centre d’animation, d’archives et de recherches sur les mouvements étudiants, de publier ces jours-ci le petit livre Les Slogans de 68, 100 slogans scandés dans les manifs, graffités sur les murs et qui ont fait le tour du monde.

16 mars 2008 - Ouest-France - Paul GOUPIL.( Recueilli par) - Que s'est-il passé, au juste, en mai-juin 68 ?
L'événement Mai 68 expliqué à ceux qui ne l'ont pas vécu : une équipe de sociologues tente d'écrire « la vraie histoire » d'une crise.
Entretien avec Bernard Pudal, 58 ans, professeur de science politique
D'un côté, une célébration nostalgique : c'était le bon temps des luttes. De l'autre, un procès hargneux : ce fut l'origine de nos maux actuels, ruine de l'autorité et laxisme moral. Quarante ans après 1968, peut-être le temps de l'étude est-il venu. Autour de Bernard Pudal, une équipe de chercheurs de générations différentes (entre 35 et 55 ans) a voulu rendre aux événements leur force. Pour que les jeunes qui interrogent leurs parents comprennent mieux.
« Mai-juin 68 » (Editions de l'Atelier), 445 pages, 27€.

16 mars 2008 - Le Télégramme de Brest - Hervé HAMON - Courant d'ère Par Hervé Hamon On se calme quand ?
Je peux mourir tranquille. Après quarante ans, au bas mot, de labeur et de sacrifices, j'ai atteint mon but, réalisé mon rêve. Ça y est. J'ai ma photo dans Paris Match. Comme Angelina Jolie, comme Brad Pitt, comme Cécilia et Carla. Comme le pape et Fidel Castro. Comme l'étrangleur du Vaucluse. Ça s'est passé un dimanche. L'attachée de presse de mon éditeur m'avait signifié que l'illustre journal souhaitait photographier les auteurs qui consacraient un ouvrage à Mai 68 pour présenter leur livre. Et je me suis retrouvé, place de la Sorbonne, en compagnie de Glucksmann et Cabu, d'Alain Geismar et de Jean-Luc Hees, sans oublier mon vieux copain Patrick Rotman.

17 mars 2008 - Le Monde [supplément hebdomadaire TV § Radio] , page 27 - 1968, un monde en révolte
[Avant critique du documentaire 1968, un monde en révolte, de Michèle Dominici, diffusé le 22 mars sur France 3]. "C'est à l'ébullition internationale, qui avait gagné aussi bien l'Amérique que l' Afrique, que s'attache Michèle Dominici. (...) Ce documentaire ne revient pas sur toutes les éruptions protestataires qui se font jour en 1968. Préférant incarner certains moments symboliques de l'année, la réalisatrice donne la parole à quelques hommes et femmes qui, chacun de manière différente et à sa mesure, ont participé à cette contestation mondiale (...)".

• 17 mars 2008 - Le Figaro [Le Figaro Economie/Décriptage], page 33- Sophie Fay, Les économistes minimisent l'héritage de Mai 68
« Que reste-t-il de Mai 1968 ? Quarante ans après, la Fondation pour l'innovation politique a lancé un cycle de quinze conférences pour « explorer méthodiquement ce qui, de Mai 1968, a pu ou peut encore entraver ou favoriser l'innovation politique ». Thème de la dernière séance : l'économie. Les deux spécialistes invités, Bertrand Jacquillat (Sciences Po, Associés en finance) et Henri Lepage (European Ideas Network et Institut Turgot), deux libéraux, ont eu bien du mal à identifier un héritage précis. C'est surtout ‘‘une date étalon’’, estime Henri Lepage, ‘‘qui marque la fin des Trente Glorieuses, de l'ère de la reconstruction d'après-guerre’’. Il relève tout de même la ‘‘remise en cause du modèle dirigiste français, ou encore du taylorisme, de la centralisation’’ (…) »

• 18-24 mars – Les Inrockuptibles – pages 36-37 – Jean-Baptiste MARONGIU : Une pensée pour Foucault
Elève puis ami et collègue du philosophe, l’historien Paul Veyne en dresse un portrait intime et étonnant. Où l’activiste gauchiste se révèle un sceptique qui ne croyait pas à la révolution. (…) [A propos de Foucault, sa pensée, sa personne, de Paul Veyne, chez Albin Michel]

18-24 mars – Les Inrockuptibles – pages 36-37 – Nathalie DRAY : 1968, un monde en révolte
A travers le destin de quelques figures ed 68, plongée au cœur d’une année de lutte à l’échelle mondiale. (…)[A propos de 1968, un monde en révolte, documentaire de Michèle Dominici diffusé le 22 mars sur France 3]

• 19 mars – Le Figaro – page 39 [Le Figaro et vous / Télévision Jeux] - Nicolas Demorand bat le pavé
« Mémoire. 40 ans après les prémices de Mai 68, France Inter, avec la complicité de l'INA, reviendra vendredi pendant près de 20 heures durant sur les différents événements de l'année 1968. À cette occasion, le 7/10 de Nicolas Demorand battra le pavé. Parce que tout a commencé dans la cour de la Sorbonne et sur les pavés du Quartier latin, c'est en public et en direct de ces lieux que sera présentée la tranche matinale de France Inter. »

19 mars 2008 - Libération -  Anne-Marie Fèvre : 22, revoilà les affiches de mai 68
«L'affiche en héritage» de Michel Wlassikoff, analyse l'apport graphique de ces posters de lutte, «précieux legs».
Pour qui a collé ces posters sérigraphiés dans son lycée en 68, allant les chercher religieusement à l'atelier populaire des Beaux-Arts de Paris, la parution de Mai 68, l'affiche en héritage est contradictoire. On a d'abord envie de dire: «Las, il est interdit de commémorer». Puis la séduction de ces dazibaos opère à nouveau, on joue le jeu de retrouver les slogans et images connues ou oubliés.

20 mars – Le FigaroLe Figaro littéraire – page III - Françoise DARGENT : Le mécano du Général [critique de 68, mon amour, de Daniel Picouly, paru chez Grasset]
« Un peu de nostalgie et beaucoup de fantaisie dans ce roman très personnel sur les événements de Mai. Fantasque et gai. Un étudiant qui s'invite sur les pavés parisiens en mai 1968, quoi de plus banal ? Quand il débarque en camion-poubelle, c'est déjà plus extravagant. Cette année-là, Daniel Picouly était en droit à Paris, pile dans la cible mais aussi un brin à côté de la plaque. Le jeune homme qui vient à la capitale dans la benne à ordures de son beau-frère, c'est un peu lui, le narrateur de son nouveau livre, partagé entre une amoureuse à particule, toute en retenue, et ses copains de banlieue, prêts à en découdre. Dans 68, mon amour, qui fait suite à ses précédents romans, l'auteur mêle la petite à la grande histoire, ses souvenirs personnels aux péripéties politiques qu'il réécrit à sa façon. (…) »

20 mars 2008 - Les Echos [Idées et Débats > Livres] - Les liquidateurs du legs de 1968 
Comment la tendance au rejet de 1968 s'est construite au fil des quarante dernières années. LA PENSÉE ANTI-68 de Serge Audier Editions La Découverte, 380 pages, 21,50 euros.
On pouvait craindre que les livres publiés à l'occasion du quarantième anniversaire de Mai 1968 ne fassent que ressasser l'interminable querelle sur le sens de cet événement. Celui du philosophe Serge Audier ne court pas ce risque. Ne s'occupant, en effet, que de ce qui s'est passé après 1968, il cherche à comprendre comment a pu devenir dominante une pensée anti-68. Que Nicolas Sarkozy ait pu affirmer, sans susciter beaucoup d'émoi, que « l'héritage de Mai 68 doit être liquidé une bonne fois pour toutes » n'est compréhensible que dans la mesure où il ne faisait que refléter une opinion largement répandue. Le propos de Serge Audier est de restituer la façon dont cette tendance au rejet de 1968 s'est construite au fil des quarante dernières années. Cela l'amène à procéder à un survol de la vie intellectuelle française qui rend ce livre passionnant.

20-26 mars - Rouge, hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire - page 7 [Rétroviseur] - Robi MORDER : 22 mars 1968. Prélude du mouvement étudiant.
"Le 22 mars 1968, 150 étudiants occupent jusque tard dans la nuit le bâtiment administratif de Nanterre. Le Mouvement du 22 mars est né."

20-27 mars – Le Point - page 232 – Denis ROUX : Nantes. Mai 1968. Et si le préfet avait donné l'ordre de tirer ?
« Cela aurait pu être une date clé dans l'histoire de France. Pourquoi a-t-on envisagé l'usage des armes ce 13 mai 1968 ? ‘‘Ma préfecture va être envahie. Je vous demande l'autorisation d'ouvrir le feu...’’ Nous sommes le 13 mai 1968 au soir. Le préfet Jean-Emile Vié est très inquiet devant la tournure des événements qui se déroulent sous ses fenêtres. (…)
Cet épisode aurait pu faire basculer Mai 68. Il ne reste aujourd'hui qu'une anecdote. Et un symbole. Car ce 13 mai, le pouvoir fléchit. Dès le lendemain, l'établissement Sud Aviation (Airbus aujourd'hui) à Bouguenais se met en grève, avec séquestration du directeur. La toute première occupation d'une usine en France va faire tache d'huile dans la France entière, lançant le monde ouvrier dans les « événements » et la cité des Ducs dans ce que Yannick Guin appellera ‘‘la Commune de Nantes’’. (…) »

21 Mars 2008 - L'Humanité - [Politique]  - Mai 2008 Les trois coups de Nanterre
Anniversaire . Il y a quarante ans, le 22 mars 1968, démarrait à Nanterre la contestation étudiante. Avec la grève générale ouvrière qui suivra en mai, la France connaîtra l’un de ses plus grands mouvements populaires.

 21 Mars 2008 - Le Monde des livres, pages 6-7 - Dossier : Mai 68 en héritage
Entre la génération de ceux qui sont devenus des "anciens" et les suivantes, entre les pères et les fils -ou les filles -, la question de la transmission reste posée. Quant aux chercheurs ils plaident, depuis une quinzaine d'années, pour une autre lecture des évènements. Les étudiants n'en furent pas les seuls acteurs, et la province, à côté de Paris, joua aussi son rôle...Par ailleurs, le rejet intellectuel de Mai 68 devient également un objet d'étude.

 • 21 mars – Libération Numéro spécial. Quarante ans après, le Libé des étudiants.
« Un journal entièrement écrit par les étudiants de Nanterre, où naquit, le 22 mars 1968, le mouvement déclencheur de la révolte de mai. »
Comprend entre autres les articles suivants :
Anna MELIN : L’impossible parallèle avec Mai 68
« Le chômage nous ont rattrapé, le refus de l’ordre établi nous anime toujours. »
Louis DE WEYER & Véronique SOULE : Frictions et engouement [rubrique Le making-of / Les coulisses de Libé]
Adèle MOMMEJA : Le campus de Nanterre, non lieu de mémoire [page Rebonds]
Les articles de presse mettent régulièrement l’accent sur la révolte étudiante et la dimension culturelle de Mai 68, laissant dans l’ombre l’importante mobilisation ouvrière.
Kahina MAZARI : Libération, enfant de mai 68 ou de mai 81 ? [page Rebonds]
Le quotidien affichant ses convictions d’extrême-gauche s’est laissé tenter par « l’aventure social-démocrate » avec l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981 et la « modernité »
Maxime MILANESI & Bastien AMIEL : Libération aujourd’hui n’aurait pas fait 68 [chronique Médiatiques]
Comment comprendre la défiance qui s’exprime envers les médias si l’on ne prend pas le temps de revenir sur la production journalistique elle-même ? Les étudiants mobilisés répondent aujourd’hui par la volonté de construire leurs propres réseaux d’information.
Vincent LUCY & Geoffroy MANET : Nanterre, 22 mars, les racines de Mai [Grand angle. Série 1968 dans le monde, le déclic]
A la nouvelle Fac de Nanterre, le mouvement étudiant lancé au printemps cristallisera les luttes et fournira le terreau de la mobilisation de la jeunesse deux mois plus tard.
Jean-Pierre DUTEUIL, ancien membre du mouvement du 22 mars : « Le militantisme, une formation alternative », propos recueillis par Vincent Lucy & Geoffroy Manet [Grand angle. Série 1968 dans le monde, le déclic]

• 21 mars – Libérationpage 38 -[Grand angle. Série 1968 dans le monde, le déclic] – Vincent LUCY & Geoffroy MANET : Nanterre, 22 mars, les racines de Mai
A la nouvelle Fac de Nanterre, le mouvement étudiant lancé au printemps cristallisera les luttes et fournira le terreau de la mobilisation de la jeunesse deux mois plus tard.

•21 mars – Libération – page 39 -[Grand angle. Série 1968 dans le monde, le déclic] – Jean-Pierre DUTEUIL, ancien membre du mouvement du 22 mars : « Le militantisme, une formation alternative » [propos recueillis par Vincent Lucy & Geoffroy Manet]
« (…) Le militantisme devenait une formation alternative, surtout en philo, en socio et en histoire. C'est vrai que nous n'étions plus tout à fait des étudiants ! Personnellement j'allais assez peu en cours vers la fin, mais nous lisions et écrivions quand même pas mal ; nous avons «pondu» des textes comme « Pourquoi des sociologues », qui valaient bien un devoir sur table ! (…). Ce qui nous intéresse, ce n'est pas l'égalité des chances, mais l'égalité tout court. Nous considérions que plus quelqu'un avait fait d'études, plus il avait une activité qui lui plaisait. Donc moins il devait gagner : étudier devait être source de plaisir, pas de fric. C'était dit par provocation, mais nous le pensions réellement, et je le pense toujours. En attendant l'abolition du salariat, salaire unique pour tous et toutes (2 500 euros) et moins d'heures pour les activités les plus chiantes ! C'est vrai que tout s'accélère fin 1967, mais il n'y a pas que la réforme : il y a la critique du contenu des cours, les revendications de libre circulation dans les cités universitaires, la guerre du Vietnam et le sentiment partagé que tout était possible. Ce n'est pas l'inquiétude face au manque de débouchés qui a motivé les étudiants du 22 mars, mais au contraire le refus de devoir faire plus tard ce à quoi on les préparait : devenir des cadres. »

21 Mars 2008 - Le Figaro - Propos recueillis par Laure Daussy  : «22 mars 1968 : l'émergence de Cohn-Bendit»
Réunion des étudiants à Nanterre, le 1er avril 1968, quelques jours après le début de l'occupation des locaux .
Il y a 40 ans aujourd'hui, un certain Daniel Cohn-Bendit, et 150 autres étudiants, décident d'occuper l'université de Nanterre. Philippe Artières*, historien et chercheur au CNRS revient sur ce jour considéré comme le début de «mai 68».
Que s'est il passé le 22 mars 1968 ?
Près de 150 étudiants de Nanterre décident d'occuper la tour centrale administrative de leur fac, un symbole de l'autorité de l'université. Des agitations tout au long de l'année dans la communauté étudiante préfiguraient déjà cette action. Dès la rentrée 67, la question de la libre circulation dans les résidences étudiantes fait son apparition. (...)

21 Mars 2008 - L'Humanité - Mai 68 - Mai 2008 Par Charles Silvestre, journaliste : Au départ, les deux crispations de Mai 68
Dans Mai 68, il y a plusieurs mouvements : la contestation étudiante, la grève ouvrière, l’explosion de la parole. Ce qui fait la force incomparable de l’événement, c’est la rencontre de ces trois éléments. Ce qui, à l’inverse, en fait la faiblesse, ce ne sont pas les différences de comportement de ses protagonistes – comment aurait-il pu en être autrement ? –, c’est la virulence de ses polémiques. Le problème, c’est que ces deux aspects, la ten- dance à l’unité et la tendance à la division, sont inextricablement mêlés dans le cours des choses.

• 21 mars – Le Monde [Le Monde des livres] – pages 6-7 – Dossier : Mai 68 en héritage.
La recension de différents ouvrages sur le sujet de Mai 68 est accompagnée des articles suivants :
Jean BIRNBAUM : Mai 68 en héritage
Entre la génération de ceux qui sont devenus des ‘‘anciens’’ et les suivantes, entre les pères et les fils – ou les filles -, la question de la transmission reste posée. Quant aux chercheurs, ils plaident, depuis une quinzaine d’années, pour une autre lecture des événements. Les étudiants n’en furent pas les seuls acteurs, et la province, à côté de Paris, joua aussi son rôle… Par ailleurs, le rejet intellectuel de Mai 68 devient également un objet d’étude
Thomas WIEDER : Nouvelle histoire du mois le plus long
[Critique de Mai-Juin 68, sous la direction de Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti et Bernard Pudal, paru aux Editions de l’Atelier, et de 68. Une histoire collective, sous la direction de Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel, paru aux éditions La Découverte]
Nicolas WEILL : Du rejet au tournant conservateur
[Critique de La pensée anti-68. Essai sur les origines d’une Restauration intellectuelle, de Serge Audier, paru aux éditions La Découverte]
Patrick KECHICHIAN : Souvenirs en étendard
[Critique de Drapeau rouge, de Jean-Claude Pinson, paru aux éditions Champ Vallon]

• 21 mars – Le Monde [Le Monde des livres] – page 10 [Rencontre] – Roger-Pol DROIT : Paul Veyne : « Foucault ne rêvait pas à la révolution »
« On croit souvent Michel Foucault proche de mai 68. Paul Veyne, qui fut l’un de ses amis, éclaire son oeuvre et le révèle fort éloigné du gauchisme militant. »
[l’article est accompagné d’une critique – Portrait de l’archéologue en sceptique – de l’ouvrage de Paul Veyne, Foucault. Sa pensée, sa personne, paru chez Albin Michel]

21 mars 2008 -  Directsoir, n° 319, pp. 4-6. : « Daniel Cohn-Bendit. Il y a 40 ans, mai 68 »
« Il est interdit d'interdire » ; « Sous les pavés la plage » ; « CRS, SS », etc. Autant de slogans qui rappellent à tous qu'en mai 1968, un vent de révolte a soufflé sur la France. Le mouvement de contestation débuté dans les universités qui déboucha sur une grève fit vaciller le général de Gaulle et la Ve République. A la tête des revendications se trouvait Daniel Cohn-Bendit, qui lança il y a quarante le Mouvement du 22 mars.

22 Mars 2008 - Femme actuelle : Mai 68 : contre une société qui craquait de partout
Initié par les "baby-boomers" qui ont bousculé, par leur seul nombre, une société craquant de partout,le Mai-68 français provient d'un mouvement de fond,culturel et politique, entamé des années auparavant à l'étranger. (...)

22 Mars 2008 - La République des Pyrénées – Jean-Marcel BOUGUEREAU - Sarkozy, enfant de 68, à l’insu de son plein gré
ON NE PEUT pas y couper. Alors, autant se débarrasser dès aujourd’hui de ce quarantième anniversaire, sans attendre l’overdose que va provoquer le torrent commémoratif. Pourtant quand, comme moi, on a vécu ces évènements en première ligne, on ne peut que redouter la momification, la starification de quelques-uns au détriment du plus grand nombre. Le discours des "vieux cons" qui n’y voient que la crise d’acné d’une jeunesse bourgeoise, prompte - scandale suprême - à changer, à tirer des leçons des bêtises que nous disions. Et Dieu sait que nous en avons dit ! (…)
Et puis tous les autres, pas moins nombreux, qui oublient de dire combien ils ont eu peur, oui, peur. Haine de Mai de tous ceux qui ont paniqué : ministres couards qui ne pensaient qu’à plier bagage, patrons autoritaires et contremaîtres tyranniques qui crurent non sans raison leur pouvoir contesté et qui comprenaient qu’après Mai plus rien ne serait vraiment comme avant. Mai 68 ce fut aussi ce que beaucoup de gens détestent : l’imprévu, la foule, la grève, la gaieté, la gentillesse, la griserie du pouvoir chez ceux qui n’en avaient jamais eu. Et puis le principal, les conquêtes sociales, le syndicat dans l’entreprise, la rupture avec le modèle autoritaire de toute une société, le mouvement des femmes, tout ce qui fait qu’aujourd’hui, un Président divorcé, Nicolas Sarkozy est un enfant paradoxal de Mai 68 qui, comme l’a rappelé Daniel Cohn-Bendit peut, à l’Elysée, "jouir sans entraves". A l’insu de son plein gré

22 Mars 2008 - L'Humanité [L’Humanité des débats ] - Faut-il tourner la page de Mai 68 ?
Rappel des faits Le 22 mars 1968 fut le jour, retenu par l’histoire, du déclenchement du mouvement étudiant à Nanterre. Quarante ans après, le débat politique fait rage…
Souvenons-nous. L’héritage de Mai 68 avait fait une entrée fracassante dans le débat politique de la campagne présidentielle, de la bouche même du candidat UMP, il y a un peu moins d’un an. Pour Nicolas Sarkozy, engagé alors dans la grande leçon de morale, d’autorité et de patriotisme que l’on sait, ce n’était plus un discours mais une sentence : « Les héritiers de Mai 68, disait-il, avaient imposé l’idée que tout se valait, qu’il n’y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, aucune différence entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. Ils avaient cherché à faire croire que l’élève valait le maître (…), que la victime comptait moins que le délinquant. » Et le futur président avait ajouté, comme un point final à toute discussion : « Il n’y avait plus de valeurs, plus de hiérarchie. Dans cette élection, il s’agit de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être perpétué, ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes… »

22 Mars 2008 - L'Humanité [L'Humanité des débats] - L'héritage de Mai 68 Par Jérôme Fourquet, directeur adjoint du département d’opinion publique de l’IFOP.
"Les interprétations de Mai 68 : un fort enjeu politique quarante ans après". 
Dans un meeting à Bercy à quelques jours du second tour de la présidentielle, Nicolas Sarkozy déclarait : « Les héritiers de Mai 68 avaient imposé l’idée que tout se valait, qu’il n’y avait donc désormais aucune différence entre le bien et le mal, aucune différence entre le vrai et le faux, entre le beau et le laid. (…) Dans cette élection, il s’agit de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être perpétué, ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes. »

22 Mars 2008 - La Nouvelle République du Centre-Ouest - Hervé CANNET : Le mouvement du 22 mars prépare la France au mois de mai.

22 Mars 2008 - Ouest-France [Magazine ] :  Alain GUYOT : En 1968, il n'y avait pas que les manifs...
Mai 68 a vraiment débuté le 22 mars, à l'université de Nanterre. Alain Quemper avait alors 20 ans. Photo-reporter à Paris,il « couvrait » surtout les vedettes de l'époque. À l'occasion du quarantième anniversaire, il ouvre la boîte des souvenirs.
Séquence nostalgie. Paris, mai 1968. Les pavés volent. Étudiants et CRS se disputent le Quartier latin. Les ouvriers occupent les usines. Les « événements » secouent la France. Et un jeune gars, mi-titi parigot mi-Breton de Paimpol, sort de sa caserne. Alain Quemper, 20 ans à peine, vient de finir son service militaire. Et comme son patron lui a gardé sa place, il se remet au turbin : la photo d'actualité. « Je me suis retrouvé à courir de premières de films en manifs ; de reportages ' people ', comme on dirait aujourd'hui, en balades, l'appareil au cou, dans les rues de Paris. »
Aujourd'hui installé à Betton, près de Rennes, Alain Quemper, s'est replongé dans les négatifs de sa période « photo-reporter » de l'agence Paris International Presse qui fournissait les magazines et les quotidiens de province et de l'étranger
Quel a été l'impact de ce mouvement ?
L'impact a été double. Tout d'abord, l'émergence d'une figure, celle de Daniel Cohn-Bendit, devenu par la suite un symbole de mai 68. D'autre part, rétrospectivement, c'est un moment qui marque l'entrée dans les mouvements étudiants de mai 68. (...)
Pourquoi parle-t-on du «Mouvement du 22 mars», comment se définit-il?
Les quelques 150 personnes qui ont investi la fac de Nanterre ont signé un appel de cette dénomination. Dès lors, le mouvement était né, mais ce n'est ni un mouvement syndical, ni politique. D'ailleurs, il s'est autodissout dès la fin mai, pour ne pas devenir un mouvement classique. (...)
Philippe Artières est historien, spécialiste d'histoire moderne et contemporaine, chercheur au CNRS et professeur à l'Ecole des hautes études en sciences sociales. Il a écrit, en collaboration avec Michelle Zancarini-Fournel, «68, une histoire collective», et «1968, années politiques».

22 Mars 2008 - Sud-Ouest -  Priska Ducœurjoly : L'étincelle du 22 mars
 Tout à commencé du 22 mars, pour la mixité dans les universités. Quarante ans plus tard, deux grands témoins bordelais racontent
L e Mouvement étudiant du 22 mars, d'inspiration libertaire, est né le 22 mars 1968 à la faculté de Nanterre avec l'occupation des locaux. La suite des événements mènera à Mai 68.
En réalité, l'affaire a démarré un an plus tôt, le 20 mars 1967, lorsque les garçons de Nanterre décident spontanément d'investir le bâtiment de la cité universitaire réservé aux filles. Expulsion musclée par les forces de l'ordre ! Une liste noire d'étudiants à bannir des cours circule, dont Daniel Cohn-Bendit, figure emblématique du mouvement réclamant la mixité. Les étudiants passent une année à diffuser leurs idées sur la liberté sexuelle et sur les névroses qu'induit le manque de liberté.
Tel est le point de départ de Mai 68, dans un contexte où démarre, sur RTL, en 1967, la célèbre émission de Menie Grégoire (1) sur la famille, le couple et les relations sexuelles, affirmant le désir de la femme et vulgarisant les apports de la psychanalyse. Analyse du contexte de l'époque avec Jean-Paul Abribat, 74 ans, psychanalyste de Bordeaux, ancien enseignant en sociologie, et Joëlle Dusseau, ancienne sénatrice de la Gironde. (...)

22 Mars 2008 - Le Télégramme de Brest -  Hubert COUDURIER : 1968. Mai a commencé le 22 mars
La mèche de la crise de Mai-68 est allumée au soir du vendredi 22 mars par un groupe d’étudiants. Ils décident d’occuper le campus de Nanterre suite à l’interpellation d’étudiants hostiles à la guerre du Vietnam.
Dans la soirée du vendredi 22 mars 1968, 300 étudiants - dont Daniel Cohn-Bendit - se réunissent dans l’amphithéâtre de Nanterre pour protester contre l’arrestation d’étudiants militant contre la guerre du Vietnam. Ces étudiants déclenchent ainsi d’une façon spontanée et sans en imaginer l’ampleur, la triple crise étudiante, sociale et politique de Mai-68 qui devait bouleverser la société française. Les buts révolutionnaires du « Mouvement du 22 mars » sont aussi flous que les causes psychologiques du malaise étudiant, celui d’une génération de l’après-guerre qui remet en cause la société de consommation, fille de la prospérité économique. Après l’amphithéâtre, les étudiants occupent la tour administrative de l’université installée sur des terrains vagues, derrière le nouveau quartier de la Défense. (...)

• 23 mars – Le Monde – page 23 – Europe 1 s’associe à Paris Match pour évoquer Mai 68.
« Europe 1 et Paris Match (groupe Lagardère) s’associent pour proposer aux auditeurs et lecteurs de se reconnaître ou de reconnaître un proche sur des clichés pris par des reporters, en mai 1968. Dix photos vont être mises en ligne sur les sites europe1.fr et parismatch.com. Les témoins retrouvés participeront à une émission spéciale en mai sur Europe 1. Les deux sites proposeront en outre, en mai, « une exposition visuelle et sonore » mêlant témoignages et photos. »

• 23 mars – Le Monde [Supplément TV & Radio] – page 23 – Daniel PSENNY : Dany Cohn-Bendit, agitateur depuis quarante ans. [présentation du documentaire Empreintes,d e Serge July, diffusé le 28 mars sur France 5]

« (…) En ce quarantième anniversaire de Mai 68, Daniel Cohn-Bendit est le sujet de nouveau portrait de la collection ‘‘Empreintes’’. De Francfort à Bruxelles, en passant par Paris, ‘‘Dany le rouge’’, toujours à cheval entre deux cultures, se livre, pour la première fois, à une longue introspection. (…) »


25 mars – Le Figaropage 18 [Débats] - Nicolas BAVEREZ - Alain GEISMARr : Mai 68 suscite toujours des passions
« Dans Mon Mai 1968 (1) l'ancien leader maoïste Alain Geismar explique que le mouvement de contestation, démarré à Nanterre le 22 mars 1968, il y a quarante ans, a porté au-delà du simple milieu étudiant et a bousculé la France entière. Un point de vue que conteste Nicolas Baverez, disciple de Raymond Aron, qui n'entend pas que l'on néglige la part néfaste de Mai 68, dans l'éducation notamment. (…) »

 25 Mars 2008 - La Marseillaise - Nicole DUTIROU - 40ÈME ANNIVERSAIRE DES ÉVÈNEMENTS DE MAI 68
Mémoire collective. A l’occasion des 40 ans de Mai 68, l’Union départementale CGT entend donner une résonance toute particulière aux évènements à travers diverses initiatives dans tout le département.
« Ce sera l’occasion d’une analyse rétrospective du sens des évènements, le rôle des acteurs, le pourquoi et le comment des choses d’une dimension historique évidente » déclare Patrick Jourdan, secrétaire de l’UD et coordinateur des initiatives autour de cet anniversaire.
Pour l’organisation syndicale, 40 ans plus tard, les questions économiques, sociales et politiques qui ont été au cœur des évènements de 68 ont « une résonance vraiment particulière à la lumière de l’actualité ».

•  25 Mars 2008 - La Tribune - Jérôme STERN : VENTE,  Mai 68 s'affiche
Quarante ans après, ce ne sont plus les murs mais les salles des ventes qui ont la parole : les affiches de mai 1968 font désormais l'objet de collections. Camard en propose plus de 250. Les estimations débutent à 100 euros. Le prix de la nostalgie devrait les faire envoler. Le 5 avril, Richelieu Drouot. 


• 25 Mars – Le Monde – Adam Michnik, un des leaders des événements de mars 1968 en Pologne : « En Pologne, 1968 a vu la victoire d’une politique extrêmement chauviniste, xénophobe et autoritaire. » [propos recueillis par Celia Chaufour]

 

•  26 mars- Charlie Hebdo - page 2 - RISS : De Mai 68 à 1 m 68. 40 ans après.
"Jouir sans entraves, c'est pour aujourd'hui ou pour demain?". [1 page de bande-dessinée]

26 mars- Charlie Hebdo - page 3 - CHARB : Si Mai 68 n'avait pas eu lieu...
[1 colonne dessinée]

 

27 Mars 2008 - L'Humanité [Idées], page 16 - René Mouriaux, politologue : Déchiffrer l’énigme Mai 68

Dans une production éditoriale florissante, de nouvelles recherches pour mieux connaître l’un des grands événements du XXe siècle.
Mai-juin 68,sous la direction de Dominique Dammame, Boris Gobille, Frédérique Matonti, Bernard Pudal. Éditions de l’Atelier, 2008, 448 pages, 27 euros.
Comme tout événement historique, mai-juin 68 est interprété de manières diverses, voire opposées. Quel que soit le point de vue adopté, la démarche scientifique consiste à l’expliciter sur la base d’un véritable travail d’enquête susceptible de situer les autres lectures dans leur logique propre. (…)
L’étude de Mai 68 a donné lieu ces dernières années à des ouvrages importants : Grèves revendicatives ou grèves politiques ? par Pierre Dubois et Alii (Anthropos), 1971, Des tracts en Mai 68 (*) dirigé par Maurice Tournier (Colin, 1975), 1968. Exploration du mai français, Actes d’un colloque organisé par le CEVIPOF et le CRHMSS (deux volumes, l’Harmattan, 1992), les Années 1968, dirigé par Geneviève Dreyfus-Armand (Complexe, 2000), pour s’en tenir à la production française. Mai-juin 68 prend place dans cette chaîne de la connaissance critique que le quarantième anniversaire va puissamment renforcer.


27 Mars 2008 - L'Humanité [Idées], page 16 - Claude Mazauric, historien. Lecture de la grève générale
Mai 68 en France ou la révolte citoyen disparu, de Christine Fauré. Éditions Les Empêcheurs de penser en rond, 268 pages, 17 euros.
Dans le flot des publications qui accompagnent le retour réflexif sur Mai 68, le bel ouvrage de Christine Fauré se signale par un double mérite : il n’est pas un livre de « témoignage », quoique son auteur ait pris une part active au mouvement étudiant ; il ne propose pas non plus une interprétation d’abord subjective, secondairement analytique. Fondé sur l’exploitation distanciée d’un fort contingent de documents écrits, de témoignages et de souvenirs et, mieux encore, d’images bien identifiées, le propos sait mettre à distance l’objet Mai 68 pour en évaluer l’intensité, la complexité, l’importance : c’est donc un ouvrage utile qui instruit. Originalité : alors que le précédent travail de l’auteur sur le sujet, Mai 68 jour et nuit (Gallimard, 1998) ignorait presque les luttes ouvrières et la dimension économique du mouvement social, l’essai d’aujourd’hui embrasse tout le mouvement de Mai, exploite des sources originales pour traiter de la grève générale et en proposer une lecture fine. La sociologue en replace le déroulement dans un temps plus long que le seul printemps de 1968. Deux beaux chapitres sur l’occupation des rues et les images publiques (graffitis et affiches) replacent l’iconographie soixante-huitarde dans le champ des passions, des affrontements idéologiques, mais aussi des techniques graphiques. Enfin, Christine Fauré ne propose pas une idée réductrice de Mai 68. Elle n’hésite pas à polémiquer avec divers analystes, finalement superficiels quoique célèbres, en rappelant, après Henri Krasucki (dont d’ailleurs elle cite le propos) qu’au cours du vaste mouvement idéologique, esthétique, culturel, émotionnel que fut l’événement dans son ensemble et sa complexité, la grève traduisit « un mouvement revendicatif d’une puissance sans précédent » qui a marqué les esprits et, depuis, nourri l’imaginaire.

27 mars / 2 avril - Le Nouvel Observateur - pages 12-26 - Dossier : Les Français et 68 [La révolution des moeurs plébiscitée. L'erreur de Sarkozy. Le livre provocateur de Daniel Cohn-Bendit]
Comprend les articles :
Marie-France ETCHEGOYEN & Sylvain COURAGE : Les Français votent 68. Un sondage CSA-Le Nouvel Observateur
"Liquider l'héritage'', disait-il. A en croire Nicolas Sarkozy, l'esprit de Mai avait tout saccagé et était responsable de tous nos maux. Alors que renaît, comme à chaque anniversaire, la controverse sur les méfaits ou les vertus de 68, Le Nouvel Observateur a voulu savoir ce qu'en pensent les Français. Résultats surprenants, à l'encontre des idées reçues. 74 % des personnes interrogées pensent que 68 a eu un effet positif sur la société. "On a gagné", dit Cohn-Bendit dans son livre, dont l'Obs a eu la primeur. Pour l'icône du mouvement, il est temps de lancer d'autres révoltes.
Cohn-Bendit fait le bilan. "68, c'est fini. On a gagné."
Dans son livre Forget 68, à paraître le 3 avril aux éditions de l'Aube, cet éternel provocateur dépoussière la mythologie soixante-huitarde : selon lui, il n'y a rien à liquider, mais tout à inventer pour changer la politique. Extraits

 

27 mars - 2 avril - Le Nouvel Observateur - Supplément Le Nouvel Obs Paris-Ile de France - page 8 - Laure GNABE BLEDOU : Jeu militant. Faites la révolution en famille.
[article sur le jeu "1968-2008. Chienlit & Cie"]


27 mars-2 avril – Le Point – page 15 [La chronique de Patrick Besson] – Patrick BESSON : Mémoire 68.
« Aujourd'hui, émission spéciale, puisque c'est le 200e anniversaire des événements de Mai 68, après lesquels plus rien n'a été pareil en France. Comme vous pouvez le voir, nous avons installé notre plateau au sein même du grand musée de Mai 68, dans l'hôtel des Invalides. On sait que le musée des Armées se trouve aujourd'hui à l'auditorium Raymond-Barre de Lyon, ce qui n'a pas été sans provoquer autrefois les protestations de quelques descendants de poilus. Promenons-nous un moment dans ce haut lieu de la mémoire soixante-huitarde. Se souvenir, ça a été un peu le mot d'ordre de ceux qui ont, il y a un siècle, fondé cette institution. Les richesses de ce musée sont, à vrai dire, innombrables. Au hasard : le chandail que portait Daniel Cohn-Bendit le jour où, bousculé maladroitement par sa petite amie de l'époque dans un café proche de la Sorbonne occupée, il a renversé dessus la moitié de son verre de jus de pamplemousse. Malheureusement, la tache n'est plus visible, une employée trop scrupuleuse du musée ayant envoyé le vêtement à la teinturerie vers la fin du siècle dernier. (…) »

27 mars-2 avril – L’Express - page 24 [Indiscrets Politique] – Souvenirs
La préfecture de police (PP) de Paris commémore Mai 68. Son magazine Liaisons lui consacrera un numéro spécial, à partir des documents conservés dans les archives du musée de la PP : rapports ou photographies de manifestations. Le mensuel fera la part belle aux témoignages de policiers en poste à cette époque.

27 mars-2 avril – L’Express [Styles / Spécial mode] – pages 74-79 - De A à Z, le meilleur des tendances
« (…°) T comme Tee-shirt militant. Quarante ans après Mai 68 et ses tee-shirts à slogans, ce vêtement revient comme jamais en support politique et plus souvent ludique. Notre coup de cœur ? Ceux du Londonien Simeon Farrar aux motifs tracés à l'encre noire (158 ) dénichés au 66, repaire parisien de créateurs à prix accessibles. (…) »

27 Mars 2008 - Libération  - Édouard Launet  : On achève bien d’imprimer  Mai de chez 68
Les soixante-huitards ont quarante ans de plus. On est sincèrement désolés pour eux. Avec l’âge leur sont venues des rides, une tendance au radotage et une douloureuse graphomanie. Ils se souviennent, ils témoignent, ils écrivent. Mais comme à soixante et quelques années le poignet n’est plus très souple, ils souffrent.
Une centaine de bouquins paraissent (ou reparaissent) en ce début d’année pour dire combien, à l’époque, les pavés étaient plus verts, les âmes plus légères, le sexe plus joyeux, les intelligences plus printanières, les horizons plus prodigieux. (...)
Il ne coûte pourtant que 30 euros, le «beau livre» préfacé par Daniel Cohn-Bendit (Mai 68, Denoël), ouvrage «richement illustré, mêlant photos chocs, slogans, affiches, faisant appel à tout ce qui représente "l’esprit de Mai"», promet l’éditeur. L’esprit de Mai est un produit de consommation assez séduisant. L’esprit de Mai habille la pensée contemporaine comme le drap élégant tombe sur la pointe de la chaussure. Il fleure bon la liberté et le commerce : Parfum d’Esprit de chez Mai, Esprit de Mai de chez Soixante-Huit. Dany le rouge a également commis, aux Editions de l’Aube, un 1968-2008 : Faut-il liquider "l’esprit de Mai" ? Déjà les soldes ?
Pour 59 euros seulement, vous vous procurerez les Années 68 (Seuil), «livre-somme» dans lequel Patrick Rotman et fille restituent le «lyrisme et la violence d’une époque inventive». Epoque dont l’héritage libéral-libertaire est aujourd’hui bêtement dilapidé par une jeunesse qui réclame plus d’Etat pour moins de marché. Pour ces brebis égarées, la lecture de Mai 68 expliqué à ceux qui ne l’ont pas vécu, de Patrick Rotman chez le même éditeur, ne sera pas inutile, et nettement plus abordable en plus (12 euros). Sur Amazon, on vous fera peut-être même un prix si vous achetez simultanément Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy, d’André Glucksmann et fils (chez Denoël), lesquels se penchent sur cette question ébouriffante : «Notre président a promis d’enterrer Mai. N’est-il pas plutôt son héritier rebelle ?» La révolution continue ! (...)

 

 28 mars 2008  -  France Soir n°19756 page 12 - [Chaque semaine, un souvenir de mai 68]  - Alain Vincenot : C’était Mai 68 - Quand les jeunes sont devenus un groupe
27 mars 1968. L’URSS est en deuil. Le cosmonaute soviétique, Youri Gagagarine, qui le 12 avril 1961, a été le premier homme à voyager dans l’espace, élargissant ainsi l’horizon de l’humanité, meurt dans un accident d’avion. En France, R.A.S. Rien à signaler, ou presque...
Le 26 janvier, à Caen, des affrontements ont certes opposé grévistes de la SAVIEM aux forces de l’ordre ; le 22 mars, des étudiants anarchistes ont certes occupé la tour administrative de la faculté de Nanterre, où, pour calmer les esprits, les cours sont suspendus jusqu’au 1er avril.
Quelques manifestations de soutien au Vietcong qui vient de lancer son offensive du Têt sont, certes, organisées. Toutefois, emportés par une économie florissante, les Français ne sont pas prêts pour la contestation. Ils sont trop occupés à prévoir leurs achats devant les vitrines et les publicités. (...)
Donc, rien ne se passe sous le ciel dégagé de la douce France en pleine croissance économique. Le 15 mars, dans un éditorial du Monde, Pierre Viansson-Ponté écrit : « La jeunesse s’ennuie. (...)"
En fait, la jeunesse tricolore se découvre. Elle se sent à l’étroit dans cet Hexagone qu’elle juge coincé et s’évade en écoutant des 45 tours. Quotidiennement, elle se donne rendez-vous autour des postes de radio pour écouter Salut les copains, « son » émission sur « Europe numéro 1 ». (...). Jamais pareil rassemblement des jeunes n’avait eu lieu en France auparavant. Hasard des dates : cinq ans plus tard très exactement, le 22 juin 1968, Paris Match imprimera le mot fin sur le « joli mois de mai » sous forme d’un numéro spécial intitulé : « Les journées historiques. Des barricades aux élections. Toutes les photos. »

 

•  29 mars 2008  - Libération Week-End - PHILIPPE AZOURY : Epoque retournée
Un cinéma de 68 plutôt que celui de Mai 68. Longue séquence qui commença au mitan des années 60 dans une rage prémonitoire qui annonçait l’orage, pour se perpétuer tout au long des années 70, s’employant jusqu’au bout à alimenter le brasier.

 

29 mars 2008 - Libération   Week -End  - Recueilli par Béatrice VALLAEYS : 1968 : la jeunesse s’empare de la vie privée. 2008 : la victimisation fait la loi.
Alain Touraine, quel âge aviez-vous en 68, que faisiez-vous, où étiez-vous ?
Alain Touraine : En 68, j’ai 43 ans. Je suis professeur, puis directeur du département de sociologie à Nanterre. Nanterre a été fondée en 1965 pour créer une université nouvelle contre la Sorbonne. Je suis arrivé l’année suivante dans le même esprit et je n’y suis resté que trois ans, car rapidement, Nanterre a été en pleine décomposition. J’ai donc passé trois ans comme professeur de sociologie à Nanterre. Une position très privilégiée, car j’ai pu mesurer ce qui était en train de se passer. Nous avons eu une première grève en 1967 - une sombre histoire sans intérêt de comptabilité de cours suivis - mais elle m’a préparé à l’agitation. En février 1968, j’ai d’ailleurs publié deux articles dans le Monde disant qu’il se passait quelque chose à Nanterre, ce qui laissait tous mes amis sceptiques (...)

•  29 Mars au 4 Avril 2008 - Télérama n°3037 pages 13 à 30 - Spécial MAI 68
page 13 : Catherin PORTEVIN : Editorial
page 14 : Catherin PORTEVIN et Weronica ZARACHOWICZ (propos recueilli par) , Entretien : Daniel Cohn-BenditL'ex-meneur de la révolte étudiante, député vert au Parlement européen, analyse les multiples héritages de Mai 68. Qu'il invite d'ailleurs à "oublier"...
page 20 : Thierry LECLERE : A la télé: Un rêve qui tourne court. La télévision des années 1960 nest qu'un porte-voix pour le pouvoir gaulliste. Rêvant d'un peu de liberté, elle entame la plus longue grève de son histoire. Un mémorable fiasco.
page 24 : Anne-Maris GUSTAVE : A la radio : La voix ouverte aux radios libres. L'Etat a maté France INTER? MAIS europe 1 et RTL sont au coeur des manifs. Le monde réel entre enfin dans le poste. Une révolution qui ouvrira la voie aux radios libres.
page 26 : Colette GODARD : Au théâtre : Rue, Usines : le spectacle est partout. Sous les yeux d'un Malraux dépassé, un vent de fronde souffle sur les tréteaux. Le théâtre s'enflamme, le théâtre revendique. Représentations dans les usines, agit-prop, émergences du off : la scène française va radicalement changer de décor.
Télérama vous fait revivre l'esprit de Mai 68 dans une collection de 7 DVD, dès le 2 avril (Au feu les pompiers de Milos Forman).

31 Mars 2008 - Courrier International - [RÉFLEXIONS] -  Philip Manow analyse le rôle du corps dans la politique  - Luc Caregari refuse le procès de mai 1968
Le journaliste Luc Caregari se penche sur l'héritage du mouvement de mai 1968 à l'occasion du quarantième anniversaire de cet événement. "Une chose est claire du moins : sans mai 68, nous n'en serions pas là. Le droit à la parole libre, à l'avortement, au divorce et même le droit de mourir en dignité datent de cette époque. Ce qui implique aussi que tous ceux qui veulent faire de mai 68 la source de tous les maux contemporains sont des hypocrites, comme Sarkozy : sans mai 68, un président divorcé à deux reprises qui jouit sans entraves avec un top model serait impossible. Ce n'est donc pas mai 68, en somme qui a mal vieilli, mais surtout celles et ceux qui y cherchent encore un sens, qui veulent l'actualiser à tout prix, peu importe s'ils sont pour ou contre. Car on ne peut pas être pour ou contre un événement passé, on ne peut même pas s'approprier le droit de le juger définitivement."
Woxx (Luxembourg)

31 Mars 2008  - ELLE - AGA (édito de) : Mon mai 68
Mai 68 ? Je peux vous en parler comme si j’y avais été. J’étais minuscule, et alors ? C’est ma quatrième commémoration, quand même. En 88, pour les 20 ans, en 93, pour les 25 ans, en 98, pour les 30 ans, j’ai tout suivi. Et aujourd’hui, là, pour les 40 ans, je suis au taquet. Comme Nicolas Sarkozy, en ce moment, je fais mes devoirs de mémoire. Depuis un mois, j’ai pris de l’avance sur les 122 livres, 47 émissions spéciales et 32 suppléments-hommages qui vous attendent, je le dis haut et fort : Jemesouviens qu’en mai 68 Lazare Ponticelli avait 70 ans.
Je me souviens que, même en noir et blanc, Dany Cohn-Bendit était bien plus roux que maintenant. Jemesouviens de mon graffiti préféré, à Nanterre. (...)
 
31 mars 2008- L'Humanité ,  p.6, "Mai 1968-mai 2008, les trois coups de Nanterre"
Anniversaire. Il y a quarante ans, le 22 mars 1968, démarrait à Nanterre la contestation étudiante. Avec la grève générale ouvrière qui suivra en mai, la France connaîtra l'un des plus grands mouvements populaires.
et encadré "Au départ, les deux crispations de Mai 68", de Charles Silvestre, journaliste

31 mars – L’Humanité – page 22 [Culture] - Marie-José SIRACH : 68, de l'autre côté du miroir
Création. Christian Schiaretti met en scène Par-dessus bord, de Michel Vinaver. Une épopée qui évoque avec force et lucidité les bouleversements de la fin des années soixante. [Par-dessus bord, de Michel Vinaver, mise en scène de Christian Schiaretti. Jusqu'au 13 avril au TNP de Villeurbanne]

31 mars 2008 - Libération - page 6 {Le Making-of. Les coulisses de Libération] - Laurent JOFFRIN : 68, Libé et l'INA.
Cahiers spéciaux sur l'héritage de Mai, l'année 68 vue par Depardon, une double page Grand Angle par semaine : Libération a choisi la commémoration multiforme pour revenir à ses sources lointaines, quand l'esprit de la révolte présidait à la création - en 1973 - d'un quotidien maoïste, sartrien et contre-culturel (...) Il y a quelques mois, Emmanuel Hoog, président de l'Institut national de l'audiovisuel, nous propose un partenariat : un site commun accessible par Liberation.fr racontera en images, jour après jour, le déroulement de cette année 68 qui occupe dans l'Histoire une place violente et colorée. Arte et France Inter se joignent à nous. Résultat : «Mai 68, la révolution en images», un site complet qui fait revivre en son, en texte et en vidéo les péripéties innombrables de cette saga encore brûlante. (...)

• Mars 2008 - Sciences Humaines, n°191, pages 6-9 - [Comprendre] Mai 68, l'héritage controversé 2/5 : Nicolas JOURNET : MAI 68 a-t-il fait le jeu de l'ennemi?
Régis Debray accusait la révolte des jeunes d'avoir fait le lit du capitalisme. Gilles Lipovetsky, celui de l'individualisme des années 1980. Depuis trente ans, les débats sur la portée de ces évènements ne cessent de rebondir.

Mars 2008 - Le Lien, bulletin de la fédération CGT de l'Education, de la Recherche et de la Culture (FERC), n°154 :  Soyez réalistes demandez l'impossible, Extrait de Les murs ont la parole, Journal mural, mai 68, Censier.

 

Mars-Avril 2008 - Golias, l'empêcheur de croire en rond - pages 21-47 - Dossier (coordonné par Christian TERRAS avec la collaboration de Martine SEVEGRAND et Jean-François SOFFRAY) : Les chrétiens et Mai 68 : Dieu est-il conservateur ?
Comprend les articles suivants :
Golias : Mai 68 : des chrétiens engagés et l'Eglise ébranlée
Jean-François SOFFRAY : Un immense séisme politique
Chrétiens dans mai 68 [petite anthologie d'interventions d'époque, sélectionnées par Martine Sevegrand]
Martine SEVEGRAND : Dieu est-il conservateur ? Ou le discours des évêques français en mai-juin 1968
Jean-François SOFFRAY : Les prêtres (lyonnais) et Mai 68 : "Ils gagnèrent le large..."
Les interprétations de Mai 68 en France [sélection d'interventions d'époque, par Martine Sevegrand, accompagnée d'un encadré Que lire sur "68"?]
Martine SEVEGRAND : Epilogue. Edgar Morin : une révolution sans visage
mars-avril 2008 - Golias, l'empêcheur de croire en rond - pages 21-47 - Dossier (coordonné par Christian TERRAS avec la collaboration de Martine SEVEGRAND et Jean-François SOFFRAY) : Les chrétiens et Mai 68 : Dieu est-il conservateur ?
Comprend les articles suivants :
Golias : Mai 68 : des chrétiens engagés et l'Eglise ébranlée
Jean-François SOFFRAY : Un immense séisme politique
Chrétiens dans mai 68 [petite anthologie d'interventions d'époque, sélectionnées par Martine Sevegrand]
Martine SEVEGRAND : Dieu est-il conservateur ? Ou le discours des évêques français en mai-juin 1968
Jean-François SOFFRAY : Les prêtres (lyonnais) et Mai 68 : "Ils gagnèrent le large..."
Les interprétations de Mai 68 en France [sélection d'interventions d'époque, par Martine Sevegrand, accompagnée d'un encadré Que lire sur "68"?]
Martine SEVEGRAND : Epilogue. Edgar Morin : une révolution sans visage


Mars-Avril 2008 - Golias, l'empêcheur de croire en rond - pages 21-47 - Dossier (coordonné par Christian TERRAS avec la collaboration de Martine SEVEGRAND et Jean-François SOFFRAY) : Les chrétiens et Mai 68 : Dieu est-il conservateur ?
Comprend les articles suivants :
Golias : Mai 68 : des chrétiens engagés et l'Eglise ébranlée
Jean-François SOFFRAY : Un immense séisme politique
Chrétiens dans mai 68 [petite anthologie d'interventions d'époque, sélectionnées par Martine Sevegrand]
Martine SEVEGRAND : Dieu est-il conservateur ? Ou le discours des évêques français en mai-juin 1968
Jean-François SOFFRAY : Les prêtres (lyonnais) et Mai 68 : "Ils gagnèrent le large..."
Les interprétations de Mai 68 en France [sélection d'interventions d'époque, par Martine Sevegrand, accompagnée d'un encadré Que lire sur "68"?]
Martine SEVEGRAND : Epilogue. Edgar Morin : une révolution sans visage
mars-avril 2008 - Golias, l'empêcheur de croire en rond - pages 21-47 - Dossier (coordonné par Christian TERRAS avec la collaboration de Martine SEVEGRAND et Jean-François SOFFRAY) : Les chrétiens et Mai 68 : Dieu est-il conservateur ?
Comprend les articles suivants :
Golias : Mai 68 : des chrétiens engagés et l'Eglise ébranlée
Jean-François SOFFRAY : Un immense séisme politique
Chrétiens dans mai 68 [petite anthologie d'interventions d'époque, sélectionnées par Martine Sevegrand]
Martine SEVEGRAND : Dieu est-il conservateur ? Ou le discours des évêques français en mai-juin 1968
Jean-François SOFFRAY : Les prêtres (lyonnais) et Mai 68 : "Ils gagnèrent le large..."
Les interprétations de Mai 68 en France [sélection d'interventions d'époque, par Martine Sevegrand, accompagnée d'un encadré Que lire sur "68"?]
Martine SEVEGRAND : Epilogue. Edgar Morin : une révolution sans visage  


Mars-Avril 2008 - Le Monde 2 Hors-série, 1968 révolutions Paris, Rome, Prague, Etats-unis, Vietnam, 98 p.


• Mars-Avril 2008 - Le Débat numéro 149,  pp. 4-111. - Dossier : Mai 68, quarante ans après
Comprend les articles :
Jean-Pierre RIOUX : L’événement-mémoire. Quarante ans de commémorations (pp. 4-19)
Pierre GREMION : Les sociologues et 68. Notes de recherche (pp. 20-36)
Bernard BRILLANT : Intellectuels : l’ère de la contestation (pp. 37-51)
Bénédicte VERGEZ-CHAIGNON : Le tombeau d’une génération. Quarante ans de critique de mai 68 (pp. 52-65)
Bénédicte DELORME-MONTINI : Regards extérieurs sur 1968. Polymorphie d’un objet d’histoire embryonnaire (pp. 66-82)
Jean-Pierre LE GOFF : Mai 68 : la France entre deux mondes (pp. 83-100)
Marcel GAUCHET : Bilan d’une génération (pp. 101-111)

 

1 avril 2008 - France Soir  - Mai 68 - Un impact positif ?
Trois jeunes Français sur quatre estiment que les évènements de mai 1968 ont eu un impact positif sur la société française, selon un sondage TNS Sofres pour Le Pélerin publié mardi.
60% des Français âgés de 15 à 24 ans disent savoir ce dont il s'agit lorsqu'on les interroge sur Mai 68, contre 40% qui reconnaissent mal connaître cette période. Pour 76% des personnes interrogées, Mai 68 a eu un impact positif sur la société française. Elles sont 17% à penser le contraire et 7% à ne pas répondre.

2 Avril 2008 - Le Pélerin n° 6540 - Spécial Mai 68, pages 32 à 45 - Société : Sondage : les jeunes et mai 68
Ils sont les enfants ou les petits-enfants de celles et ceux qui ont connu, sinon fait, « les événements ». Quelle perception ont-ils de mai 68 ? TNS-Sofres les a interrogés pour Pèlerin.
Lire les résultats détaillés de notre enquête : 76 % des jeunes referaient mai 68.
Ce sondage a été réalisé par TNS Sofres pour Pèlerin entre le 21 et 26 février 2008 auprès d'un échantillon national de 500 personnes, représentatif de la population française âgée de 15 à 24 ans.

 

2 Avril 2008  - Le Pélerin - Ils ont fait Mai 68
André Bergeron, Maurice Grimaud, Alain Geismar ont tout trois vécu en première ligne ce boulversement national. Ils racontent. 

 

3 Avril 2008 - Le Figaro - Villepin: Mai 68 à Caracas
L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin rappelle qu'il a participé au mouvement de Mai 68, confiant avoir été "le seul gréviste" du lycée français de Caracas, au Venezuela, où il était alors scolarisé, dans un entretien à La Tribune de Genève. 

 

3-9 avril 2008 -  Le Nouvel Observateur  - Télé Obs, page 16 - Isabelle GIRARD : Les illusions perdues. Documentaire : 68, de Patrick Rotman
« Patrick Rotman est un briseur de mythes. Avec 68, son dernier documentaire, la mythologie de cette année-là change d'allure. On est loin du joyeux parfum des barricades, de la fraternité entre les classes, des campus alanguis où l'on fume du hasch en écoutant les Doors : on entre dans le fond du sujet, empreint de gravité. 68 devient une année qui doit compter ses morts au Vietnam, à Mexico, à Prague, une année de révolutions avortées où les rêves de Grand Soir ont été mis en charpie, un peu partout dans le monde. (..) »
Article suivi d'un court entretien avec Patrick ROTMAN : Les couleurs de la musique

 

3-9 avril 2008 - Rouge, hebdomadaire de la Ligue communiste révolutionnaire - page 12 - François SABADO : Mai 68 - mai 2008. renouer avec d'autres forces


4 Avril 2008 ]- Les Echos - LA CHRONIQUE DE PHILIPPE CHEVILLEY  : La symphonie funèbre de « 68 »
Des archives inédites, souvent hallucinantes.
Retour d'un grand documentariste sur sa période de prédilection, quarante ans après : Patrick Rotman signe pour France 2 un nouveau « 68 ». Mais un « 68 » comme vous ne l'avez jamais vu. « Mondialisé » et tout en couleur (ou presque) avec des archives inédites souvent hallucinantes ; le tout rythmé par des chants et musiques « sauvages » (Janis Joplin, Dylan, Hendrix). Un « 68 » bien au-delà de mai et de sa légende dorée. Ce qui ressort plutôt de ce flot d'images de plus d'une heure et demie, c'est la rage et la violence, la vision d'un monde absurde, sorte de Cocotte-Minute folle, qui explose d'un seul coup.

 

5 avril 2008 - L'Humanité des débats, samedi , p10 et 11 "Mai 68 : la controverse étudiante. Face à face entre Daniel Bensaïd, philosophe membre de la JCR en 68 et Pierre Zarka, animateur de l'Observatoire des mouvements de la société, membre de l'UEC en 1968"
+ Encart p.11 : le 26 avril, au Café du Croissant à Paris, le débat organisé par les Amis de l'Huma, en partenariat avec Politis et les Amis de la Vie, portera sur la grève ouvrière. Deux témoins seront présents : Aimé Halbeher, alors secrétaire du syndicat CGT Renault-Billancourt et Guy Robert, alors secrétaire du syndicat CFDT de la Saviem, à Caen.

5 au 11 Avril 2008 - Télérama n° 3038, pages84-85 - Catherine PORTEVIN : 1968, planéte inconnue

France2 (critique de l'émission diffusée le mardi 8 avril à 20h50): A partir d'archives rares, Patrick Rotman ravive et élargit le regard sur l'année mythique.

 

6 Avril 2008 - Le Monde TV & Radio, pages 2-3 - C. Ba et F.C. : Un 68 lyrique et sombre 

Patrick Rotman, spécialiste de cette année, signe un documentaire très personnel retraçant la révolte mondiale de la jeunesse, sur fon de guerre du Vietnam. De Pague à Mexico, en passant par Washington, Paris, Tokyo...A voir mardi 8 avril, 20h50, sur France 2

 

6 avril 2008 - Le Journal du Dimanche, page 32 - Patrice TRAPIER : Mai 68. La parole est aux enfants
« A chaque anniversaire, c'est la même histoire. Les héros éprouvent des pudeurs, assurent qu'il conviendrait de passer à autre chose, puis ils se laissent aller à raconter jusqu'à plus d'heure les barricades, les AG, la Sorbonne, l'Odéon. Le syndrome de l'ancien combattant ! Cette année pourtant, quelque chose a changé. Les enfants des soixante-huitards ont commencé à prendre la parole. Il aura tout de même fallu attendre le quarantième anniversaire pour se rendre compte que les descendants des baby-boomers avaient leur mot à dire. Le mérite en revient à Virginie Linhart, le fille du fondateur du mouvement maoïste en France. On se dit, après coup, qu'il n'y avait qu'elle pour aller interroger ses pairs, stylo à la main [cf. Le jour où mon père s'est tu, Le Seuil, 2008], caméra à l'épaule [son documentaire sera diffusé sur Planète le 28 mai prochain]. (..). »

 

7 avril 2008 - L'Humanité , p.24 "68 votre mémoire au pouvoir : En ce temps-là, le plaisir était interdit... " de Josette Avril (la Rochefoucauld, Charente") et "Adieu campagne, famille, patrie frileuse!" de Evelyne Lafumas, (Valence, Drôme)

7 avril 2008 - Libération - page 5 [Le Contrejournal. L'actualité vue par les lecteurs et les Libénautes] - 1968 ou les regrets de l'écrivain
Mai 68, c'est aussi les regrets. Raymond Bozier, poète et romancier, ancien rédacteur en chef de la revue Cargo, en dresse la liste.
« 1.Regret des beaux jours d'un printemps révolu. (...) 65.Regret d'un bonheur de vivre. 66.Regret de mes 18 ans. 67.Regret d'avoir brûlé tous mes poèmes de jeunesse. 68.Regret de ces 68 regrets. »

 

7 Avril 2008 – METRO -  Alexandra Bogaert - Les jeunes ont tourné la page de mai 68
Les 18-25 ans méconnaissent les événements de mai 68 et n’adhèrent plus aux idéologies révolutionnaires de ce printemps, d’après un sondage OpinionWay pour Metrofrance.com et LCI.fr...
Du passé, ils ont (presque) fait table rase. Quarante ans après les « événements » de mai 68, les Français de 18 à 25 ans ont tourné la page. C’est ce que révèle un sondage OpinionWay pour Metro et LCI, réalisé début avril.
Premier enseignement de cette enquête d’opinion : la jeune génération a une connaissance partielle de cet épisode révolutionnaire. L’idée qu’elle se fait de mai 68 est avant tout celle d’une « révolte étudiante », citée –parmi plusieurs réponses possibles- par 72% des 607 sondés. 45% d’entre eux voient aussi en ce printemps le symbole d’un « changement de société », et 41% une « révolution ». Ils ne sont que 37% à évoquer une « grande grève », qui est pourtant l’une des composantes principales du mouvement. Selon Bruno Jeanbart, directeur d’OpinionWay, « les jeunes envisagent l’événement à travers le prisme médiatique », qui s’est focalisé sur l’aspect estudiantin d’une mobilisation qui a touché toutes les strates de la société. (...)


7 Avril 2008 – METRO  - Livres polémiques, albums anniversaire : Mai 68 fêtera ses 40 ans en librairie
La commémoration des événements de mai 68, à l'occasion du 40e anniversaire en 2008, suscite de nombreuses publications d'ouvrages en librairie. Livres polémiques, ouvrages d'histoire, albums photos ou encore livres jeunesse : Mai 68 se décline dans tous les genres de la littérature.
Le mouvement étudiant, politique, social et culturel de mai 68, symbole de la libération sexuelle mais aussi d'un changement radical des mentalités, a profondément marqué de son sceau la classe politique et intellectuelle française, provoquant des divisions et des polémiques. Dans l'Hexagone, l'héritage de Mai 68 continue d'alimenter les débats, à l'instar de la dernière élection présidentielle de mai 2007 dont il fut l'un des sujets de discorde.


7 Avril 2008 – METRO  - Alexandra Bogaert  : "Il y a 40 ans, on n’avait pas peur de l’avenir"
Daniel Cohn-Bendit, symbole du mouvement étudiant, revient sur mai 68… et sur ce qu’il en reste...
Se poser la question, 40 ans après, de l’héritage de mai 68, est-ce pertinent ?
Je viens de sortir un livre, « Forget 68 », dans lequel j’écris que cette question n’est pas la bonne. C’est même une fausse piste qui empêche de résoudre les problèmes actuels. Mai 68 a marqué une transformation en profondeur de la société de l’époque, c’est vrai. Mais il y a 40 ans, on n’avait pas peur du chômage, on ne connaissait ni le sida, ni la dégradation climatique ni la mondialisation débridée. On n’avait pas peur de l’avenir. Ce qu’on demandait, c’était juste : « laissez nous nous occuper de notre vie ». (...)


7 Avril 2008 – METRO  - Qui sont les nouveaux militants
Activistes pragmatiques qui utilisent la dérision comme vecteur de leur message, ils s’ancrent dans le paysage contestataire français. Décryptage...
Ils renversent les codes de l’action militante traditionnelle. Maîtrisent les règles médiatiques. Recherchent l’écho, plus que la mobilisation de masse. Utilisent l’indignation comme moteur de leur action et la dérision comme arme. Ils s’appellent la Bac (brigade activiste des clowns), les Don Quichotte, les Déboulonneurs, Jeudi noir, Génération précaire, Réseau Education sans frontière… Souvent jeunes, ils sont inventifs, pragmatiques, individualistes, passent facilement d’une cause à l’autre. Ce sont les nouveaux militants. (...)
* Les nouveaux militants, Laurent Jeanneau et Sébastien Lernould. Ed. Les petits matins. 251 pages. 17€

 

8 avril 2008, - L'Humanité, p.3 - "A 40 ans de mai 68, une semaine d'initiatives"
dans le cadre des 40 ans, le PCF a décidé d'organiser une semaine d'initiatives du 13 au 20 mai.
p.24 "68 votre mémoire au pouvoir : Souvenirs de Grenelle" Par Gérard Bélorgey, à l'époque chef de cabinet du secrétaire chargé de l'emploi, Jacques Chirac 
 

8 avril 2008 -  L'Humanité, p.24 "68 votre mémoire au pouvoir : Les bureaux de paiement" par Pierre Assante (Marseille, Bouche-du-Rhône) et "Quarante années après" par Jacky Mourrut, (Aude)


8 avril – L’Humanité – page 24 [68, votre mémoire au pouvoir] - Souvenirs de Grenelle, par Gérard Bélorgey, à l'époque chef de cabinet du secrétaire chargé de l'emploi, Jacques Chirac.


8 avril 2008 -  Le Monde - page 8 - Marie de VERGES : L'Allemagne pourrait offrir à Rudi Dutschke une rue à son nom.
« Une rue de Berlin portera-t-elle le nom de Rudi Dutcshke, l’ancien leader étudiant allemand mort en 1979 des séquelles de l’attenta dont il fut victime en 1968 et dont la gauche commémorait le quarantième anniversaire, vendredi 11 avril ? Après trois ans d’une polémique déclenchée par la droite allemande, un tribunal administratif doit se prononcer en avril sur une recours intenté contre la décision de renommer la rue située au centre de Berlin, devant les éditions Springer. (…) » 
 

8-14 avril 2008 - Les Inrockuptibles - pages 80-81 [Télé] - Paul-Louis DAMSON & Jean-Baptiste MORAIN : La révolution Chris Marker
"Collages de sons et d'images, les films du Français Chris Marker ne ressemblent à rien d'autre. A Voir sur Arte [le 15 avril] Le fond de l'air est rouge, oeuvre multimédia et poétique sur les révolutions des années 60."

8-14 avril 2008 - Les Inrockuptibles - page 95 [Guide télé] - Jean-Marie DURAND : Faut-il interdire d'interdire ?
"Retour d'anciens libertaires de 68 sur la radicalité de leurs expériences, pédagogiques et sexuelles". [A propos de la soirée (documentaire et débat) annoncée pour le 15 avril sur Arte]

 

9 Avril 2008 - Le Figaro - JEAN-MARC PARISIS  : Mai 68 est-il soluble dans le roman ?
Quarante ans après, le cadavre de Mai 68 bouge encore. Quelques romanciers font l'autopsie de ce mouvement devenu symbole de la modernité. Sous les pavés, les pages...
Plus Mai 68 s'éloigne, plus on y revient pour habiller le néant du présent, lui rendre un peu de dignité. Ce reflux sentimental et morbide déclenche une vague d'essais, où surnagent quelques romans et récits, d'un intérêt inégal. Saloperie de littérature qui n'a jamais réduit les inégalités !

 

9 Avril 2008 - Le Figaro - ALAIN-GÉRARD SLAMA : Yunus, ou du bon usage de Mai 68
Tandis que l'Europe, hantée par son passé, s'enlise dans ses conflits de mémoire, les trésors de pensée qu'elle a diffusés dans le monde essaiment ailleurs, et préparent l'avenir. Regardez la commémoration de Mai 68 : quel test accablant du malaise national ! Les « anti » y voient le point de départ de notre « décadence ». Les « ex » et leurs successeurs dénoncent dans « la pensée anti-68 » la manifestation d'un néoconservatisme teigneux. En fait, Mai 68 a eu quelques justes intuitions. L'erreur, la maladie infantile des soixante-huitards, a été la pensée de la table rase et du tout ou rien. Il était juste de s'inquiéter des excès du consumérisme. Faux, de considérer tout consommateur comme un aliéné en puissance. Juste, de critiquer l'extension de la logique du marché à toutes les activités sociales. Faux, de voir dans le marché la cause de tous les maux.


9 avril – L’Humanité – page 3 - A 40 ans de mai 68, une semaine d'initiatives
Dans le cadre des 40 ans, le PCF a décidé d'organiser une semaine d'initiatives du 13 au 20 mai.

9-15 avril 2008 - Le Canard enchaîné - page 6 [Lettres ou pas lettres] - André ROLLIN : Le chaos des maos.
"Morgan Sportès revient sur ces années 70 avec Ils ont tué Pierre Overney, un roman qui se lit comme un document" 

9-15 avril 2008 - Le Canard enchaîné - page 7 [La Boîte aux images] - Bernard THOMAS : Normalisés
[A propos de u documentaire 68, de Patrick Rotman, diffusé le 8 avril sur France 2]

 

10 avril 2008 - L'Humanité,  p.24 :  "Mon mai 68 à la SNECMA Suresnes"et "Bronca salle des fêtes", par Jean-Louis Cailloux, Suresnes, Hauts-de-Seine

 

 • 10 Avril 2008 - Le Monde Diplomatique - « Mai 68 et ses vies ultérieures »
Ces phrases d’un éditorial du Monde pour le trentième anniversaire de Mai 68 rejoignent l’appréciation de Raymond Aron : « Nous sommes en présence d’un ...

10 Avril 2008 - Le Monde Diplomatique - Paris,France  - Mai 68, la mémoire et l’oubli
Extraits de l’introduction du livre de Kristin Ross Mai 68 et ses vies ultérieures, coédité par Complexe et Le Monde diplomatique. qui me donne au même ...

 

10-16 avril 2008 -  Le Nouvel Observateur, pages 98-99 [Débats] - L'insurrection de la vie, par Raoul VANIEGEM
L'auteur du Traité de savoir-vivre à l'usage des jeunes générations, livre phare de Mai 68, publie un nouvel essai [Entre le deuil du monde et la joie de vivre. Les situationnistes et la mutation des comportements, à paraître chez Verticales-Gallimard le 17 avril] et n'a rien perdu de sa radicalité. « Le désespoir est désormais, avec la peur, la meilleure arme de l'oppression marchande. »

10-16 avril 2008 -  Le Nouvel Observateur, Supplément Télé Obs - page 43 - Eric de Saint-Angel : Le grand chambardement
Au lendemain de Mai 68, tout était bon pour briser les vieux engrenages, et des expériences de toutes sortes se poursuivaient dans beaucoup de domaines, avec quelquefois des résultats assez surprenants. [à propos de la soirée thématique Faut-il interdire d'interdire ?, le soir du 15 avril sur Arte]. Suivi d'un encart Les illusions perdues [à propos du film Le fond de l'air est rouge, de Chris Marler].

10-16 avril 2008 - Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs - page 54 - Patrick LORIOT : Un adieu au Grand Soir
Un formidable témoignage sur les événements de Mai 68 et les doutes de cette génération. [A propos du documentaire Mourir à 30 ans, de Romain Goupil, diffusé le soir du 17 avril sur Arte]

10-16 avril 2008 -  Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs - page 54 - Sixties blues
Dans Innocents, Bernardo Bertolucci revisite Mai 68 sur un mode intimiste. Il commentait son film lors de sa sortie, en 2003. Extraits. [Innocents est diffusé le soir du 17 avril sur Arte]

 

11 avril 2008 - L'Humanité, p.24 "Pas de transistor chez les paras", de Christian Forgeot, syndicat retraité CGT RATP 94 ; "Des noms soulignés en rouge" de Henri Faucheur, Dinan (22) ; "Pas si loin de Baden-Baden" de Kléber Jamme

11 avril 2008 -  Le Monde, page 29 [Ecrans] :  Télévision. Arte et Sciences Po ouvrent le débat sur mai 68
Arte organise, jeudi 17 avril à 19 heures, la projection, en avant première, à L’IEP de Paris du documentaire Génération 68 de Simon Brook. La séance sera suivie d’un débat préparé par les étudiants et animé par David Abiker. Il réunira Philippe Artières, Simon Brook, Raphaël Enthoven et Philippé Fauré autour du mouvement de Mai 68 et de son héritage. (Cf. www.arte.tv/mai68)

 

12 avril 2008  - Le Jura libertaire - Léo : Le mouvement anarchiste en Mai 68
À la veille des événements de Mai 68, le mouvement libertaire apparaît divisé. La Fédération Anarchiste s’est séparé de nombreux militants, notamment parmi les jeunes, suite à l’expulsion des groupes et individus proches du situationnisme au congrès de Bordeaux de mai 1967. D’autres groupes quittent la FA, critiquant sa rigidité idéologique, et son manque d’activisme.
Cette remise en cause de l’anarchisme traditionnel s’était développée au cours des années 50, sur la question de l’Algérie entre autres, puis s’est prolongée dans les années 60, notamment suite à la création de l’UGAC (Union des Groupes Anarchistes Communistes), d’abord tendance de la FA en 1960, puis autonome en 1964. L’UGAC souhaite l’unité avec d’autres révolutionnaires, prend en compte les luttes de libération nationales… De plus, la tendance ORA (Organisation Révolutionnaire Anarchiste), créée en 1967 et d’orientation plateformiste, tend à s’émanciper de plus en plus de la FA, préfigurant la scission définitive de 1970. Des individus ayant choisi l’ouverture idéologique et le débat sont regroupés autour de Noir et Rouge, à la fois groupe et revue théorique, qui jouera un rôle important lors des événements, et dont on retrouvera l’influence dans le Mouvement du 22 Mars. Ce groupe-revue est d’ailleurs proche d’autres groupes spécifiquement étudiants, comme la LEA (Liaison des Étudiants Anarchistes), active à la faculté de Nanterre ou le CLJA (Comité de Liaison des Jeunes Anarchistes). Les JAC (Jeunesses Anarchistes Communistes), dissidents de la FA créées en 1967, sont actives dans les lycées parisiens et participeront aux Comités d’Actions Lycéens (CAL). D’autres organisations anarchistes existent, mais au vu de leur caractère groupusculaire ou de leur faible activité politique, nous n’en tiendrons pas compte ici. On peut citer toutefois l’AOA (Alliance Ouvrière Anarchiste), qui connaîtra plus tard une dérive d’extrême droite, ou encore l’UFA (Union Fédérale Anarchiste). L’UGAC publie à partir de 1968 Tribune Anarchiste Communiste (TAC) et restera connue sous ce nom. La CNT quant à elle est alors réduite à une poignée de militants. «La CNT n’est donc plus une centrale syndicale, mais un groupe de quelques militants qui restent fidèles à une certaine pureté anarcho-syndicaliste. Ainsi, à la veille de Mai 68, la CNT est complètement résiduelle et, condamnée à rester dans l’expectative, elle ne peut évidemment pas peser sur les événements.» [Histoire de la CNT française, première partie : de 1945 à 1995, brochure CNT-AIT, p 37. À noter qu’il existe aussi en France une CNT espagnole en exil.] Il ne s’agit ici que d’un aperçu du mouvement anarchiste en 68, vu surtout à travers le prisme des organisations officielles. Elle ne tient pas compte des nombreux individus se réclamant de l’anarchisme, mais n’adhérant pas à un groupe, ni de la multitude de petits groupes «autonomes», plus ou moins éphémères, mais non moins actifs. (...)

Cet article est également publié dans "L'Encre Noire, journal libertaire de Caen et d'ailleurs...n°1, Avril 2008

 

13 avril 2008 - Le Dauphiné Libéré - page 2 [Editorial] - Didier POBEL : Mettre 68 en quarantaine
« Certes, cet anniversaire est pavé de bonnes intentions. Mais à trop vouloir évoquer "un certain mois de mai", on va finir par déclencher une levée de boucliers digne de celles de l’époque. (..). Pour vivre dans l'instant, il n'y a guère qu'une solution qui vaille : il faut mettre 68 en quarantaine. »

13 avril 2008 -  Le Dauphiné Libéré - page 11 - Clément BERTHET : [Le Péage de Roussillon]. Mai 1968. Célébration du quarantième anniversaire du 30 avril au 16 mai. Sous les pavés.. l'agglo.
« (...) Le comité inter-entreprises du Rhodia et Travail et culture organisent une série d’événements avec cette question en fond : mai 68, quelle résonance quarante ans après ? A l'aide de cinq artistes, ils veulent créer un "chaos artistique" : « nous avons pris le parti de laisser le champ libre à leur création et d'adopter sans réserve leur thématique », expliquent les organisateurs. Pour créer ce "chaos", les plasticiens ont choisi "les sources d'indignations". « Nous sommes tous des artistes engagées et militants.. ou plus exactement des citoyens ! Nous voulons secouer les consciences et monter que les sujets de 68 sont encore d'actualité », explique Henri Collet, l’un des artistes, avec Aude Martin, Emilie Collet, Olivier Perriolat et Matthieu liégeois. (..) »

 
14 avril 2008 - L'Humanité,  p.24 "Un vandalisme ravissant" de Jean-Paul Romani ; "Mai 1968 dans le Brionnais" par Jocelyne Monneret, (71) ; "Vite dit!" par Nicole S. Fréjus (Var)


14-20 avril - L'Itinérant - pages 4-11 - Dossier : mai 1968. Que reste-t-il de Mai 68 ?
Comprend les articles :
Repères : trois mois de crise (pp. 4-5)
Les plus belles affiches de Mai 68 (p. 6)
Mai 68, témoignages (pp. 7-11)


15 Avril 2008 - Les Informations Dieppoises -  Maria da Silva [Propos recueillis par] : Le mouvement explose au lendemain de la contestation étudiante Mai 68 : la région dieppoise en première ligne
Au lendemain de la contestation étudiante réprimée dans la violence, les salariés dieppois descendent dans la rue pour manifester leur solidarité. Aussitôt après le défilé, la Cellophane, entreprise arquaise, décide la grève. C’est la première à entrer dans le mouvement de mai 68. Témoignages.

Pratique : Mai-Juin 68 en Seine-Maritime, 150 pages dont une trentaine sur les événements dieppois, 10 e. En vente à partir de ce mardi 15 avril à l’Union locale CGT de Dieppe, 2 bis rue d’Ecosse et prochainement dans les librairies dieppoises.

15 Avril 2008 - Le Télégramme de Brest - Yves Loisel (propose recueillis par) : Hervé Hamon. « Mai 68, c’était marrant »
Dans son roman « Demandons l’impossible », Hervé Hamon met en scène une famille parisienne, emportée par les tourbillons de Mai 68. Un roman coloré, enlevé, riche de notations sur les ambiguités, les contradictions de ce mouvement, le sectarisme gauchiste, etc.
Un essai en deux volumes, en 1987 et 1988, avec Patrick Rotman (« Génération »), un roman aujourd’hui : pensez-vous avoir fait le tour de Mai 68 ? « Génération » était un récit, « Demandons l’impossible » est un roman (feuilleton). Et bien sûr que non, je n’ai rien épuisé du tout. Parce que « Mai 68 », c’est beaucoup plus riche que ce qu’en disent les polémistes. Il faut considérer la proximité de la Seconde Guerre mondiale, des guerres coloniales, la guerre froide en cours ; il faut songer que la moitié de l’Europe est en dictature. La France est alors bloquée, malgré l’ascenseur social qu’est devenue l’école, malgré les Trente Glorieuses. 1968, vu de 2008, c’est vraiment du passé. Des idéologies désuètes, un monde qui ne parvient à se mettre à jour que dans d’étranges convulsions. (...)


15 avril 2008 - CQFD - p. 1 - L'équipe de CQFD : 68, c'était hier
« (...) On peut dire qu'on en bouffe, du Mai 68. (...) A vrai dire, on n'en peut plus d'entendre la sempiternelle clique — comme on dit à Pékin — des dépositaires officiels d'un mai taxidermisé parachever sa récupération. (...) A quoi bon célébrer la révolte pour l'expurger de tout ce qu'elle a d'urgent ? Et par quel retournement le marketing a-t-il pu s’approprier des slogans qui proclamaient ‘‘L’économie est blessées, qu’elle crève’’, ‘‘La société est une plante carnivore’’ ou encore ‘‘A bas la société de consommation’’ ? Malgré ce constat de lassitude et de saturation, n’hésitez pas, chers lecteurs, à nous faire part de vos témoignages encore émus sur ce printemps quarantenaire, puisque le mois prochain nous aussi on va en parler, en bons erroristes… après tout le monde ! »


• 15-21 avril – Les Inrockuptibles – page 85 [Guide télé] – Nathalie DRAY : Mourir à 30 ans

Inspiré par le suicide de son compagnon de luttes Michel Recanati, Roman Goupil livre un témoignage magnifique sur Mai 68 et un adieu déchirant à sa jeunesse révoltée. (…) [Mourir à 30 ans est diffusé le soir du 17 avril sur Arte]

• 15-21 avril – Les Inrockuptibles – page 85 [Guide télé] – Jean-Baptiste MORAIN : Indifférence au ridicule
Autour de 68, une évocation plus érotique que politique. Touche-pipi ou grand art ?. (…) [A propos de Innocents. The Dreamers, de Bernardo Bertolucci, diffusé le soir du 17 avril sur Arte]

15-21 avril – Les Inrockuptibles – page 88 [Guide télé] – Jean-Marie DURAND : Jouissez sans entraves
Avec un magazine aussi allumé que Suck ou un festival aussi illuminé que le Wet Dream Festival d’Amsterdam, où en 1970 et 1971 se rassemblèrent des libertins échevelés et chevelus, la révolution sexuelle marqua son époque de manière créative. C’est à ce moment particulier d’une libération radicale des mœurs, d’un arrachement aux tabous puritains d’une société coincée que raconte ce documentaire ébouriffant (…) [A propos de Jouissez sans entraves, documentaire d’Yvonne Debeaumarché diffusé le 19 avril sur Arte dans le cadre d’une soirée thématique ‘‘Faut-il interdire d’interdire ?’’]

16 avril 2008- L'Humanité, , p.24 - "Réunions de nuit à l'hôpital Tenon" par S. Matusalem, "Des échantillons bouillonnants" par Guy Jamme, Villebrumier, (82), "Vite dit!" par Françoise Le Lay


17 avril 2008 - L'Humanité,  - p.24-  "Mon journal de grève", par Colette et Georges Allombert, Izernore, Ain, "Mes premières armes de rédactuer" par Gérard Le Puill, ouvrier chez Kléber à Colombes, délégué du personnel, militant CGT, 26 ans en 1968 et "Vite dit!" par Siegmund Gingold, Paris
- Médias : les traces de Mai 68, par Grégoire Masson
- FNAC-Similé, par François Taillandier

17 avril 2008 - Libération - Coulisses - Entre Cohn-Bendit et Sarkozy, Mai 68 s’invite
«Pour Nicolas. L’imagination au pouvoir, c’est pour quand ? Salut. Dany.» C’est la dédicace faite par Daniel Cohn-Bendit en page de garde de Forget 68, son dernier livre, qu’il a offert hier au président de la République. Ce dernier le recevait en tant que chef de file de parti au Parlement européen, avant la présidence française de l’Union, le 1er juillet  (...)

 

17 avril 2008 - Le Parisien  - EUROPE. Eric Hacquemand  : 40 ans après, Dany à l'Elysée
Nicolas Sarkozy a reçu hier l'icône de la révolte étudiante, non pour célébrer les 40 ans de Mai 68 (qu'il voulait « liquider ») mais pour parler de l'Europe. Ça tombe bien : on reparle d'une candidature de Dany aux européennes en France, en 2009.
«POUR NICOLAS. L'imagination au pouvoir c'est pour quand ? Salut. Dany.
» En dédicaçant à Nicolas Sarkozy son dernier livre « Forget 68 »*, Daniel Cohn-Bendit n'a pu s'empêcher de jouer l'impertinent. En plein anniversaire des événements de mai 68, son ancienne figure emblématique s'est rendue à l'Elysée pour la toute première fois. (...)

  17 Avril 2008 - Le Télégramme de Brest - Propos recueillis par Philippe Reinhard : Henri Weber. « L’esprit de mai reste vivace »
Cofondateur de la Ligue communiste, Henri Weber a été un des acteurs importants des évènements de Mai 68. Il a rejoint depuis le PS et il ne renie rien de son engagement gauchiste de l’époque.


 • 18 avril 2008 - L'Humanité , p.24  -  "Une occupation d'usine réservée aux femmes", par Marie-Hélène Dubois-Calvetti, Lagnes (84)


18 avril 2008 - France-Soir - Alain Vincenot : C'était mai 68 : De Gaulle ébranlé
Le mois de mai 1968 n’a pas encore débuté que Waldeck Rochet, alors secrétaire général du Parti communiste, voit d’un mauvais œil les agitateurs de Nanterre. Il clôt le congrès des Jeunesses communistes en les appelant à lutter « à la fois contre l’aventurisme et le gauchisme et contre l’opportunisme de droite »...

 

18 avril 2008 - Rivarol, hebdomadaire de l'opposition nationale et européenne - page de une - RIVAROL : Mai 1968 - mai 2008 : une autre France

18 avril – Libération – pages 34-35 [Grand angle / 1968 dans le monde, le déclic] – Sonya FAURE : Sahel, le début de la faim
Cette année-là, la pluie n’arrive pas. C’est le début de la grande sécheresse qui va frapper seize pays d’Afrique. Depuis, la désertification continue.
Article complété par un entretien avec Patrice BURGER, spécialiste de la désertification (« On a longtemps mélangé sécheresse et désertification. »)

19/20 avril – Libération – page 5 [Le Making-of. Les coulisses de Libé] – Didier POURQUERY : Un an de plus
Vendredi, c’était le 18 avril… Ça ne vous dit rien ? On vous aide : que s’est-il passé le 18 avril 19733 ? Exact. Le premier numéro de Libération. (…)

19/20 avril – Libération – Cahier central Mai. L’héritage culturel…
Il y a quarante ans, des agitateurs d’idée rêvaient de changer le monde. Que reste-t-il de leurs pensées subversives ?
Le dossier comprend les articles :
- 1968. De nouveaux penseurs dans l’espace public. 2008. Les savoirs sont-ils transmissibles. Deux génération face à face
Pierre ENCREVE et Frédérick KECK discutent de la vague intellectuelle dans les universités en 68 et s’interrogent sur le rôle d’Internet aujourd'hui
- Véronique SOULE : Passage de témoins à historiens
Nombreuses initiatives, nouveaux aspects explorés et une mémoire complexe mise à jour.
- Yan CIRET : Situs. « L’art est mort, vive la révolution. »
Messianisme avant-gardiste, poésie subversive contre servitude d’une société devenue « du spectacle », les situationnistes sont les protagonistes les plus irréductibles de 68. En Mai, l’œuvre passe à l’acte.
- Eric AESCHIMANN : Les mots de 68. L’époque racontée par son langage
La révolution se fait aussi dans les pages du dictionnaire. Entre 1967 et 1970, plus de 700 mots sont entrés dans Le Petit Robert. Morceaux choisis
- L’esprit de 68 vous a inspirés. Voici un florilège des slogans que vous nous avez envoyés
- Eric AESCHIMANN : Livres. Les plaies mal pansées de 68
Serge Audier [La pensée anti-68, la Découverte, 2008] s’emploie à démonter les thèses des thuriféraires de la liquidation de l’événement. Avec brio, mais parfois au prix de certains amalgames
[article complété par de courtes critiques de 4 ouvrages : Mai 68, quarante ans après (Le débat, n° 149, mars-avril 2008), Mai 68 dans le texte d’Emmanuelle Loyer, (Complexe, 2008), Les années 68 de Charlotte et Patrick Rotman (Seuil, 2008) et Mai 68, l’événement Janus, de Jean-François Sirinelli (Fayard, 2008)]

•  20 avril – Le Parisien – page 28 – Sous les pavés, leurs dessins
Piliers de Charlie Hebdo, Cavanna, Cabu et Wolinski gardent un souvenir ému des barricades. Alors que reparaît Mai 68, compilation d’images et d’écrits de l’époque, nous avons réuni le trio pour évoquer ‘‘le bon vieux temps’’.

•  21-27 avril – Le Monde. Supplément TV & Radio – page 19 – Jean-Jacques LARROCHELLE : Génération 68
« Partout dans le monde, il n’est pas un domaine de la vie sociale et culturelle que les mouvements de contestation des années 1960 n’ont épargné. Pour la première fois et avec une ampleur rare dans l’histoire, les pratiques associées à la création (mode, musique, cinéma, presse…) se fondent avec les préoccupations de la jeunesse, animée d’un désir de transgression, de justice et de liberté, sur fond e guerre du Vietnam. Quarante ans plus tard, cette frénétique mondialisation avant l’heure des idéaux et des rêves procure, non sans nostalgie, autant de plaisir qu’une certaine amertume. Génération 68, réalisé par Simon Brook et coproduit par Arte France, fournit moult témoignages sur cette effervescence inédite. (…) » [Le documentaire est diffusé le soir du 24 avril sur Arte]

21 avril 2008  - L'Humanité,, p.24 "Un orchestre des grévistes anime même les soirée", par Michel Le Möel, Ruelle, Charente et "Le centre d'une spirale culturelle" par Madeleine Lambert, peintre.

• 21 Avril 2008 - l'Humanité Hors-série, consacré à Mai 68 avec un DVD "Trois films en mai" réalisé en partenariat avec CinéArchives.
Appel à proposition : Mai 68, votre mémoire au pouvoir!
Vous avez été acteur ou observateur des mouvements de Mai 1968, étudiant(e) ou salaraié(e)... Racontez-nous vos souvenirs, des moments forts, des impressions. Dites-nous ce que cela a changé pour vous et autour de vous, dans votre situation personnelle, votre regard sur la société et la politique.
Dites "je" et envoyez-nous vos photos de cette période, des tracts, des coupures de presse qui vous ont marqués à l'adresse suivante : "Votre mémoire au pouvoir!", l'Humanité, 32 rue Jean-Jaurès, 93528 Saint-Denis cedex.
Vos courriers seront publiés à^partir du 21 avril. Avec nous, faites le journal de Mai 1968.

22 avril 2008 - Le Parisien - Section Journal de Paris, page III - Mai 68 sur les grilles du lycée
Rue Saint Jacques, hier. Une passionaria levant le poing place de la Sorbonne, des montagnes de pavés gisant sur le boulevard Saint-Michel... C'est au coeur du quartier latin, sur les grilles du lycée Louis le Grand, que le photographe Marc Riboud , 85 ans, a décidé d'exposer jusqu'au 31 mai une trentaine de ses clichés pris en mai 68. (...) D'autres clichés de Marc Riboud, également en noir et blanc, sont exposés place de la Sorbonne sur de gros cubes de 2,50 m de haut, et à la galerie Arcturus, 65 rue de Seine (...).

22-28 avril 2008 - Les Inrockuptibles - page 82 [Guide Télé] - 68. Faites l'amour et recommencez !
Retour sur un mouvement de libération des moeurs qui a bouleversé la société, avec notamment les témoignages de Jane Birkin et Rosa von Praunheim, l'infatigable militant(e) de la cause homosexuelle. [A propos du documentaire 68. Faites l'amour et recommencez !, de Sabine Stadtmueller, diffusé le soir du 24 avril sur Arte]

22-28 avril 2008 - Les Inrockuptibles - page 83 [Guide Télé] - Jean-Marc LALANNE : Laisse le plan emporter tout
Exaltée par les barricades, adoucie par l'opium, l'histoire d'un amour fou aux lendeains qui déchantent. [A propos du film Les amants réguliers, de Philippe Garrel, diffusé le soir du 23 avril sur Arte]

22-28 avril 2008 - Les Inrockuptibles - page 84 [Guide Télé] - Paris-Berlin. Spécial Mai 68
Qu'a-t-on fait des utopies de 68 ? Une société qui n'a pour horizon que les seules questions de pouvoir d'achat, de chômage et de stock-options a-t-elle un avenir ? Autour d'Isabelle Giordano, Serge July, Raphaël Glucksmann et Katharina von Bülow ouvrent le débat. [A propos de la soirée thématique d'Arte le 24 avril]

23 avril 2008 - Libération - page 31 - Mâtin, quel pavé !
On pourrait en monter, des barricades, avec la littérature consacrée à l'anniversaire de mai 68, mais on peut faire du numéro spécial de Pilote un usage bien particulier, décrit en page 44 par la dessinatrice Anne Simon. On ouvre l'exemplaire au milieu, on le replie dans le sens de la longueur, puis encore une fois en forme de V, et on le place sur la nuque pour éviter les coups des CRS. (...) Et en attendant la prochaine charge, on se régalera de 68 vu par Riad Sattouf, Vuillemin, Fred ou Killofer.


24 au 29 avril 2008 - Courrier international, n°912, pp.42-47  - Mai 68 en direct : les récits de la presse étrangère de l'époque,
-Et soudain Paris prit feu, The New-York Times Magazine, pp.42-43
-L.Volodine, Gare à l'aventurisme, Isvestia (Vu de Moscou), p.43
- Carlos Sentis, Des examens révolutionnaires, Barcelone, Tele/eXpres, p.44
- La Matraque comme réponse, Londres, The Economist, p.45
-Josef Müller-Marein, Ode à Dany le Rouge, Die Zeit, p.46
- Il faut écouter les révoltés, Rio de Janeiro, Jornal do Brasil, p.46


24-30 avril 2008 -  Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs, page 18 - Eric de SAINT-ANGEL : Le sexe qui parle
L'inventeur impénitent du « dessin de cul politique » incarne les contradictions nationales depuis un demi-siècle. Ce qui explique peut-être son inaltérable succès. [à propos du documentaire Wolinski ne pense qu'à ça, de Véronique Jacquinet, diffusé le 1er mai sur France 5]

24-30 avril - Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs, page 49 - Eric de SAINT-ANGEL : Ils ont fait l'histoire
Des ateliers de Sochaux aux facultés de Turin, et des communes de Berlin aux rues praguoises, six parcours de militants dont Mai 68 a bouleversé la vie. [à propos du documentaire 68, année zéro, de Ruth Zylberman, diffusé le 30 avril sur Arte.]

•  24-30 avril - Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs, page 54 - François FORESTIER : Joyeuses barricades
Une veillée funéraire sur fond de révolution soixante-huitarde [à propos du film Milou en mai, de Louis Malle, diffusé le 1er mai sur France 3]

24-30 avril - Le Nouvel Observateur - Supplément Télé Obs, page 55 - Serge RAFFY : Saint Ernesto, priez pour nous !
Un remarquable documentaire qui permet de mieux comprendre comment le Che, ce Don Quichotte de la révolution communiste, est devenu une icône, puis une légende. [à propos du documentaire Che Guevara, mort et légende d’un révolutionnaire, de Raffaelle Brunetti, diffusé le 1er mai sur Arte.]

 

25 avril 2008  - France-Soir n° 19781, p.9 - Alain Vincenot : C'était mai 68 : Quand les médecins battaient le pavé
Ce ne sont pas les anarchistes de Nanterre qui, en cette fin du mois d’avril 1968, battent le pavé parisien. Mais les étudiants en médecine qui, en grève, réclament la titularisation comme maîtres assistants de tous les attachés assistants ayant fait leurs preuves...
Dans la liste de leurs revendications, ils demandent également l’abrogation d’une circulaire imposant aux assistants quinze heures d’enseignement hebdomadaire au détriment de la recherche et de la formation. Toujours à Paris, Henri Langlois retrouve la direction de la Cinémathèque dont le ministre de la Culture, André Malraux, l’avait, en février, écarté pour rugosité de caractère.
Nanterre n’a pas pour autant retrouvé son calme. Le 25, des gauchistes prochinois expulsent du campus le député communiste Pierre Juquin. Car le torchon brûle entre les communistes et leurs voisins idéologiques. Ainsi, trois jours auparavant, à Moscou, dans une diatribe contre le Printemps de Prague, Victor Grichine, membre suppléant du Politburo, avait dénoncé, pêle-mêle, « la clique des Mao-Zedong », « les revanchards allemands », « l’impérialisme sioniste » et les « agresseurs américains ». (....)


25 avril - 20 minutes – page 29 - Nicolas BARRIQUAND : Les médias frôlent l'overdose de 68


26 avril 2008 - Le Monde - page 2 [Analyse] - Nicolas WEILL : La pensée  anti-Mai 68 s'épuise 

26 avril 2008 - Libération - page 27 [La semaine de...] - Yvonne BABY :  Terres mêlées 
[Dans son journal de la semaine, Yvonne Baby, ancienne créatrice du service culturel du Monde, relate ses souvenirs de Mai 68 au sein du  quotidien]

 

26 Avril 2009 - La Nouvelle République du Centre - Isabelle Gabiron : Temps forts de l'Eure-et-Loire : Expositions et colloques font revivre Mai 68
Les grévistes d'Océanic dans les rues de Chartres. (La République du Centre, 29 mai 1968). L'association Mai pourquoi veut amener les jeunes de 2008 à réfléchir sur des acquis dont on a souvent oublié l'origine. Parmi les temps forts, un forum et une conférence du pédagogue Philippe Mérieu.
« Notre but n'est pas de commémorer », explique Jean Thenaisy, président de l'association Mai pourquoi, « mais plutôt faire oeuvre de passeurs, amener les jeunes d'aujourd'hui à prendre la mesure des conséquences de Mai 68 sur la société de 2008. Et ceci d'autant plus que certains acquis sont aujourd'hui remis en question... »
Foin, donc, des discours apprêtés : les manifestations que propose l'association en mai et juin prochains, à Chartres et Nogent-le-Rotrou, veulent aborder d'une manière vivante (films, conférences, témoignages) les événements de Mai 68, sans doute, mais surtout les bouleversements qu'ils ont apportés à la société. « Vous savez, le droit de vote à 18 ans était une des principales revendications des lycéens qui occupaient Marceau à Chartres », se souvient ainsi Marie-Françoise Soulier, agrégée d'histoire, membre de l'association et auteur d'une recherche sur Mai 68 en Eure-et-Loir (lire ci-dessous).
Temps fort des manifestations : le forum organisé le 30 mai à Nogent-le-Rotrou où de nombreux intervenants feront revivre les événements, comme le photographe Claude Schwartz, aux premières loges à l'époque dans le quartier latin. Ils s'interrogeront aussi, comme le psychanalyste Mathias Lair-Liaudet, sur l'héritage de Mai 68.
À noter également la conférence à Chartres du célèbre pédagogue Philippe Mérieu (le 20 mai) ou encore la soirée de témoignages organisée le 13 juin autour d'une projection de photos de Marc Garanger, installé depuis peu dans la région. L'occasion, quarante ans après, de prendre la mesure de l'histoire.

 

26 avril au 2 mai 2008 - Marianne, N° 575, p. 66-71  -rubrique Magazine -   Eric Conan : Mai 68. Commémoration piège à cons!
Longtemps historiens, sociologues et universitaires n'ont osé mettre en question le récit officiel. Ce 40e anniversaire fait voler en éclats les clichés.


26 avril – Le Monde page 2 [Analyse] – Nicolas WEILL : La pensée anti-Mai 68 s’épuise

26 avril - Libération - page 27 [La semaine de...] - Yvonne BABY : Terres mêlées
[Dans son journal de la semaine, Yvonne Baby, ancienne créatrice du service culturel du Monde, relate ses souvenirs de Mai 68 au sein du quotidien]

27 avril 2008 - Ouest-France -  Jean-François Ercksen :   Mai 68, crise positive de civilisation

Mai 68 va avoir 40 ans. Qu'en pense la génération des moins de 40 ans, ceux qui, comme on disait à l'époque, « ne l'ont pas vu, mais en ont entendu causer » ? L'héritage est assumé.


28 avril-4 mai - Le Monde - Supplément TV & Radio, page 15 - Valérie CADET : 68, année zéro

(.) Loin des commémorations lyriques, 68, année zéro reconstitue la toile par fragments, avec une générosité patiente, dans un mouvement inverse à celui communément adopté , soit, du particulier au collectif. Ruth Zylberman recompose ici le tableau complexe "des années 68" et de leurs retentissements à travers le récit de cinq hommes et femmes, dont les parcours esquissent en même temps le paysage d'une partie de l'Europe de ces années-là. (.) [le documentaire de Ruth Zylberman est diffusé le 30 avril sur Arte]

28 avril-4 mai - Le Monde - Supplément TV & Radi, page 19 - Jean-Jacques LARROCHELLE : Mort et légende d'un révolutionnaire
[à propos du documentaire du même titre, de Raffaelle Brunetti, diffusé le 1er mai sur Arte.]


29 avril – Le Monde – page 16 [le livre du jour] – Bertrand Le GENDRE : Contre la génération 68, la lutte continue
Sous ses dehors prophétiques et altruistes, la ‘‘génération 68’’ aurait semé le doute et l'inertie. Elle aurait failli. Des héros, les baby-boomeurs ? Des imposteurs plutôt, dont la société française n'a pas fini de payer les inconséquences, soutient, dans le dernier numéro du Débat, le philosophe Marcel Gauchet.
Sa thèse, sévère mais argumentée, clôt une série d'articles moins significatifs, que cette revue, dont il dirige la rédaction, consacre à ‘‘Mai 1968, quarante ans après’’. Sous le titre "Bilan d'une génération", il dénonce avec véhémence les libéraux-libertaires auxquels cette génération s'identifie : « Le libéral-libertaire est un défenseur résolu de la souveraineté du peuple, mais un contempteur féroce du populisme ; il est l'avocat enflammé de tous les droits en souffrance, mais il n'a pas de mots assez méprisants pour fustiger les ‘‘beaufs’’. Bref, il est un aristocrate de la démocratie, comme seul ce pays pouvait en produire un. » (…)

29 avril – Le Monde – page 18 [Mai 1968-Mai2008, 1/5] – Jean BIRNBAUM : Quand un absolu chasse l’autre
Depuis 1968, ils sont passés de Mao à Moïse, à Mahomet ou à Saint-Paul. Retour sur l’itinéraire d’une génération militante, entre engagement politique et quête spirituelle. |évocations de Jean-Claude Milner, Benny Lévy et Guy Lardeau]

29 avril – Le Monde – page 19 – Sylvain SICLIER : Sous les pavés… celui de « Pilote »
(…) Ce Pilote spécial Mai 68, devenu ‘‘le journal qui s'amuse à lancer des pavés’’, va et vient, en 162 pages, pour 7,90 euros et avec soixante dessinateurs et auteurs, entre souvenirs des anciens et jeunes pousses. Ces derniers s'inspirent de personnages de l'hebdomadaire ou évoquent les événements dont le quarantième anniversaire est célébré en livres, émissions de télévision, disques... (…)

29 avril – Le Monde – page 27 [Ecrans] – Sylvie KERVIEL : Serge July raconte Mai 68 aux auditeurs de RTL
Quarante ans après, l’ancien directeur de Libération fait revivre les contestations sociales à partir d’une série de mots-clés. [« Mai 68 : les 14 mots-clés de Serge July », du lundi au vendredi à 8H15 (rediffusion à 13h).]

30 avril – Le Monde – page 17 [De la lutte des classes à la guerre des anges. 2/5] – Jean BIRNBAUM : Une « divine » surprise
Les jeunes maos, qui s’apprêtaient à fonder la Gauche prolétarienne, sont passés à côté de Mai 68. Après avoir pris la mesure des événements, ils basculeront de l’indifférence à la ferveur, du doute à la foi.

30 avril – Le Monde – page 25 [Ecrans] – Les ‘‘unes’’ de Mai 68 sur le site de France Info
En complément de ses émissions spéciales pour les quarante ans de Mai 68, France Info propose sur son site (france-info.com) une rubrique intitulée « La ‘‘une’’ alternative ». Les internautes pourront y lire, chaque jour jusqu’à la fin mai, une sélection des informations qui faisaient la ‘‘une’’ des journaux de l’époque.


30 avril - 6 mai - Charlie Hebdo - pages 8-9 [Reportage] - Agathe ANDRE
: A la Fac de Nanterre. 40 ans après 68, ça bande mou dans le dortoir
des filles !
Quatre décennies après l?invasion de la chambrée des filles par une
meute de libidineux contestataires, les étudiantes réclament des
vigiles pour protéger leur vertu et tapinent pour boucler leurs fins de
mois, l'UOIF fait de l'infiltration et fricote avec les
transpédégouines, les derniers à pratiquer la gaudriole sur les barricades.
Article accompagné d?un grand dessin de Luz.


Avril 2008 -  NO PASARAN hors série EDITÉ PAR LE SCALP DE NANTES A COMMANDER AU CERED BP 322 44803 SAINT HERBLAIN CEDEX. PRIX 5 EUROS - CHÈQUE ORDRE CERED
Vive la vie, vive la lutte !
Fragments d¹histoires
Itinéraire d¹une 22 marsienne Anne Querrien
Paris : le Jargon libre d¹Heyliette
Rodez : une histoire de chaussures
Vincennes l¹université
Venez dans mon bureau
Caen : quand 68 donne naissance à l¹alliance syndicaliste
Nantes la rebelle - Pierre J, lycéen - Jean Breteau - Alliance
ouvriers-paysans - M.P Méchineau, paysanne - C. Conan, établie
Raymon, métallo - Sud-Aviation - APL
Besançon : De Rhodia à LIP
Les communautés
Rompre avec le consumérisme
La question immigrée en 68
Fascistes, vous n¹échapperez pas à Nanterre
Le Mouvement libertaire
68 au Japon
68 au Mexique
Le grand soir, ça commence Serge Quadruppani

 

Avril 2008 - Révolution internationale, organe du Courant communiste international en France - pages 1 et 2 - Fabienne : Mai 68. Le mouvement des étudiants en France et dans le monde (2ème partie)

 

Avril 2008 - Journal du CNRS n° 219 - Géraldine VERON (propos recueillis par)  Mai 68, un catalyseur

Frédérique Matonti, professeure de sciences politiques à l'université Paris-I Panthéon-Sorbonne et membre du Centre de recherches politiques de la Sorbonne (CRP Sorbonne, CNRS / Université Paris-I)
Bientôt quarante ans, et Mai 68 fascine toujours autant. Considéré tant positivement que négativement, il est un événement « passé qui ne passe pas ». En 2008, qu’en est-il de son héritage ? 

 

Avril 2008 - Alternative libertaire - page 19 [Les classiques de la subversion] - Guillaume DAVRANCHE : Guy Hocqhenghem, Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary

Avril 2008 - Historia mensuel n°736 - Mai 68 comme on ne vous l'a jamais montré
1968 est l’année de toutes les contestations. Parti des universités américaines, le mouvement gagne d’autres pays sur d’autres continents. Non, le Quartier latin, à Paris, n’est pas le nombril du monde. Ni nostalgie béate ni procès à charge : ce dossier dresse la chronique implacable des événements, avec des extraits en avant-première du documentaire événement de Patrick Rotman diffusé sur France 2 à la mi-avril.

 Avril 2008 - Le Monde de l'éducation - pages 39-40 - Nicolas TRUONG : Mai 68-mai 08. Quid de la révolution pédagogique ?
En 1969, pour faire sortir de Paris la révolte étudiante, la droite crée l'Université de Paris-VIII en plein bois de Vincennes. En 1980, elle déplace ce forum vivant de la "pensée 68" à Saint-Denis. Que reste-t-il de "l'esprit de Mai" dans "Vincennes à Saint-Denis" ?
Article suivi d'un entretien avec Alain BADIOU, titré "La marginalité la sert". [Longtemps professur à l'université Paris-VIII, le philosophe Alain Badiou revient sur l'originalité de ce lieu de liberté et d'inventivité pédagogique où enseignèrent Foucault, Deleuze, lacan, Lyotard, Châtelet ou Rancière.]

• Avril 2008 - Sciences humaines n° 192 , p. 6-8 - [Comprendre] Mai 68, l'héritage controversé 3/5 : -  Xavier De La Vega, : Mai 68 a-t-il changé le travail?
L'insurrection ouvrière de mai juin 1968 a mis à jour une profonde crise du travail, qui s'est prolongée au cours des années suivantes. Les entreprises n'ont pu réprendre l'initiative
qu'en relayant partiellement les revendications du mouvement de mai.

 

 • Avril 2008 - L'Histoire -  dossier spécial Mai 68 dans le monde, qui comprend les articles :
Geneviève DREYFUS-ARMAND : Les années 1968, ou la jeunesse du monde (pages 32-39)
Entre 1965 et 1970, de Berkeley à Tokyo, d'Amsterdam à Mexico, de Rome à Madrid et Varsovie, la jeunesse contestataire fait irruption sur la scène mondiale. S'affirmant comme un nouvel acteur social.[article accompagné de deux encadrés "A l'Est; quelques semaines de liberté", "Le défi de la Zengakuren"]
Gilles BATAILLON : Mexique : le massacre de Tlatelolco (pages 40-43)
Le 2 octobre 1968, quelques jours avant l'ouverture des Jeux olympiques, la police tire sur la manifestation étudiante de la place de Tlatelolco, au coeur de Mexico. On relève plus de 300 morts.
Michel WINOCK : Le printemps français (page 44)
Emmanuelle LOYER : Du côté des étudiants (pages 45-47)
La Commune étudiante ne se résume pas à un carnaval gauchiste. Il y eut aussi la volonté de réformer l'enseignement universitaire.
Yannick RIPA : La déception des "filles de mai" (pages 47-48)
Ils faisaient la révolution, elles préparaient le café ! Les filles de Mai en conclurent qu'il ne faudrait pas compter sur les hommes pour l'émancipation des femmes...
Jean-Pierre MOISSET : Chahut au séminaire (pages 49-50)
Des prêtres appelant à la révolution, des séminaristes dressés conter la hiérarchie : même l'Eglise catholique a été ébranlée par la fièvre contestataire.
Xavier VIGNA : Trois millions d'ouvriers en grève (pages 50-51)
Dans les usines, touchées par le plus important mouvement de grève de l'histoire de France, Mai 68 fut une étape dans la démocratisation des relations sociales.
Michel WINOCK : La révolution a-telle eu lieu ? (pages 52-59)
Mai 68, en France, fut une révolution culturelle : la remise en cause de la société des pères, la libération de la parole... On pourrait s'en tenir à cela. Ce serait manquer sa dimension politique, celle d'une "révolution ébauchée".

 

Avril 2008 -  Crime. Critique de la marchandisation des esprits,  numéro 5 -  page 7 - Un fossé politique
Réaction après une énième reportage sur « mai 68 » et ses musiques, diffusé sur France Inter le dimanche 2 mars 2008 à 10h10.

 

Avril-Mai 2008 - L'Echo du Pas-de-Calais n°92, pages 16-17 - Mai 68 Souvenirs en Pas-de-Calais
« C’EST DEPUIS ce temps-là que les jeunes sont mal coiffés et mal habillés ! » Sonia, 88 ans, alors commerçante à Courrières, évoque l’événement toujours un peu chagrinée. « Je ne me souviens plus de ce qu’ils revendiquaient. On n’en parlait pas à la maison car tout le monde avait peur ! C’était la révolution sans qu’on s’en rende compte. Après, tout a changé, tout le monde voulait plus de liberté ! » L’abbé Jean Bernet, à l’époque professeur de lettres au lycée Saint-Paul de Lens, reconnaît que « tout ça » l’agaçait « Je ne saisissais pas bien le sens de toutes ces manifestations. Je trouvais qu’on perdait son temps. Il n’y avait plus cours, alors je suis allé à la mer… »
Jacqueline Barrois, elle, sourit du haut de ses 82 ans. Elle était militante du parti communiste, se rappelle des vagues d’enthousiasme, et raconte qu’un jour, portée par le mouvement d’une manifestation, elle est montée sur le mur d’enceinte du lycée Condorcet de Lens. « J’ai pris la parole spontanément, pour dire notre joie d’être ensemble, notre espoir… Les événements ont été tellement puissants qu’ils ont permis quelques améliorations sociales… Mais ça n’a pas duré ! »  (...)

http://www.echo62.com/article.asp?num_art=2851

Avril 2008 -  Gauhéria -  La revue d’histoire et d’archéologie de la Gohelle s’est attardée sur Mai 1968 à Liévin dans son no 42.
Un article d’Éric Decarcique.
Rens. 06 37 34 58 12


Avril – Démocratie & Socialisme. Pour ancrer à gauche le Parti socialiste – pages 14- 20 – Mai 68-Mai 08 : quarante ans après
SOMMAIRE : Gérard FILOCHE : Mai 68 mondain contre Mai 68 social Souvenirs… Souvenirs… Mai si ! Mai présent ! Mai vit !
[Différents témoignages, dont par exemple sur Mai 68 à Melun (Jean-François Chalot), Béziers (Pierre Timsit), en Ariège (Christian Bélinguier), à Colmar (Pierre Lewandowski), dans l’Hérault (Gilbert), au lycée Turgot (Christian Gourdet), à Rouen (Françoise Filoche), à Bordeaux (Jean-Jacques Chavigné), au lycée Gabriel Fauré (Dider Bouderlin) à Brionne dans l’Eure (Jean-Paul Nail) et à Montpellier (Dominique Dubreuil)
V.H. : 40 ans après Mai 68 : la fin de la mixité à l’école ?


Avril  2008 - Nanterre Info, magazine municipal d'information - pages 18-23 – Dossier : Evénement. 40ème anniversaire de Mai 68
Mars 68. Au sein de la toute jeune université de Nanterre naît une onde de paroles inédite qui ébranle les fondements de la « vieille » société, un foyer de contestation bientôt relayé et amplifié par le mouvement ouvrier. Comment perçoit-on aujourd’hui les événements nanterriens ? Histoire, témoignages et regards contemporains.
Comprend les articles :
- Sophie BOCARD : Mai 68 à Nanterre, à la fac et dans les usines
- Le soutien des élus locaux
- Des Nanterriens racontent. Propos recueillis par Sophie Bouchard et Isabelle Fruchard
- Isabelle FRUCHARD : Mai 68, objet d’étude
- Sophie BOCARD : Retour sur images
- « Il n’y a pas à mythifier Nanterre ». Interview de Bernard Pudal par Sophie Bocard

Avril-Mai 2008 -  Le Plan B, pages 10-11 - Mai 68, le catalogue [illustré]
DEJA DISPONIBLE : Albums de coloriage, DVD, jeux, housses de couettes… Les fournitures de Mai 68 © envahissent les têtes de gondoles. Soucieux de contribuer à cette campagne de relance de la consommation, Le Plan B vous propose une sélection de produits équitables, festifs et métissés, qui rendent au mouvement étudiant sa vocation historique. (.)
BIENTOT DISPONIBLE : En avant-première, Le Plan B vous présente les produits dérivés d’une révolution qui n’a pas dit son dernier mot. Pour défier les convenances chez soi, sur la route ou au lounge bar. (..) Le slip libéré (Daniel Cohn-Bendit devant, Serge July derrière. Existe aussi en version string, sans Serge July) ; le déambulateur Glucksmann, les pantoufles Information libre (pour contester au chaud devant la télé), la poupée Romain Goupil (avec Kiki Goupil, fini l’ennui. Quand tu lui caresses la tête, il ronronne. Quand tu lui appuis sur le ventre, il réclame un bombardement. Sacré Kiki Goupil !) ; etc.

Avril-Mai 2008 -  Le Plan B, page 14 - Nanterre occupe Libération
Les célébrations gérontophiles de mai 68 ont inspirées à Libération une idée qui devait réanimer ses ventes moribondes. Raté : l’expérience [le 21 mars dernier] a tournée en déculottée… Récit.

Avril-Mai 2008 - Vie nouvelle, magazine de l'Union confédérale des retraités CGT, n°144, , ISSN 0751-3208, "Mai 68, 40 ans après, pages spéciales 3-19, Jean-Baptiste Prévost, président de l'UNEF répond aux questions, Bernard Thibault signe l'édito et Georges séguy ouvre le dossier"


Printemps 2008 - Echanges, Bulletin du réseau "Echanges et mouvement", n° 124 - [Histoire] "Chez Peugeot, en juin 1968, une insurrection ouvrière peu connue", p. 57-60 et "Un témoignage sur la grande manifestation du 13 mai 1968", p. 60-62


Mai 2008– Réfractions – Dossier : N’en finissons pas avec Mai 68. De Mai 68 au débat sur la post-modernité, enjeux actuels de l'émancipation

SOMMAIRE :
Irène PEREIRA : L'Esprit de 68. Quel héritage contestataire pour aujourd'hui ?
Daniel BLANCHARD : Actualité de Mai
Pierre SOMMERMEYER : Sous les pavés, la grève. Quarante ans après, témoignages
Pierre SOMMERMEYER & André BERNARD : Désir deS révolution sociale

Mai-juin 2008 – Le Monde libertaire – numéro hors série : On remet ça !
SOMMAIRE :
- [Editorial]
- Hugues LENOIR : Ce n’était qu’un début… Réalisons l’impossible !
- C’est arrivé de main, sauf la fin ! [Chronologie de mai-juin 1968]
- Non, non, Nicolas, la lutte de classes n’est pas morte. Entretien avec Jean-Pierre Duteuil
- Maurice RAJSFUS : Quand la bourgeoisie en colique montrait les dents
- Marc TOMSIN : Le début d’un combat pour l’autonomie individuelle et collective
- RAFFAEL : La lutte continue !
- Moko Mouse : Que reste-t-il de nos gauchistes ?
- Elan Noir : Changer l’usine… Occuper sa vie
- N’effacez pas nos traces ! Entretien avec Dominique Grange et Jacques Tardi. Propos recueillis par Daniel Pinos
- LN : Une femmes sans homme, c’est comme un poisson sans bicyclette
- Fabrice OLIVET : 68, année éthylique ? Soixante-huit fut avant tout un look
- Yves FREMION : 1965-1967, les provos
- Jean MOJOT : 1968, première révolution mondiale
- Ambre IVOL : Le souffle de Mai secoue Babylone
- René SCHERER : Un soupir de bonheur
- Zine & Dine : Le Mai 68 des Enragés du football. LA FFF occupée par des salopards en crampons

Mai 2008 – Le Monde diplomatique – pages 28-29 - Laurent BONELLI : Utopies mobilisatrices. Mai 68 ou le retour du refoulé

Mai 2008 – Le Monde diplomatique – page 31 – Bernard LACROIX : Le retournement de mai 68 Près d'une centaine de livres viennent d'être publiés en France pour "fêter" Mai 68. Une telle prolifération aurait pu apporter une diversité d'approches et de nouveaux éclairages pour comprendre ce phénomène qui a existé dans de nombreux pays. Enthousiastes et désabusés se déchirent... mais offrent souvent une interprétation univoque de l'histoire.

Mai 2008 - Alternative libertaire, dossier spécial 12 pages Mai 68

Dossier spécial : Il nous faut un nouveau Mai 68
- Edith SOBOUL : Pour un nouveau Mai [Editorial]
- TRISTAN, RENAUD et Guillaume DAVRANCHE : Une lecture révolutionnaire et libertaire. 1968, révolution manquée ?
Crise politique, conflit social, explosion hédoniste, Mai 68, ce fut tout cela à la fois. Mais « révolution manquée » ? Etait-il possible, en mai, de pousser l‘avantage ? de passer d’une situation pré-révolutionnaire à une crise révolutionnaire ?
- BRUNO et REANUD : Récupération. Commémorez, commémorez, il en restera bien quelque chose !
Les commémorations décennales de Mai 68 sont autant d’occasion de minimiser cet événement majeur. Un stratégie qui se joue sur trois tableaux.
- Jacques BAYNAC : De Citroën à Censier, solidarité. Un extrait de Mai retrouvé, de Jacques Baynac
Dans Mai retrouvé [Robert Laffont, 1978], Jacques Baynac, ancien militant du Comité d’action travailleurs-étudiants (CATE) de la fac de Censier, revient sur les efforts déployés pour associer, malgré l’opposition acharnée des staliniens, la lutte étudiante et la lutte ouvrière. Dans l’extrait suivant, il raconte les événements aux usines Citroën de Paris 15.
- ERMON : 1968-1978 : une génération militante éclot
Entre 1968 et la fin des années 1970, une nouvelle génération militante voit le jour, animée par l’« esprit de Mai ». Elle marquera de son empreinte les mouvements sociaux jusque dans les années 1990.
- Dans le monde. 1968-1969, années héroïques [carte et chronologie]
- Hexagone. Huit semaines sur le fil du rasoir [carte et chronologie]
- Liane HENNERON et Guillaume DAVRANCHE : Mouvement de libération des femmes. Nouveau point de départ pour le féminisme
L’année 1968 ne fut particulièrement féministe. Mais en attaquant l’autorité tous azimuts, Mai ouvre grand la porte à la contestation à la contestation du patriarcat. Deux ans plus tard le Mouvement de libération féministe renaissait, plus fort que jamais, avec le MLF.
- Patrick SCHINDLER : Homosexualités. Le big-bang des mouvements d’émancipation homosexuelle
Né d’un insatiable désir de liberté, le Front homosexuel d’action révolutionnaire (FHAR) aura vécu quatre années intenses et servi d’incubateur politique à l’actuel mouvement LGBT.
- Stéphane MOULAIN : Après une décennie de marasme. Le mouvement anarchiste reprend pied.
Un Mai 68 anarchisant relève de l’imagerie d’Epinal alimentée par la fortune médiatique de Daniel Cohn-Bendit. La place des anarchistes dans le mouvement de Mai, loin de’ s’y réduire, et finalement méconnue ; mérite qu’on s’y arrête.
- Théo RIVAL : Un an avant. « Mé 67 », massacre colonial en Guadeloupe
Cinq ans après la fin de la guerre d’Algérie, le colonialisme français avait de nouveau fait couler le sang. Retour sur un événement oublié.
- « Chacun de ces mots comptait : organisation ; révolutionnaire ; anarchiste ». Entretien avec Rolf Dupuy et Guy Malouvier
En 1967, de jeunes militantes et militants radicalisés avaient formé, au sein de la Fédération anarchiste, une tendance communiste libertaire, l’ORA, qui est l’ancêtre d’Alternative libertaire. Mai 68 va pousser l’ORA à se constituer en organisation à part entière. Deux de ses animateurs, Rolf Dupuy et Guy Malouvier, reviennent sur cette période.
[Ce dossier est complété, pages 30-31 [Culture], par des critiques des ouvrages 68, une histoire collective, sous la direction de Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel, Mai-juin 68, sous la direction de Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti et Bernard Pudal, et L’insubordination ouvrière, de Xavier Vigna.]
Le lien vers les textes (qui seront en ligne en juillet) : http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?rubrique113

Mai 2008 - Bulletin de l'IHS du Vaucluse, n°5, "Un mois de mai très occupé!", 27p. consacrées aux évènements de mai 68 dans le département3.

• Mai 2008 – Famili – pages 92-96 [Société] – Anne Ulpat : Que reste-t-il de Mai 1968 ?
« En quarante ans, la famille a incroyablement évolué ! De nos jours, les femmes font des bébés de plus en plus tard, beaucoup les élèvent seules et les enfants sont rois… La faute à 68 ? Enquête. »

• Mai 2008 - La Vie - Hors-série  Mai 68 vu par La Vie
A l’occasion du quarantième anniversaire des événements de Mai 68, la rédaction de La Vie s’est replongée dans ses archives et vous propose aujourd’hui un hors-série exceptionnel, auquel s’ajoutent deux rééditions de numéros en tirage limité de l’époque. Près de 80 pages de reportages, d’analyses et d’enquêtes réalisées au cours de cette année exceptionnelle. Un éclairage unique : l’année 1968 vue par La Vie catholique illustrée.

 

Mai 2008 - Sciences humaines, n° 193 - p. 6-8 - [Comprendre] Mai 68, l'héritage controversé 4/5 : Martine Fournier, "Mai 1968 et la libération des moeurs"

 "Libération de la parole, des corps, émancipation des femmes..., les événements de 68 et la décennie qui a suivi ont été porteurs d'une véritable révolution des moeurs toujours à l'oeuvre aujourd'hui"
page 12, un entretien avec Alain Touraine : "Feu les nouveaux mouvements sociaux"

Mai 2008 - Numéro spécial de la revue L'Ecole Emancipée.  Mai 68, ce n'est toujours qu'un début ! SOMMAIRE :
Nicolas BENIES : Retour vers le futur ! [Editorial]
Patrick SILBERSTEIN : Le Mai subversif, contestataire, révolutionnaire
Didier EPSZTAJN : Autour du livre "La France des années 68" [paru chez Syllepse]
Robi MORDER : 68 : ouvriers étudiants, même combat : constat ou objectif ?
Gérard CHAOUAT : L'internationalisme au coeur de Mai 68
Benoit BOSSARD : My Lai. Le programme Phoenix et "l'école française"
Alain LENFANT, "un des 142" : La vie à Nanterre en 1968
Jean-Pierre DEBOURDEAU : L'Ecole Emancipée et l'explosion sociale de mai 68
Charles PIAGET : "On n'imagine pas tout ce que 68 peut faire pour nous !". Interview réalisée par Georges Ubbiali
Marcel TRILLAT : "Ma grève à l'ORTF en mai 68". Propos recueillis par Emmanuel Chanial
Michelle ZANCARINI-FOURNEL : Les femmes dans le moment 68
Gérard CHAOUAT : Du côté des carabins
Pierre LAGUILLAUMIE [interview] : Naissance de la critique du sport : le rôle fondamental de l'Ecole Emancipée
Daniel VEY : Le corps, élément politique de libération !
Daniel VEY : Mexico 1968 : un poing levé sur la flamme olympique...
Françoise BLEIBTREU : Mai 68, vu par les yeux d'une enfant... Entretien réalisé par Monique Migneau et Jean Malifaud
Françoise RIEGERT-KALIFA : Quelques reflets des Lumières en mai 68
Ivan MESSAC : L'esprit de Mai est présent quand la jeunesse se soulève. Entretien réalisé par Philippe Cyroulnik
Dominique DEHAIS : Un bouleversement continu du sujet poétique... Entretien réalisé par Philippe Cyroulnik

Mai 2008 -  Offensive - n°18 - Trimestriel d'offensive libertaire et sociale - Courant Alternatif - Hors-Série N°13, Mensuel édité par l’Organisation Communiste Libertaire
Spécial 68 - Mai encore ! 52 pages, 23 x 31 cm - Mai 2008 - 5 euros Parution : 30 avril 2008
Sommaire
Sous les pavés
4-7 Une lutte internationale (Etats-unis, Allemagne, Italie, Pays-bas, Espagne, Japon)
8-9 Mexico 68, on ne méconnaît pas que le nombre de cadavres
10-11 Tout allait bien ? La France avant 68
12-14 Des luttes ouvrières annonciatrices
Mai 68
15-18 Ce n’est qu’un début… Du 2 au 13 mai, les luttes étudiantes
19-22 Grève générale ! Du 14 au 24 mai
23-25 Résistance à la reprise, du 25 mai à fin juin
L'imagination prend le pouvoir
26-28 La terre à ceux qui la travaillent autour du mouvement paysan en 68 (interview de deux paysans nantais)
29-31 Le comité d’action Citroën
32-34 Mai à Saclay, à propos de l’autogestion
Continuons le débat
35-37 Mai 68 et ses vies ultérieures (interview Kristin Ross)

38-39 Des mythes à détruire
40-42 68-86 un mouvement étudiant peut en cacher un autre !
43-45 Mai 68 en héritage
46-47 De l'optimisme aveuglant
48-51 Contre la commémoration

Mai – 2008 - Le Choc du mois – numéro 22 – pages 19-48 – Dossier : Mai 68 vue de droite.

SOMMAIRE :

- Gabriel GIAUQUE : Commémoration, piège à cons

« Mai 68 vu de droite », c’est d’abord remettre l’événement en perspective. A en croire les « anciens combattants » français de la rue Gay-Lussac et du Boul’ Mich’, qui chaque décennie reviennent nous raconter leur guerre, Paris (même pas la France, juste la capitale) a, il y a quarante ans, illuminé encore une fois la planète de ses fulgurances idéologiques. Faux. Et indécent. « Notre » Mai 68 s’inscrivait dans un mouvement qui est né aux Etats-Unis, a secoué le monde entier, et qui, à l’Est, n’a pas été la même partie de plaisir qu’au Quartier latin.

- Gilbert COMTE : De 1945 à 1968, le prix de l’abdication de la droite

On a peine à croire aujourd’hui, au vu de ce que « le quotidien de référence » est devenu, que l’article ci-dessous a pu paraître dans Le Monde. Il y fut publié le 4 juillet 1968 sous le titre La droite et les événements. Gilbert Comte, qui y fut journaliste durant vingt ans, nous a permis de publier à nouveau ce texte, écrit ‘‘à chaud’’, extraordinaire de lucidité.

- Jocelyn DELAGARDE : Cohn-Bendit en rigole. Sarkozy, un soixante-huitard à l’Elysée !

« Dans cette élection, il s’agit de savoir si l’héritage de Mai 68 doit être perpétué ou s’il doit être liquidé une bonne fois pour toutes. » Sarkozy dans le texte, entre les deux tours de la présidentielle. La gauche avait hurlé. Cohn-Bendit, lui, se marre. Le leader de 68 le certifie : sans Mai 68, pas de Sarkozy à l’Elysée ! Et il a raison.

- François BOUSQUET : Sans entraves mais avec code-barres. Les insurgés du capital

Mai 68 n’est pas qu’une révolte de la jeunesse, mais aussi une transformation du capitalisme tardif. Jeunesse et capitalisme vont faire sauter l’obstacle qui barrait l’accès au paradis de la consommation : les pères, principales victimes de l’insurrection étudiante. Les étudiants voulaient « jouir sans entraves », la marchandise ne demandait pas autre chose. Seul bémol, elle fixera un prix au plaisir.

- Patrick COUSTEAU : Pauvre petite fille triste. La pathétique égérie de Mai 68

Fixée telle la liberté guidant le peuple, de Delacroix, son image fait le tour du monde, en une de Life et de Paris Match, et sans cesse reprise. Nous avons retrouvé et ren,contré l’icône de Mai. Usée et paumée mais attachante, telle est Caroline de Bendern.

[article suivi d’une encadré : interview de Caroline de Bendern]

- Arnaud GUYOT-JEANNIN : Des intellectuels contre 68. Inventaire avant liquidation

L’ouvrage collectif dirigé par Chantal Delsol et Mathieu Grimpet, Liquider mai 68 ? [Presses de la Renaissance] a paru au même moment que le livre de Serge Audier, La pensée anti-68. Essai sur les origines d’une restauration intellectuelle [La Découverte]. Tous eux égrènent les points de vue d’intellectuels de droite hostiles à des idées qui ont participé à subvertir la société française depuis quarante ans.

- Thierry NORMAND : Sur le pavé, la droite. La droite nationaliste face à la chienlit

Ce qu’on fait les gauchistes en mai 68, on connaît. Ce qu’ont fait les gaullistes également. Mais les nationalistes ? Ceux qui combattaient, et le pouvoir du général de Gaulle, et le communisme et tout ce qui à leurs yeux allait de pair ? Entre ceux qui ont lancé quelques pavés, et ceux qui réclamaient la fin de la chienlit, il y a eu des approches bien différentes…

[Article accompagné d’un encadré, Jacques Laurent contre Raymond Aron]

- Entretien avec Gérard Longuet : « on s’est bien amusés ! » (propos recueillis par Patrick Cousteau)

Ancien ministre, sénateur (UMP) de la Meuse, conseiller régional de Lorraine, Gérard Longuet nous avait accordé dix minutes d’entretien, alors que son assistant, croyant le décourager, lui affirmait que Le Choc du mois était d’extrême droite. C’est peut-être pour cela que nous avons finalement discuté trois quarts d’heure ! De ce qu’il faisait en Mai 68 , d’Occident et de l’héritage soixante-huitard. Où l’on voit que s’il a laissé tomber la barre de fer, Longuet ne l’a pas troquée pour la langue de bois.

- Pierre-Paul BARTOLI : L’autre révolte de Mai. Pompidou et Giscard contre de Gaulle

L’histoire de Mai 68 est aussi celle d’une rupture survenue à l’intérieur du pouvoir gaulliste. Elle eut pour enjeu, au delà de la rivalité politique entre Charles de Gaulle et Georges Pompidou, rien moins que l’avenir stratégique et économique de la France, ainsi que les préludes de la mise en place de la globalisation de l’économie.

- Entretien avec Charles Pasqua. Les dessous de la manif du 30 mai (propos recueillis par Catherine Robinson)

En couverture de ce numéro, sur le drapeau du jeune homme juché le 30 mai 1968 en haut de l’Arc de Triomphe figurent, masquées par notre logo, les initiales CDR, pour Comités pour la défense de la République. L’homme qui les a crées est Charles Pasqua. Pour sauver le régime. Mission accomplie après la marée humaine ce jour-là sur les Champs Elysées. Avec l’aide de quelques… antigaullistes !

- Didier LEMAIRE : Chez les cathos de gauche. Dieu oublié derrière une pile de tracts

Nouvelle Pentecôte pour guérilleros en soutane, Mai 68 a bousculé les cathos. Les plus militants y ont vu l’occasion espérée de désolidariser une bonne foi pour toutes l’Eglise du conservatisme, de redonner aux Evangiles leur portée révolutionnaire. Mais Dieu a été oublié derrière une pile de tracts.

- Jean CALMELS : Encore un produit d’importation. Mai 68, c’est septembre 64 à Berkeley

Selon qu’on se place dans un studio d’enregistrement ou sur un plateau de cinéma, on appellera cela un « remix », une « sequel » ou un « remake ». Car si l’on s’en tient à la stricte chronologie des événement, c’est plutôt septembre 64 que les gauchistes devraient célébrer et non Mai 689, le second étant à peu près au premier ce que le Dick Rivers est à Elvis Presley…

- Entretien avec Grégoire Tirot : « la jeunesse de 2008 ne leur dit pas merci ! »

Devenus papys-boomers, les soixante-huitards célèbrent sans fin leur révolution. Et donnent des leçons aux petits jeunes. On dirait Statler et Waldorf, les deux vieux du Muppet Show ; pourtant, à eux les retraites dorées ; aux jeunes générations, le chômage et la précarité. Né en 1977, Grégoire Tirot, fonctionnaire au ministère des Finances, est en colère contre ceux qui ont accaparé le pouvoir. Il en a fait un livre [France anti-jeune. Comment la société française exploite sa jeunesse, Max Milo, 2008]. Quand la jeunesse de 2008 se révolte contre celle de 1968…

 

- Mai 2008 - – Clara Magazine – numéro 107 – pages 11-17 - (Anti-)Dossier Mai 68 : Où sont les femmes ?

La célébration de cette ‘‘révolution manquée qui faillit renverser l’histoire’’, comme le chantait Renaud dans Hexagone, a commencé depuis déjà plusieurs semaines. On nous abreuve de questions passionnantes qui nous tournent vers le passé pour nous empêcher de regarder l’avenir : « Que reste-t-il de nos amours, de nos vingt ans, de nos rêves » ? Comme si 68 était un rendez-vous d’anciens combattants. Pour répondre à ces questions, il y a d’un côté le pouvoir en place, véritable serial-killer des avancées sociales du 20ème siècle, qui veut « effacer les traces de mai 68 », de l’autre les Dany C, les André G et leurs fils, les Pierre, les Paul, les Jacques… Bref, une constante qui perdure depuis quarante ans.

Ce sont toujours les hommes qui sont les super-héros de cette « révolution viriliste » comme la nomme Antoinette Fouque, co-fondatrice du mouvement de Libération des Femmes, dont nous publions un entretien dans les pages suivantes. L’actualité a plongé une fois de plus les femmes dans l’obscurité et l’invisibilité, Clara Magazine assume cet anti-dossier 68. Vous n’y trouverez ni historien, ni sociologue, ni politologue mais deux figures, deux regards croisées de femmes, Antoinette Fouque, écrivaine, et Dominique Grange, chanteuse, qui nous livrent un autre 68, celui qui a permis qu’avec courage les femmes se libèrent. (Carine Delahaye)

SOMMAIRE :

Antoinette Fouque : « Je crois qu’il faut créer une alliance mondiale des femmes, parce que nous sommes solidaires. »

Chronique de la vie d’une femme de lettres qui, à la faveur de Mai 68 et sa révolution machiste, va fonder le MLF. Entretien-fleuve.

Dominique Grange, la porte-voix des révoltés

Raconter 68, pour Dominique Grange, c’est se souvenir à pleine voix des chansons entonnées dans les usines, qui résonnent en elle encore aujourd’hui. Elle dit que ce mois e mai-là, elle ne l’oubliera jamais., n’en déplaise à certains, ceux qui veulent « effacer les traces » comme en témoigne son dernier album de chansons et BD.

Carine DELAHAYE : Monique Wittig, co-fondatrice du MLF

 

Mai 2008 - – Liaisons sociales – numéro 92 - pages 18-23 [Enquête] – Anne FAIRISE & Fanny GUINOCHET : Que reste-t-il de Mai 68 dans l’entreprise ?

Impulsée par les étudiants, l’explosion du printemps 1968 s’est prolongée dans les usines et les bureaux. Mais quarante ans après, beaucoup de mots d’ordre sont restés sur le pavé.

 

Mai 2008 - – Liaisons sociales – numéro 92 - pages 24-27 - [Enquête] – Anne FAIRISE & Fanny GUINOCHET : Les syndicats forcent la porte des entreprises

Création de la section syndicale d’entreprise, contestation des leaders des grandes centrales, évolution forcée du patronat… Mai 68 va durablement chambouler les rapports sociaux.

[Article accompagné de trois encadrés : interviews de Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT et Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO]

 

Mai 2008 -  – Le Monde de l’éducation – numéro 369 – pages 24-48 - Dossier : 40 ans après 68. La révolution réac.

Les étudiants qui manifestèrent en Mai 68 approchent aujourd’hui de la retraite… Quel héritage laissent-ils aux générations à venir ? Que reste-t-il de leurs combat et des idéaux pour lesquels ils ont bravé l’autorité ? Souvent accusés d’être à l’origine de la débâcle que connaît l’éducation nationale, ne voient-ils pas plutôt les causes de cet échec dans une succession de politiques éducatives incohérentes et manquant d’ambition ? Surtout, ne sommes-nous pas en train de vivre un dangereux retour en arrière, vers des valeurs passéistes et réactionnaires ?

[Le dossier est illustré de dessins « à la manière de 68 » réalisés par François Boisrond, peintre et professeur à l’Ecole nationale des Beaux-arts et ses étudiants Belli Egret, Zoé Desoumagnat et Grégory Derenne]

SOMMAIRE :

- Nicolas TRUONG : Mai 68 à l’école, une révolution inachevée

De l’enseignement de la morale à l’emprise de la notation, le climat éducatif est à la restauration. Loin d’être une faute originelle responsable du déclin des valeurs et de l’autorité, Mai 68 proposait une rénovation pédagogique qu’il est urgent de réactiver.

- Maryline BAULMARD : Du « vous » au « respect ! », brouillage sur l’autorité

Quarante ans pour un passer du maître tutoyé par l’élève à un collégien qui demande aujourd’hui le « respect », nouvel étendard de la politesse.

[article accompagné d’un encadré : Surgés et CPE, de la répression à l’éducation]

- Benoît FLOC’H : Avec Mai 68, la fessée a pris une claque

Frapper un élève est interdit…depuis 1834. Pourtant la presse se fait souvent l’écho de violences infligées à des élèves par des enseignants. Les plaintes en justice des parents semblent encore le meilleur moyen de persuasion.

- Marc DUPUIS : Blouse grise contre capuche et piercing

- Christian BONREPAUX : La liberté pédagogique, réelle ou formelle ?

Les enseignants s’accordent généralement sur la nécessité de la liberté pédagogique. En pratique, c’est autre chose. Pour certains, elle n’existerait pas, balayée, depuis les années 1970, par les « excès pédagogistes ».

- Antoine PROST : Comment 68 a condamné les pédagogues

Mai 68 n’a rien créé : la nécessité de changer méthodes et contenus était devenue une évidence. Mais en politisant et en radicalisant les revendications, les événements de mai ont contribué à tuer la réforme.

- Antoine PROST : Au SGEN, « la révolte est signe de santé »

- Jacques SERIEYS : Souvenirs d’une aurore, en mai, dans l’Aveyron

- Christian BONREPAUX : Cohn-Bendit, un agitateur d’école

Le parcours mouvementé de Gabriel Cohn-Bendit, aujourd’hui à la retraite, est traversé d’une constante : l’éducation, des enfants. Un parcours saute-frontières comme il se doit pour ce libertaire, militant dès le début des années 1960 des pédagogies actives

- Les héritiers sont devenus les initiés. Entretien avec Agnès Van Zanten

Sociologue au CNRS, Agnès Van Zanten publiera à la rentrée un ‘‘Que sais-je’’ sur la carte scolaire avec Jean-Pierre Obin, et Choisir son école. Les stratégies éducatives des classes moyennes, aux PUF

- Nicolas TRUONG : Ces profs engagés qui reprennent le combat

Héritiers de Neill, Bourdieu, Oury ou Illich, des enseignants puisent dans la boite à outils de la pédagogie 68, non pas pour interdire d’interdire, mais pour inventer de nouvelles manières d’émanciper les enfants de la télé.

- Brigitte PERUCCA, avec Leïla MINANO : L’engagement ? C’est payant !

Les étudiants, plus engagés que la moyenne, attendent de leur activité associative une efficacité réelle, un épanouissement à court terme. D’où le succès que commence à rencontrer le dispositif de validation universitaire de reconnaissance de l’engagement.

[article accompagné d’un encadré signé Leïla Minano : Féministes de mère en filles : le retour des AG non mixtes]

- Brigitte PERUCCA : Plongée à Rennes-II, une fac (encore) politisée

Gênée par son image de fac « rouge », Rennes-II perd des étudiants au profit de Nantes et Brest. Elle tente de redorer son blason en montrant patte blanche à la loi Pécresse. Mais c’est sans compter avec SUD.

[article accompagné d’un encadré : «Robi Moder : l UNEF, victime de 1968]

 

Mai 2008 -  Esprit - pages 29-1836 - Dossier : Autour de 1968 : années utopiques ; années parasites ?

SOMMAIRE :

- Marc-Olivier PADIS : Introduction. 68, au-delà des générations

PREMIERE PARTIE / Parcours hors-génération

- Daniel MOTHE : L’usine, l’amphi et l’association de quartier : fermeture de trois espaces militants en mai 1968

- Paule PAILLET : Ce que disaient les murs

- Jacques DONZELOT : Devenir sociologue en 1968. Petite topographie physique et morale des lieux de la sociologie en ce temps-là

- Jean-Louis SCHLEGEL : La révolution dans l’Eglise

- L’autre 1968 vu aujourd’hui de Prague et de Varsovie. Table ronde avec Jakub Patocka, Jacques Rupnick et Aleksander Smolar

- Dick HOWARD : Une nouvelle gauche internationale ?

 Daniel LINDENBERG : Une autre préhistoire de Mai 68 : les mouvements institutionnels

- Olivier MONGIN : Le 68 français, moment de suspension et mise en suspens de la Révolution

DEUXIEME PARTIE / Mutations des savoirs et glissements historiques

- 68, le conflit des interprétations. Entretien avec Serge Audier

- Frédéric WORMS : Le moment philosophique des années 1960 en France. De la structure à la différence

- Théorie, concepts et politique avant et après 68. Table ronde avec Michaël Foessel, Frédéric Keck, Jean-Claude Monod, Georges Vigarello et Pierre Zaoui

- Olivier MONGIN : L’angle mort historique de 1968-1981. La double impasse de la modernisation et du progressisme

 

Mai 2008 -  A contre courant syndical et politique, n ° 194 - Gérard Deneux, "Mai-juin 68, la centralité ouvrière (1)", p. 8-10


Mai 2008 - Unité et action, Revue du courant unitaire de la FSU, n°199 - Mai-Juin 68

"Entretien avec Danielle Tartakowsky", propos recueillis par Fabrice Giovanazzi, p. 20-21

Alain Dalançon, "Le syndicalisme enseignant", p. 22-24


Mai 2008– Courant alternatif. Mensuel édité par l’OCL, Organisation communiste libertaire – page 23 – Mai 68 à lire
Chronique des trois ouvrages suivants : Mai 68 et le mai rampant italien, de Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn (L’Harmattan), 68, de Paco Ignacio Taibo II (L’Echappée) et Mai 68, un mouvement politique, de Jean-Pierre Duteuil (Acratie)

•  Mai 2008– Projet. Revue du CERAS (Centre de recherche et d’action sociales) – pages 18-35 – Question en débat : l’étape de mai 68.
Comprend les articles :
Bertrand CASSAIGNE : L’étape de mai 68 (p. 18)
Pierre MARTINOT-LAGARDE : Recomposition des représentations familiales (pp. 19-27)
Le « moment » 68 traduit non seulement une évolution des comportements, mais un éclatement des modèles et des représentations. Les recherches aideront-elles à repérer les lieux d’interrogation, les nouvelles articulations en débat ?
Philippe CORCUFF : Mélancolies de Mai 68 (pp. 28-35)
Les mises en cause de 68 ont vu bien des récupérations. Loin d’une morosité nostalgique, et seulement démonciatrice, ce texte invite à une autre mélancolie, par la reconnaissance d’une fragilité radicale dans son questionnement.

Mai 2008 – Ecrits de Paris. Revue des questions actuelles – pages 9-18 – Jérôme BOURBON : Quarante ans après, Mai 68 plus prégnant que jamais !

Mai 2008 – Liaisons : le magazine de la préfecture de police -  numéro Hors série (mai 2008), 107 p. et de très belles photos

 

• 1 - 7 Mai 2008 -  Informations ouvrières, hebdomadaire du parti des travailleurs, n° 843 - [Histoire et politique ] "Chronique de la grève générale de Mai-Juin 1968 (première partie), Les étudiants face à la Ve République", p. 15


 1-7 Mai 2008 – Le Nouvel Observateur – Supplément Télé Obs – page 54 – Catherine DAVID : La double vie de Benny Lévy
Il est une des figures marquantes du XXème siècle chaotique., et une énigme. Qui était vraiment Benny Lévy [le documentaire Benny Lévy, la révolution impossible, de Izy Morgensztern, est diffusé le 8 mai sur Arte]

 

2 Mai 2008 – Libération – pages 30-31 [Grand angle : 1968 dans le monde, le déclic] – Christophe AYAD : La Palestine résiste

La bataille de Karameh, le 21 mars 1968, est la revanche des fedayins face à l’armée israélienne et la naissance du pouvoir politique d’Arafat au sein du Fatah.
Article suivi d’un entretien avec Nadine Picaudou (professeur d’histoire à l’université Paris-I) : « le culte de l’action pour l’action. »

2 Mai 2008 – Le Monde   page 17 [De la lutte des classes à la guerre des anges. 3/5] – Jean BIRNBAUM : Des « curés rouges » à Billancourt
Après Mai 68, les militants maoïstes tentent de perpétuer l’« unité » entre étudiants et ouvriers. Mais, dans les usines, ils découvrent un monde qui se passe volontiers du petit Livre rouge.

• 2 Mai 2008 – Le Monde 
page 27 [Ecrans] – Sylvie KERVIEL : « Un monde de bulles » évoque mai 68, à travers la BD
Le magazine de Public Sénat donne la parole à Cabu mais aussi à de jeunes dessinateurs inspirés par cette époque. [à propos du dossier « Mai 68 : sous les pavés des bulles » du magazine Un monde de bulles]

3-31 Mai 2008 – Le Monde
Il y a quarante ans dans Le Monde. « Chaque jour, le fac-similé de la ‘‘une’’ du Monde de mai 68 et les clés pour comprendre l’époque. 23 unes historiques. »

3 Mai 2008 – Le Monde
page 13 [De la lutte des classes à la guerre des anges. 4/5] – Jean BIRNBAUM : L’étincelle de la Torah
Dès 1973, la Gauche prolétarienne se dissout. Juifs ou non, certains soldats perdus du maoïsme français suivent Benny Lévy, leur ancien chef, dans sa quête spirituelle.

3 Mai 2008 – Le Monde
page 14 [Débats] – Paul AUSTER : Avoir 20 ans en 1968, à New York
Les étudiants américains affrontaient des universités privées, non l’Etat. Cela limita leur mouvement.

3 Mai 2008 – Le Monde
page 14 [Débats] – Michaël PRAZAN : Le mai japonais ou la violence sans fête ni mémoire
Dans l’Archipel, la dérive terroriste a recouvert le souvenir de la « grande fête » révolutionnaire

3 Mai 2008– Le Monde
page 15 [Débats] – François DUBET : Un quart d’heure avant la révolte ?
Nous sommes loin de l’avant-Mai 68. Pourtant, l’impatience de la jeunesse face au marché sans frein est palpable.

4 Mai 2008 – Le Monde
page 2 [Editorial] – Revisiter Mai 68
(…) Mai 68 n'a pas mis à bas le régime institué en 1958 ni réalisé l'utopie libertaire dont rêvaient ceux qui y participaient. Il a secoué, en revanche, les habitudes de pensée et de vie dans lesquelles le pays était engoncé depuis la Libération. Politiquement, il a annoncé la fin du gaullisme et du communisme, même si l'un et l'autre ont perduré jusque dans les années 1980. Socialement, il a mis à l'ordre du jour la recherche du temps libre et de l'épanouissement personnel. Moralement, il a renversé l'ordre familial et patriarcal traditionnel. Idéologiquement, il a mis en question les valeurs et les tabous hérités du nationalisme.
Des évolutions similaires se sont produites ailleurs, sans pavés et sans lyrisme. Le caractère extraordinaire des journées de Mai ne justifie aucune gloriole, ni aucune condescendance pour les générations suivantes. Mais on ne peut revisiter cette période sans s'émouvoir de ce moment de grâce et de confiance dans l'avenir. Les Français, pendant un mois, ont trouvé la vie belle et ont aimé la vivre ensemble.

4 Mai 2008 – Le Monde
page 2 [Chronique] – Jean-Michel DUMAY : Jouir (à tout prix) sans entraves
Quand l'avenir est incertain, rien de tel que de se raccrocher au passé. Alors que des lycéens battent le pavé pour que rien ne bouge, des seniors commémorent Mai 68 façon anciens combattants. L'International Herald Tribune (daté du 30 avril) s'en amuse, qui relève les querelles bien hexagonales sur l'héritage des barricades. De simples "événements" ou un "mouvement" ? Une "révolution sociale" ou un coup d'épée dans l'eau ? Manières de voir qui déclenchent, pour le quotidien, "une absurdité à la mode" : celle de commémorer à tout-va en demandant à Sonia Rykiel ou Agnès B. leur avis, voire, pour le joaillier Jean Dinh Van, en rééditant un pavé-pendentif en argent pour fêter "quarante ans de liberté". (…)

4 Mai 2008 – Le Monde
page 13 [De la lutte des classes à la guerre des anges. 5/5] – Jean BIRNBAUM : Saint Paul au milieu du front
Parmi les figures du maoïsme français, Alain Badiou est le seul à ne pas avoir changé. Tout en se disant athée, le philosophe de Normale Sup’ enrôle saint Paul au service d’un militantisme radical.

4 Mai 2008– Le Parisien
Dossier spécial (16 pages) : Mai 68 raconté par nos lecteurs
Sommaire :
- Nos lecteurs aux premières loges
- La jeunesse se révolte
- Au cœur des manifestations
- Les salariés rejoignent le mouvement
- La « chienlit »
- La France en panne
- La crise se dénoue


4 Mai 2008 – Le Dauphiné libéré [Edition Romans & Drôme des collines] – [Série Où étiez-vous en Mai 68 ? Drome-Ardèche : nos lecteurs témoignent. « Pour les 40 ans de mai 68, Le Dauphiné Libéré a choisi de faire appel à la mémoire de ses lecteurs. Et vous avez été nombreux à répondre, réveillant le souvenir de jours ‘‘pas vraiment comme les autres’’. Jusqu’à la fin de ce mois de mai, vous retrouverez chaque jour dans nos colonnes des témoignages de Drômois et d’Ardéchois. »] – Chantal SEIGNORET : "Mai 68 : une solidarité extraordinaire" Article sur Roger Gosselin, ébéniste militant CFDT en 1968.[Article accompagné d’encadrés avec trois autres points de vue de lecteurs du DL sur mai 68]


5-11 Mai 2008 – Le Monde [Supplément TV & Radio] – page 19 – Hel. D. : Benny Lévy, la révolution impossible
[Article à propos du documentaire de Isy Morgensztern diffusé le soir du 8 mai sur Arte]

5-11 Mai 2008– Le Monde
[Supplément TV & Radio] – page 31 – Jean-Jacques LARROCHELLE : Les derniers jours de Malcolm X
[Article à propos du documentaire de Ted Anspach diffusé le 11 mai sur France 5]

5 Mai 2008 - 20 minutes -
page 8 - Bastien BONNEFOUS : Quatre décennies après Mai 1968, entretien avec Patrick Rotman et La vie contre-révolutionnaire des enfants des leaders

5 Mai 2008 - 20 minutes -
page 9 - Il n'est pas interdit de se souvenir
Photos inédites des événements prises par les fonctionnaires de la préfecture de police de Paris, de la salle de commandement aux affrontements dans les rue, tirées de Liaison


6 Mai 2008- Le Monde - page 2 [Chronique] - Laurent GREILSAMER : Mai commença en janvier?
Puisque tout le monde raconte son mois de Mai, pourquoi ne pas raconter le nôtre ? Ce fut, disons-le tout de suite, un mois inouï, car Mai commença en janvier. Nous étions très agités, au lycée Buffon, à Paris. Alors que la France s'ennuyait, nous étions entrés en effervescence par solidarité avec les Vietnamiens du Nord, en guerre contre le Sud-Vietnam, puissamment aidés par les GI américains. C'était l'époque du napalm, du choc entre communisme et impérialisme.

6 Mai 2008 - Le Monde - page 3 [Histoire] -  Isabelle MANDRAUD : En mai 1968, que faisait la police ?
La préfecture de police de Paris a exhumé photographies et témoignages de ses archives. Un pavé « en pleine tête », un inspecteur infiltré? Souvenirs de l?autre côté des barricades.


6 Mai 2008 -  Le Monde - page19 - La une du Monde les dimanche-lundi 6 mai 1968

 

6 Mai 2008 -  Le Monde - page 37 [Ecrans] - Jean-Luc DOUIN : Un portrait de
Gérard Lebovici, créateur d'Artmedia et ami de Guy Debord
Retour sur la vie d'un homme qui aimait entretenir le mystère. [Le
documentaire Lebo, l'ombre et la lumière, de Thierry Bourcy, est
diffusé le 6 mai sur CinéCinéma Culte]

6 Mai 2008- Le Monde - page 37 [Vu & Commenté] - Dominique DHOMBRES : Deux
hommes remarquables en Mai 68
[A propos d'une double interview de Maurice Grimaud et Daniel Cohn-Bendit le 3 mai dans le journal de 20 heures de France 2]


6-12 Mai 2008 -  – Les Inrockuptibles – Daniel Cohn-Bendit rédacteur en chef invité

« Je n’aurais pas accepté d’être rédacteur en chef d’un numéro qui revenait sur 68. Ca ne m’intéresse pas. Ce qui m’a attiré, c’est l’idée d’un numéro au traitement actuel et prospectif, qui pourrait répondre aux questions qui se posent aujourd’hui. Je n’avais pas envie de faire un remake des débats d’autrefois. (…) Les débats qui ont eut lieu autour depuis plusieurs semaines prouvent qu’il faut vraiment aller au-delà de tout ça. On voit des gens débattre autour des slogans de l’époque comme « il est interdit d’interdire ». On entend les gens dire aujourd’hui que si l’école ne fonctionne pas, c’est la faute de68. C’est effectivement un peu plus facile que de se poser les questions qui permettraient de réinventer l’école. « Se poser des questions », c’est presque devenu un gros mot. (….)

Le numéro comprend entre autres les articles suivants :

- Jean-Marie DURAND & Pierre SINKOWSKI : Dany Cool

Il vit à Francfort, vient souvent à Paris, travaille à Bruxelles et Strasbourg. C’est là que l’on a suivi Daniel Cohn-Bendit pour une journée marathon où, entre de multiples réunions, le chef des Verts européens a évoqué son passé rouge de 68, son goût pour la liberté, et l’Europe, son grand combat.

- Diane LISARELLI & Marie-Madeleine SIGARCZ : Les nouvelles résistances pratiques

Quarante ans après mai 68, l’engagement concret d’une jeunesse pragmatique vient prendre le relais du militantisme idéologique. Spectaculaire, des actions volontiers provocatrices veulent marquer l’opinion et faire le 20 h.

[article accompagné d’un encadré : Qui sont ces jeunes militants qui ont choisi de faire primer le terrain sur l’idéologie ? « Une photographie en négatif de la génération de leurs parents ». Entretien avec Isabelle Sommier]

- « Je sais que Nathalie Kosciusko-Orizet est d’accord avec moi »

Daniel Cohn-Bendit avait très envie de discuter avec la secrétaire d’Etat chargée de l’écologie. Clivage droite/gauche, assemblée, principe de démocratie : sur l’environnement, le débat est ouvert.

- « Rien n’aurait pu nous arrêter ». Entretien avec Tommie Smith et John Carlos

En 1968, aux JO de Mexico, deux jeunes athlètes noir-américains protestent sur le podium contre les discriminations raciales : c’est la fin de leur carrière. A l’heure des jeux de Pékin, ils se souviennent de ce geste historique.

 

6-12 Mai 2008 -  – Les Inrockuptibles – page 70 [Livres] – Jean-Marie DURAND : La révolution permanente

Que reste-t-il de nos amours et de nos désamours de Mai 68 ? Plutôt qu’un album de souvenirs innocents et effacés par quarante années démystifiantes, l’historien François Cusset [Contre-discours de Mai. Ce qu’embaumeurs et fossoyeurs de 68 ne disent pas à ses héritiers, Actes Sud, 2008] y puise surtout la force d’une insoumission éternelle.

 

6-12 Mai 2008 -  – Les Inrockuptibles – page 85 [Guide Télé] – Nathalie DRAY : Benny Lévy, la révolution impossible

De la Gauche prolétarienne à la Bible, de Mao à Moïse, de Sartre à Lévinas, de la contestation politique à la pensée hassidique : radiographie d’une conversion. [le documentaire Benny Lévy, la révolution impossible, d’Isy Morgensztern, est diffusé le 8 mai sur Arte]

 

6-12 Mai 2008 -  – Les Inrockuptibles – page 90 [Guide Télé] – ACR : François Bégaudeau

« 68, c’est beaucoup plus que 68. (…) 68, c’est une comédie musicale ininterrompue depuis cinquante ans », prévient l’écrivain François Bégaudeau, qui a concocté pour l’Atelier de Création Radiophonique de France Culture une évocation (T’as pas fini de m’entendre…)de cet événement inaugural, tout en son et musique. [émission diffusée le 11 mai sur France Culture]

 

6-12 Mai 2008 -  – Les Inrockuptibles – page 92 [Guide Télé] – A.G. : Les enfants de mai 68

Ils n’étaient que des gamins en Mai 68, mais la révolte de leurs parents les a tous durablement marqués.  (…) En huit épisodes diffusés jusqu’au 16 mai dans Les maternelles (sur France 5), la réalisatrice Isabelle Petitgas signe une émouvante collection documentaire sur l’héritage intergénérationnel de Mai 68.

 

6-12 Mai 2008 - – Les Inrockuptibles – page 94 [Guide Télé] – V.O. : Mémoires de Mai

Mélange d’images d’archives, de commentaire off didactique et d’interviews de protagonistes mineurs de l’époque, ce film [Mémoires de Mai, de Philippe Harel, diffusé sur Canal Plus le 13 mai] est une chronologie de Mai 68. (…) On suit les jalons d’un déroulement archi-connu au lieu d’enquêter sur les dessous de l’histoire. Quant à ceux qui sont interrogé, ils n’ont pas joué un rôle significatif. (…)

 

6-12 Mai 2008  – Les Inrockuptibles – page 95 [Guide Télé] – Vincent ARQUILLIERE : Les vacances de Clémence

Un an avant Mai 68, à Saint-Nazaire, l’émancipation d’une jeune mère de famille. Une fiction [Les vacances de Clémence, téléfilm de Michel Andrieu, diffusé le 13 mai sur France 2] d’une grande justesse, portée par des interprètes subtils. Après une salve de documentaires, les événements de Mai 68 ont droit à une fiction (…)

 

• 7 Mai 2008   – Le Canard enchaîné – page 5 – Jean-Luc PORQUET : Mai-68 relifté

C’est une absence troublante. Logique, au fond, mais n’empêche. C’est l’absence, dans le grand cérémonial médiatique actuel sur mai-68, d’un slogan, d’une idée, d’une révolte. Le slogan : « A bas la société de consommation ! » L’idée : ce monde en voie de modernisation accélérée qui prétend nous rendre plus autonomes est en train de nous aliéner. La révolte : nous ne serons pas libres et heureux si nous ne jetons pas par la fenêtre marchandise, salariat et Etat. (…)

7-13 Mai 2008 – Charlie Hebdopage 10 – WOLINSKI : "Mon avenir en Mai 68 [colonne de dessins] « (…) Cette année, avec Cabu, dans les télés, les radios, la presse, nous n’arrêtons pas de parler de Mai 68. Peut-être à cause de ce voyou de président que vous avez élu ? Je ne me souviens de pas grand chose de ce mois qui a mis 40 ans a changé ma vie. »

8 Mai 2008 - Le Monde - page 26 [Culture & Vous] - Harry BELLET : Dans l'atelier révolutionnaire des affichistes de Mai 68
Expositions. Les anciens agitateurs de l'Ecole des beaux-arts expliquent leur action.
[a propos des expositions Affiches de l'Atelier populaire des beaux-arts, Médiathèque de Tulle (36 avenue d'Alsace Lorraine), jusqu'au 29 mai, et Musée des beaux-arts de Dole (85 rue des Arènes) du 9 mai au 31 août]

• 8 - 14 Mai 2008 -  Informations ouvrières, hebdomadaire du parti des travailleurs, n° 844 - [Histoire et politique ] "Chronique de la grève générale de Mai-Juin 1968 (deuxième partie), la classe ouvrière entre dans l'action", p.15

8-14 Mai – Politis – page 24 – Olivier DOUBRE : "Fragments d’un discours ouvrier"
Xavier Vigna publie un ouvrage imposant sur « l’insubordination ouvrière dans les années 68 », comme un cinglant démenti aux nombreuses présentations de cette période qui se limitent au mouvement étudiant.

9 Mai 2008 - Le Monde - page 26 [carte blanche] - Régis Debray, "Hommage au préfet Grimaud" : "N'oubliez pas, ô princes du marketing de demain, l'ancien préfet de police de Paris grâce auquel notre révolution libertarienne et fondatrice, l'année zéro de l'actionnaire régénéré du XXIe siècle, aura pu se dérouler sans mort par balle (étudiant ou écolier)"

9 Mai 2008 - NVO, La Nouvelle vie ouvrière - "En 68, la classe ouvrière s'y met",  ("Georges Séguy raconte les raisons du 13 mai", "Visions sociales en mai"), p. 16-22
Sabine Ferry, "Quand mai 68 invente un autre foot, invité Jo Dauchy",  p. 25

9 Mai 2008– Libération – pages 34-35 [Grand angle / 1968 dans le monde, le déclic] – Michel EMBARECK : Les JO rattrapés par la politique. Lors de la remise des médailles, les deux coureur américains Smith et Carlos brandissent leur poing ganté, en défense de la cause noire. Article accompagne d’un entretien avec Tommie Smith (« Un combat de toute une vie »).

10 Mai 2008 – Le Mondepage 27 [Ecrans] – Catherine BEDARIDA : France Culture célèbre Mai 68 au présent
A l’occasion d’une journée spéciale samedi 10 mai, la station propose des allers et retours entre 1968 et aujourd’hui.


• 10 Mai 2008 - Le Monde - page 15 - La une du Monde le vendredi 10 mai 1968 et page 27 "France culture célèbre Mai 68 au présent"


• 10 Mai 2008 - Le Monde 2, n° 221, Supplément au Monde n° 19684 du samedi 10 mai 2008 - Mai 68 une rupture culturelle dont est sortie une société plus libre et plus égalitaire

- un entretien exclusif avec Joschka Fischer, ancien ministre allemand des Affaires étrangères, p. 19-25 « Ce qui reste de 68, c’est un engagement passionné pour les opprimés. » Propos recueillis par Cécile Calla et Daniel Vernet
En 1968, Joschka Fischer a 20 ans. Celui qui trois décennies plus tard s’imposera comme un grand homme d’Etat allemand, vice-chancelier et ministre des affaires étrangères Vert de Gerhard Schröder s’éveille alors à la politique. Pour Le Monde 2, il revient sur cette période de révoltes, sur les différences — et les influences réciproques — entre les événements allemands et le Mai 68 français, sur son parcours, de l’extrême gauche au gouvernement.

- Les archives, Mai 1968 : la nuits des barricades, dossier coordonné par Dominique Buffier, p. 53-61


10 Mai 2008 – Le Monde 2, n° 221 pages 53-61 [Les archives] – Dossier (coordonné par Dominique Buffier) : "La nuit des barricades"
Illustré de photographies inédites de Claude Dityvon présentée par Sophie Malexis, ce dossier reprend un article (Le Quartier latin s’enflamme) de Kosta CHRISTITCH, Bertrand GIROD DE L’AIN et Jean-Pierre QUELIN publié dans Le Monde du 12 mai 1968.

 

10 Mai 2008 – Le Monde 2 page 6 [Contrepoint] – Franck NOUCHI : "Autres temps, autres mœurs"
Les archives du Quai d’Orsay pendant Mai 68 témoignent de curieuses réactions diplomatiques que suscitaient ces événements. On rêve de consulter, dans trente ans, celles de 2008.


10 Mai 2008– Libération – Page 26 [Regarder voir] – Gérard LEFORT : Bel de Mai
« Ce qu’on note tout de suite dans cette image de l’année 68 prise par Raymond Depardon, c’est qu’au centre, Jacques Sauvageot, alors président de l’UNEF, est sensationnellement beau. (…) » [commentaire d’une photographie de Depardon publiée dans Libération le 3 mai]

•  10 Mai 2008 – Le Dauphiné Libéré Gilles DEBERNARDI : Mai 68. Volet 1. Quarante ans après la ‘‘nuit d’émeute’’ au Quartier latin. « Le premier pavé, c’était moi ».
Le 10, rue Gay-Lussac, une barricade mettait le feu aux poudres. Un étudiant de Haute-Savoie, d’une boutade, avait lancé le coup ! Devenu professeur d’arts plastiques, désormais à la retraite, Hervé Chamosset se souvient…


11 Mai  2008 – Le Monde – page 23 [Ecrans] – Jean-Marc MANACH : Et si le Web avait existé il y a quarante ans… en 1968 ? Le blog « 68 bis » [www.68bis.arte.tv] propose de « re-raconter Mai 68 » et de le faire revivre au jour le jour, façon toile.

11 Mai 2008 – Le Journal du dimanche – Supplément Paris-Ile de France – page 1 – Charlotte LANGRAND : Mai 68 comme si vous y étiez. Souvenirs. Affiches et bandes sonores restituent l’ambiance survoltée de l’époque.
[Article évoquant plusieurs expositions parisiennes : ‘‘68 s’affiche à Gobelins’’ à l’Ecole de l’image des Gobelins ; exposition d’affiches à la Galerie Confluences ; parcours ludique à travers les chansons des années 68 à la mairie du XVIIIème arrondissement de Paris ; exposition d’une centaine de photographies inédites et de reportages vidéos réalisés en mai 68 à la Dorothy’s Gallery.]

11 Mai 2008 – Le Journal du dimanche – Supplément Un dimanche à Cannes – pages 8-11 – Danielle ATTALI : Cannes 68. Privé de festival.Le 19 mai 1968, la 21ème édition était interrompue par des cinéastes solidaires avec la rue. Récit d’un épisode tumultueux, avec Truffaut, Godard, Lelouch et Polanski en première ligne.
[article accompagné de deux encadrés : Cannes 2008. Les films de 68 enfin projetés, et, signé Barbara Théate, Quand Fonda rimait avec passionaria]

11 Mai 2008 – Le Journal du dimanche – Supplément Un dimanche à Cannes – pages 18-19– Revival 68
Quarante ans… et pas une ride. 68 avait de l’allure et continue d’inspirer la mode et la beauté. La preuve en quelques icônes et autant de modèles [Le look hippie de luxe, façon Brigitte Bardot ; la veste cuir et mods, à la manière de Malcolm McDowell ; la mini-robe en macramé, version Jane Birkin ; la crinière et l’œil de biche, inspirés par Catherine Deneuve]

12 Mai 2008 – Libération – page 5 [Le Contre-journal. L’actualité vue par les lecteurs et les libénautes] – Des pavés pas pour les musées
Pour son émission Répliques consacrée samedi à « l’héritage de mai 68 », Alain Finkielkraut avait choisi, anniversaire oblige, le théâtre de l’Odéon. Des militants ont pris l’antenne pour dire l’actualité de leur révolte et parler de Bruno et Ivan,, arrêtés en janvier près du centre de rétention de Vincennes. Page réalisée par Karl Laske.
[l’article reproduit le communiqué lu à l’antenne par ‘‘Les perturbateurs de l’Odéon’’ et une lettre ouverte de Bruno et Ivan]

12 Mai 2008 – Libération – page 29 [Médiatiques] – Daniel SCHEIDERMANN : Le Monde dans le rétroviseur de 68
« Etrange expérience, que de relire aujourd’hui cette page quotidienne du Monde de mai 1968 offerte dans chaque numéro du Monde de 2008. Passé la barrière de l’austérité, passé ce maquis de titres, surtitres, sous-titres, passée l’impression étrange que procure au lecteur d’aujourd’hui un univers entièrement masculin (pas un seul nom de femme, ni dans les signatures, ni dans les articles eux-mêmes), on pénètre dans les convulsions de la planète, en cette belle année 68. (…) »

13 Mai 2008 – Libération – page 36 [Portrait] – Edouard LAUNET : Morgan Sportès. Maoschisme
Quarante ans après, cet écrivain tempétueux et bruyant règle ses comptes avec les maos de 1968, et proclame sa nostalgie du gaullo-communisme. [Morgan Sportès a publié en 2008 Ils ont tué Pierre Overney, récit paru chez Grasset]


13-19 Mai 2008 – Les Inrockuptibles – page 31 [Rencontre] – Raphaelle LEYRIS : Le choix des armes
Chef de file du renouveau de la littérature multiethnique aux côtés de Zadie Smpith, l’Anglo-Iundien Hari Kunzru est une plume combative. Alor qu’on célèbre Mai 68, son nouveau roman [Mes révolutions, Plon, 2008] sur un activiste malgré lui pose la question de l’engagement.


13-19 Mai 2008 – Les Inrockuptiblespage 91 [Guide télé] – Jean-Marie DURAND : The Weather Underground
Analyse passionnante des dérives terroristes de l’extrême gauche américaine des années 60-70. [Le documentaire The Weather Underground, de Sam Green et Bill Siegel, est diffusé le 18 mai sur Ciné Cinéma Culte]

13-19 Mai 2008 – Les Inrockuptibles – page 94 [Guide télé] – Vincent OSTRIA : Libération, je t’aime, moi non plus…
La chronique du quotidien Libération, de ses débuts en 1973 à 1981 (…) [Le documentaire Libération, je t’aime, moi non plus, de Patrick Benquet, est diffusé le 20 mai sur France 5]

Mai 2008– Courant alternatif. Mensuel édité par l’OCL, Organisation communiste libertaire – page 23 – Mai 68 à lire
Chronique des trois ouvrages suivants : Mai 68 et le mai rampant italien, de Jacques Guigou et Jacques Wajnsztejn (L’Harmattan), 68, de Paco Ignacio Taibo II (L’Echappée) et Mai 68, un mouvement politique, de Jean-Pierre Duteuil (Acratie)

14 Mai – Le Monde – page 11 – Sondage. Les Français plébiscitent Mai 68 comme une « période de progrès social »
La formule de Nicolas Sarkozy, qui avait déclaré en avril 2007 vouloir « liquider » Mai 68, ne fait pas recette. Les Français, particulièrement ceux de moins de 30 ans, s’accommodent très bien de cet héritage. Selon un sondage CSA réalisé pour L’Humanité/NVO les 6 et 7 mai auprès de 1006 personnes, 78 % d’entre eux estiment qu’il s’est agi d’une « période de progrès social ». Les événements de 1968 ont fait avancer les choses « plutôt dans le bon sens », notamment en ce qui concerne l’égalité hommes-femmes (86 %), la protection sociale (78 %) et le droit syndical (74 %). L’enthousiasme est moindre en ce qui concerne la pédagogie scolaire (58 %) et la vie politique (54 %). Pour 65 % des sondés, ce fut à la fois une révolte étudiante et une grève ouvrière. Ils sont 62 % à juger qu’un mouvement de la même ampleur « pourrait se reproduire aujourd’hui en France ». Plus de la moitié des ouvriers (58 %) et des employés (53 %) – mais seulement 34 % des cadres ainsi que des artisans et commerçants – souhaitent qu’un tel mouvement éclate.


14 Mai 2008 – Libération – page 5 [Le Making-of. Les coulisses de Libé] – François SERGENT : Partouze à Libération
« Irritation hier matin de Bayon, déclenchée par les dires de Morgan Sportès en page Portrait. Notre journaliste Culture emploie toute sa verve et son humour contre « ceux qui ont fait profession de cracher sur 68 ». la critique de la « partouze » par le vieil écrivain revenu du maoïsme et de ses illusions énerve particulièrement Bayon. « Partouze, comme si c’était tout ce que l’on pouvait retenir de 68. (…) C’est comme s’ils ne voyaient dans la révolte que la dissipation, quiques et touffes à l’air. », explique Bayon devant un comité de rédaction un peu surpris par tant de véhémence. (…) Laurent Joffrin essaie de calmer le jeu, rappelant que Libération, né de 68, n’a pas renié Mai et, au moment du quarantième anniversaire, a reconnu et confirmé sans complexe son héritage. (…) A Libération, même, ceux qui ont fait Mai 68 ont progressivement quitté le journal, mais la filiation reste forte et il faudra plus que les dévoiement de Morgan Sportès ou les imprécations des Guaino et Sarkozy pour faire renier notre passé et ses déchirements, qui se réveillent aujourd’hui lors d’un autre mois de mai. Comme une veille et douce blessure. »


• 15 - 21 Mai 2008 - Informations ouvrières, hebdomadaire du parti des travailleurs, n° 845  page15 - [Histoire et politique ] "Chronique de la grève générale de Mai-Juin 1968 (troisième partie), Généralisation et raz de marée"


 

. 16 Mai 2008 - Var Matin - Mai 68 sur les pavés de la place d'Armes

Mai 68-mai 2008 : l'Union départementale CGT a décidé de fêter le 17 mai, place d'Armes, les 40ans lors d'une journée festive et culturelle.

Quarante années séparent les militants cégétistes de ceux de mai 68. Mais l'oeuvre syndicale reste à jamais gravée dans la mémoire collective. Aussi, l'Union départementale CGT est décidée à éclairer le public sur « l'action syndicale, notamment celle du mouvement des ouvriers, bien souvent occulté par rapport à celui des étudiants » lors d'une journée festive non-stop, demain samedi 17 mai, place d'Armes. Stands, exposition, débats, théâtre, groupes de musique : le but est de toucher un très large public (lire ci-contre),

. 17 mai 2008 - Le Télégramme de Brest - Histoire. Mai 68 dans le Morbihan en quatre pages

Les archives départementales du Morbihan proposent, deux fois par un an, un document de quatre pages en lien avec l'actualité. Après l'histoire du tabac et les 40 ans de l'ANPE, mai 2008 est l'occasion d'une publication sur... Mai 68. « En dehors de la presse, les fonds d'archives ne sont consultables sans dérogation qu'au bout de 60 ans », explique Stéphanie Catteau, responsable des activités culturelles et éducatives des archives. « Mai 68 en Morbihan » permet ainsi de découvrir quelques photos inédites, des extraits de tracts et de remettre en perspective ce qui s'est passé dans le monde, à Paris et dans le Morbihan.
Trois temps forts ont rythmé ce mois de mai entré dans l'histoire : le 8 où ouvriers, fonctionnaires et paysans ont manifesté côte à côte à Lorient et à Vannes pour défendre leur région. Le 13 où un appel à la grève générale est lancé. Des élèves du lycée Colbert défilent en scandant « Charlot, des sous ! ». Et le 24 où les paysans se mobilisent. Sur la perception du Faouët on peut lire : « Lait = salaire ». En quelques mots, on perçoit la pénurie, comme la solidarité entre les grévistes et la complexité de la situation : le 30 mai, des manifestations de soutien à De Gaulle ont lieu à Pontivy, Hennebont, Lorient. Mai 68 est alors déjà fini, mais son histoire reste à étudier. « Si des personnes ont gardé des tracts, des photos, des documents, les dons sont les bienvenus ! », souligne d'ailleurs Madeline Hautefeuille, directrice des archives. « Mai 68 en Morbihan » est distribué gratuitement aux archives départementales du Morbihan, 80, rue des Vénètes, 56000 Vannes.

. 17 mai 2008 - Libération - Ludovic Perrin : Mai 68, la révolution en chantant , Bande-son. Plusieurs CD et expositions reconstituent l’émulation de l’époque.
Il y eut le transistor puis l’invention de la minicassette. Alors que l’ORTF diffuse la bonne parole d’Etat sous contrôle Alain Peyrefitte, le premier support enregistrable fait son apparition au milieu des années 60. C’est Philips qui l’invente. Et son succès lui vient grâce à une chose impensable aujourd’hui : les droits en ont été cédés gracieusement aux industriels intéressés.

Une révolution en appelant une autre, plusieurs expositions et CD font état, quarante ans plus tard, de ce que fut l’un des événements symboles de la musique. Une révolution, c’est un son. On le redécouvre dans le double CD Cocktail Molotov (Harmonia Mundi). Outre comment procéder au fameux mélange, on y entend Sartre à Billancourt, une charge de CRS, et aussi Jacqueline Taïeb (7 Heures du matin), Brigitte Fontaine (Il pleut), Albert Ayler (Spirits Rejoice), Ferré (les Anarchistes), Steppenwolf (Born to be Wild), Nougaro (Paris Mai)…

Salade. L’exposition parisienne «La Bellevilloise libère le réel : 40 ans de Mai 68», dans le XXe arrondissement, mêle affiches et photos, les Beach Boys (Good Vibrations), Procol Harum (A Whiter Shade of Pale), ou Aphrodite’s Child (Rain and Tears)… Et dans «La bande-son de mai 1968», à la mairie du XVIIIe , entre reconstitution du mobilier d’époque (dont un panier à salade), émission Dim Dam Dom et des choix communs à la Bellevilloise (Louis Amstrong, Canned Heat…), deux chansons se distinguent : Il est 5 heures, Paris s’éveille (Dutronc) et Street Fighting Man (Rolling Stones) - à côté d’un inédit de Renaud, Crève salope.

La deuxième a été enregistrée, fin 1968, comme un écho à la première. Parue quelques jours avant les événements, la chanson de Dutronc est reprise sur les barricades, puis détournée («Les 403 sont renversées/ La grève sauvage est générale…/ Il est 5 heures, Paris s’éveille»), comme en témoigne Pour en finir avec le travail.


. 18 mai 2008 - La Voix du Nord - Edition du dimanche -  VI. C : Les (vraies) chansons de Mai 68...
Demandez à ceux qui ont vécu Mai 68 de vous citer les chansons de ce mois-là ! Pas si simple ! Celles qui ont marqué sont souvent venues après… ou avant !
La vérité est sans appel : Entre mes mains de Johnny Hallyday, Quand une fille aime un garçon de Sheila et Jacques a dit de Claude François se partagent les trois premières places du top 50 du mois de mai 68. On a vu plus révolutionnaires !
Ce n’est évidemment pas ces chansons qui évoquent aujourd’hui cette époque peuplée de baladins, d’artistes, d’intellectuels et donc aussi forcément de chanteurs. Tout juste retiendrons-nous, de la liste des « idoles », le nom de Jacques Dutronc et son tube Paris s’éveille qui a rythmé une partie du quotidien des manifestants. Mais quels sont-ils ceux qui ont marqué leur époque alors qu’ils ne vendaient pas de disques ?
Lorsque l’on pense à la France musicale de Mai 68, on pense davantage à Renaud, qui n’a pourtant que 16 ans ce mois-là et que personne ne connaît (il ne chantera qu’en 1975), ou à Maxime Le Forestier, qui n’a pas fait mai 68 et qui sort ses premières chansons en 72 ! (...)

. 19 Mai 2008 - Le Figaro -L'euro nous ramène dans la France de Mai 68  - La chronique de Jean-Pierre Robin.

Nous n'ignorons plus rien de Mai 68. Ni de ses «barricades mystérieuses» qui ont contribué à faire disparaître le pavé des artères de Paris. Ni de ses Gavroche au poil roux. Mais savons-nous comment les Français vivaient au moment de cette «révolution introuvable», selon l'expression moqueuse de Raymond Aron, qui se solda par une hausse de 35 % du salaire minimum ? Rien de plus facile : il suffit de consulter le catalogue de La Redoute et les tarifs des constructeurs automobiles, car les prix d'alors, exprimés en francs, sont globalement les mêmes que ceux d'aujourd'hui libellés en euros.

Mai-juin 2008 - Revue internationale des livres et des idées - Xavier VIGNA : Clio contre Carvalho. L'historiographie de 68

A propos des ouvrages de Antoine Artous, Didier Epstajn et Patrick Silberstein (coord.), La France des années 68, Serge Audier, La Pensée anti-68, Philippe Artières et Michelle Zancarini-Fournel (dir.), 68, une histoire collective et Dominique Damamme, Boris Gobille, Frédérique Matonti et Bernard Pudal (dir.), Mai-juin 68.

Mai-juin 2008 - Revue internationale des livres et des idées - Antonio NEGRI : Retour sur les « années de plomb » Entretien réalisé par Steffen Vogel


Juin 2008 - Sciences Humaines, n° 194 - pages 6-9 - [Comprendre] "Mai 68, l'héritage controversé" : Martine Fournier,  "Mai 68,  l'ecole dernier bastion de résistance à l'esprit de mai" et "La fièvre mémorielle"